Les Elfes de Derenworld – II : Typologie

17 septembre 2013 par Kazz → Société

Ainequendis | Aldaquendis | Ariaquendis | Sindars |
Eidhelwings | Drows | Demi-elfes | Cas particuliers | Dissensions | Attitudes


On désigne sous le nom de Quendi les elfes « normaux », c’est à dire nés de parents elfes, marchant sur le sol, vivant sur terre. Ils s’opposent par définition aux « mutants » (Ur-Quendi) que sont les Drows, les Eidhelwings, les Demi-elfes et toute forme plus ou moins apparentée ou dégénérée.

Ainëquendis

Premiers elfes de Derenworld, répartis en deux groupes: Aldaquendi (ou Sylvans: ceux qui choisissent les forêts), Ariaquendis (ou Hauts-Elfes: les explorateurs, ceux qui vivent au soleil). Ils s’opposent aux Sindars en ce sens qu’ils sont les seuls premiers-nés sur Derenworld. Notons que dans le langage courant, le terme Ainëquendi désigne en fait les seuls Ariaquendi.

Aldaquendis

Ils ne formèrent qu’anecdotiquement par eux-mêmes des Etats, et dans ce cas toujours sous l’influence d’autres elfes, généralement des Ariaquendi réfugiés chez eux. Ils se bornent généralement à des territoires parfois sauvages, ou parfois érigés en fiefs indépendants ou alliés à un Etat humain (tels Danth en Wejlar, Kishar en Tangut, Paëria en Confédération). Ils représentent environ 30% des elfes, éparpillés sur la surface du continent, la plupart sur le tiers oriental de celui-ci. Très peu quittent leur vie durant leur forêt.Les Aldaquendi sont extrêmement secrets et détestent toute intrusion dans leur vie. La première réaction d’un Aldaquendi typique est la fuite. Il y a bien écvidemment des exceptions mais la plupart de ces individus considérés par leurs pairs comme excessivement sociables préfèrent fuit les forêts et explorer un peu le monde. Il leur restera toujours ce trait caractéristique d’un individualisme forcené.
Ce sont les elfes-purs, ceux qui n’ont rien à faire du reste du monde et qui ne demande au reste de monde que d’apporter la même attitude. Généralement regroupés dans les tenant d’une forêt, ils entretiennent juste assez de rapports avec l’extérieur pour assurer que tout risque majeur d’invasion ou de calamité soit écarté. Bien qu’on les rencontre un peu partout, ils préfèrent évidemment les endroits reculés, et c’est ainsi qu’on en trouve jusque dans les glaces du grand nord aussi bien que jusque dans les jungles les plus étouffantes. Cependant, la plupart des Aldaquendi se situe sur le tiers oriental du Continent (y compris Tangut), où ils représentent à peu près la moitié des elfes, à égalité avec les Ariaquendi.Un Aldaquendi aime chasser, rêver, courir. Il aime la musique, la poésie, les animaux. Les Aldaquendi comprennent peu la magie, l’artisanat. Guère belliqueux ni agressifs, ils font cependant d’exceptionnels archers et ont une endurance unique chez les elfes. De grands chanteurs, de grand conteurs, de grand acrobates Aldaquendi sortirent parfois des forêts pour courir un peu le monde des hommes, et l’éclairer de talents étonnants.
Les Aldaquendi ont, par suite des vicissitudes de leur cousins Ariaquendi, plus d’une fois eu à leur porter secours. Mais, ce secours a toujours pris la même forme, celle d’une hospitalité, suivie d’une assimilation. Ce n’est que très rarement (et très rarement pour un elfe signifie guère plus d’une fois tous les quinze cents ou deux mille ans) que les Sylvans se sont donnés la peine de tirer l’épée hors de leurs lisières. Leur désorganisation, leur farouche individualisme a souvent été payé très cher. Isolés, ils furent longtemps les premières victimes de guerres auxquels ils étaient et entendaient rester étrangers, mais qui ne s’en déroulaient pas moins chez eux. Il est souvent arrivé que des peuplades entières disparaissent parce que leur forêt était envahie de monstres, et qu’il ne leur venait ni l’idée d’émigrer (qu’il n’auraient d’ailleurs pas supportée) ni celle d’appeler quiconque à leur secours (quiconque – mais qui ?).

Aujourd’hui, s’ils ont parfois formé des fiefs, inspirés par des Ariaquendi, leur mode de vie a également inspiré la plupart des attitudes des elfes. Ceux que les autres elfes tenaient pour les enfants libres, mais des enfants tout de même, sont graduellement apparus au cours des trois derniers siècles comme les vrais dépositaires de la véritable culture elfique. D’une philosophie – si l’on peