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Edition
de Gemini VM-CCXIII collecté par l'Almanach Oghmaich (Selimnel
Frëa & Hera Jazan d'Oghma) |
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Des accords multilatéraux, douaniers et économiques, ont été conclus à Locanhom entre le Lowenland, Zevjapuhr, Okhpuhr, Isenheim, le Soshan et le Sablern. Ces accords portent essentiellement sur les échanges économiques et lient quelques unes des régions les plus dynamiques du continent: les multiples richesses du Zevjapuhr, les métaux et joyaux d’Okpuhr, le blé de Sablern, les bois exotiques, épices et tissus de Soshan, l’agriculture, l’élevage et les chênaies d’Isenheim, l’artisanat du Locanhom. Entre Bas-Undine et Golfe de Zevjapuhr, une sorte de pôle économique smblerait ainsi en voie d’émergence sous la houlette politique d’Isenheim et de Zevjapuhr qui aurait donc trouvé avec son voisin du nord l’appui qui lui manquait. L’Okpuhr recevrait quant à lui le bénéfice de sa neutralité dans le récent conflit entre Lowenland et Lich-Kings.
L’ennui est que certains de ces territoires, Soshan et Sablern notamment, ne sont pas indépendants et que les couronnes concernées, Vizan et Empire, ne semblent pas avoir été consultées préalablement à la conclusion de ces accords. La Cour d’Ilnaëmb a manifesté son inquiétude en rappelant pour consultation le Gouverneur de Sablern à Ilnaëmb et en effectuant des mouvements de troupes vers la région, tandis que le Trône de Tresa déclarait que les Soshaniens devraient savoir usqu’où ils peuvent aller trop loin, déclaration d’ailleurs approuvée publiquement par le Consort Impérial John-Daniel. A l’inverse, certains pays comme Avros ou le Southend se félicitent de ces premières ouvertures d’’époque post-Lich-King et y voient l’esquisse d’un renouvellement rééquilibrant les puissances sur le continent.
Ex-Confédération: tous contre Ithyl ?
L’appétit des Ithylians, cherchant à réunir autour d’eux l’ex-Confédération, semble avoir indisposé la plupart des composants de ce pays. Les Haveners rêvent d’une Confédération du Sud qui regrouperait Holderin, Mirba Dol Bera et eux-mêmes, en attendant le Kohrland. Ce concept a peu de chances de voir le jour, car s’il aurait la faveur du Lowenland, il demeure tributaire des décisions que pourraient prendre Mulgorge, Marn, l’Evriand et le Kohrland. Il se dit en outre qu’au sein même des parties concernées, les positions divergentes de Dol Bera et de Mirba ne faciliteraient pas les choses.
De son côté, Portown a fait savoir qu’elle n’accepterait aucun diktat, ni de droit, ni de fait, de son voisin. En réalité, Portown n’a guère le choix : c’est Ithyl ou le Wejlar et il semble bien que les justifications Portowniennes s’adressent davantage à la galerie qu’aux Ministres.
Le Wejlar, justement, appuierait, et c’est nouveau, les prétentions Ityhliennes, auxquelles les Clans se rallieraient avec des prolongements possibles en Beraïc ou Mirbaïc . Cette position de la Cour de Vizinov déplairait à Portown qui craint de se voir diplomatiquement encerclée et à l’Evriand, qui verrait le Wejlar s’étendre sur la moitié de ses frontières en chaperonnant une néo-Confédération qui recouvrirait une sorte de nouveau Grand Wejlar. Cependant, là encore, les positions de Marn, voire de Kohrland, Lowenland et Empire, seront déterminantes puisque celles-ci conditionnent notamment l’accès aux routes vers l’intérieur du continent.
Enfin, Mulgorge travaille activement le Kohrland pour essayer d’obtenir, à la fin de la période transitoire actuelle, une union des deux puissances. Cependant l’émergence de Bendar Storiax comme homme fort du Kohrland, et l’éviction des principaux anciens valets des Lich-Kings à la Cour d’Armakohr, dont le propre frère de Storiax, contrarie les plans Mulgorgeans au profit de l’influence Marner qui gagne beaucoup de crédit en Haut-Kohrland ces derniers temps.
On pense généralement que Portown n’a pas le choix et qu’Ithyl a les cartes en main. Cependant, le sort de ces contrées se joue pour l’instant sur le Beraïc. Si ce dernier rejoint les Ithylians, ceux-ci seront maîtres du jeu et pourront privilégier par exemple Marn ou bien Evriand pour leur routes vers intérieur. Si au contraire le Beraïc est attiré dans une orbite méridionale, l’Evriand redevient un passage obligé pour Ithyl et le Wejlar et le rôle d’arbitre du duché s’en verrait accru, avec possibilité pour lui de rejoindre une sorte d’Union du Nord de la Confédération. Pour l’heure, Ithyl semble tenir la corde auprès des dirigeants de Dol Bera mais ceux-ci étaient jusqu’à peu issus de l’époque d’’influence Lich-King et il n’est dès lors pas impossible que ce soit en réalité l’intérêt de Mulgorge qu’ils songent à faire prévaloir. La tension est si vive dans cette région que plusieurs mouvements de troupes ont été signalés par les Beraïcs sur leurs terres au cours des dernières semaines.
Marn : l’Archiduc prend les devants
Côté diplomatie, Marn a obtenu de l’Empire un partage très favorable de la ville de Toende et de sa province d’Adelrheim, pierre angulaire des Variks du Nord. Cette convention lui offre une position stratégique sur la vallée de l’Edhelwin et commercialement importante sur les débouchés vers la plaine d’Amberfin et au-delà, la Confédération. Cela met fin au léger contentieux territorial issu de la fin des Lich-Kings.
Sur un plan militaire, Marn, sans attendre la fin de la période transitoire, a attaqué simultanément Maelne et Mulgorge. L’assaut contre Mulgorge a connu un succès facile, en dépit de forces Mulgorgiennes légèrement supérieures, ce qui pourrait révéler un certain délitement des forces militaires de l’ex-Lich-Kingdom en tant qu’armée organisée. Mais cette action traduit aussi la volonté des Marners d’en découdre dès lors que les rapports de forces ne jouent pas contre eux. Il est vraisemblable que la mort du roi Arnewulf, à peine monté sur un trône d’ailleurs inexistant en pratique, n’arrange pas les choses du côté de Mulgorge pour l’instant gouvernée par l’inoxydable et omniprésent Siussfuld.
L’attaque contre Maelne constitue en revanche une violation flagrante des accords de dissolution de l’ex-Lich-Kingdom qui garantissait aux Mulgorgiens la neutralité de cette clé occidentale de leurs territoires. Même si la Cour de Marn prétend que ces accords ne lui sont pas opposables , moins encore imposables car elle n’y a pas été invitée il est certain que l’attaque en question est de nature à bouleverser la réorganisation de ces terres d’ex-Lich-Kingdoms. Mulgorge est notamment fondée à faire valoir son bon droit et à en appeler aux puissances garantes des accords l’instituant. Parmi les premiers à réagir, l’Empire a fait valoir sa vive irritation et Holderin sa désapprobation complète. La Cour de Wejlar a d’ores et déjà manifesté son étonnement auprès de celles de Marn et de l’Empire devant cette action qu’elle qualifie de prématurée. Cependant on peut penser que Marn ne se serait pas lancée dans pareille aventure sans s’être assurée de quelques appuis d’importance, et l’on pense en premier lieu au Kohrland, Neumark-Berynge (même si le mystère demeure épais au sujet de ce petit pays nouvellement créé), Isenheim, et à Avros.
Toutefois les forces Maelners, opposées à leurs antiques frères ennemis, avaient été rapidement reprises en mains par les survivants et héritiers des compagnons du duc Norrin.. Sous le commandement de Laggemundo Coburn,, elles ont défait contre toute attente le corps d'armée Marner sous les murs de la Cité de Maelne. Ce corps n’a pu recevoir de renforts d’une armée par ailleurs occupée à attaquer Mulgorge mais il continue d’encercler le Maelneburg. Ainsi la balle semble être dans le camp Marner qui peut choisir son prochain objectif.
D’autre part, on se préoccupe notamment en Evriand et à Ithyl de la situation d’Amberfin et plus généralement de tout l’Evriand méridional dont la conquête conférerait à Marn une position décisive sur l’ensemble des régions du nord-ouest. Il est certain qu’un pas supplémentaire vers l’Amberfin ou Dol Bera régions aussi sensibles pour tous qu’intéressantes pour Marn, pourrait bien conduire à une guerre généralisée et ce moins d’un an après l’effondrement des Lich-Kings, ce qui en ferait rire plus d’un du côté de Iax.
Malgré un nouveau retard de quelques six mois, c’est finalement à une monarchie élective que les travaux de réunification du Farxel ont abouti.
Au cœur du système politique quatre représentants élus forment le Conseil de Régence : le Hiérarque des Congrégations, le Prince des Ritters, le Président des Métiers et le Commissaire de la Grand’Chambre éliront un Régent pour un mandat de trente ans. Ce régent aura les pouvoirs d’un roi et il représentera l’Etat.
Cependant, à l’intérieur des provinces du royaume, continueront de coexister deux coutumes et droits différents. Cela représente une défaite pour les Ritter qui n’ont pas obtenu en particulier satisfaction sur la question du retour des terres aux nobles et la rétablissement de la féodalité en Saint-Etat. Néanmoins, ce sont bien les coutumes du Saint-Etat qui connaîtront les plus forts changements, notamment avec la substitution de Parlements Provinciaux aux Congrégations qui assuraient auparavant la plupart des décisions de politique locale.
Les pouvoirs du Régent s’exerceront essentiellement sur les domaines suivants : Guerre, Budget de l’Etat, Diplomatie, Amirauté, Grande Voierie, Sécurité d’Etat, Justice Suprême, Monnaie. Ces attributions seront cependant en partie contrôlées par la Grand’Chambre de Farxel selon des modalités voisines de celles du Parlement d’Empire.
Le Régent aura l’obligation de nommer au moins 4 ministres et au plus douze. Il ne pourra être renversé que pour haute trahison sur proposition unanime du Conseil de Régence. Chacun des membres du Conseil de Régence pourra continuer d’exercer ses fonctions normales, le Conseil ne se réunissant que rarement. Ses membres pourront être Ministres (faculté qui sera vraisemblablement utilisée…). Enfin, n’importe quel individu pourra postuler pour devenir Régent sauf – et à vie - les membres du Conseil de Régence. Chacun des Parlements Provinciaux pourra élire un représentant à cet effet, qui se présentera devant le Conseil de Régence.
Les Huit Parlements sont : Haker (Hakland), Osport (Ostermer), Xantabbey (Abbatia), Korven (Bergen), Almeria (Almeryne + la Montagne Sainte), Fahange (Rittermark), Athnaïs (Ritterland), Qwellis (Farxel)
Le pays finalement n’aura pas de capitale mais deux villes de résidence de Cour qui seront Qwellis pour les deux tiers du temps, et Almeria l’hiver. Les ambassades et les audiences gracieuses seront reçues à Almeria, la Monnaie, la Justice Suprême et le Parlement siégeront à Qwellis.
Les deux candidats pressentis pour être le premier Régent sont Foulques Donatien, ancien abbé de Mérande, du Parlement de Xantabbey et le Ritter Enguerrand Schwering von Almeist, du Parlement de Qwellis.
Les nouveaux monarques ne se font pas de vieux os en cette année 5213. Après Arnewulf de Mulgorge, c’est Potom Ier qui défuncte étrangement, à la Cour de Tresa, d’une maladie aussi fulgurante qu’inattendue chez une homme de 27 ans. Huerac II, son cousin, autre petit-fils de Huerac Ier, est immédiatement monté sur le trône de Jade. On sait de Huerac Nersahoo Palawed Dorsini qu’il a 27 ans, exactement comme son prédécesseur, et c’est à peu près tout.
Le Vizir Funzan Wiri Meshed, à Anhâbad au moment des faits, a pour l’instant été confirmé à son poste.
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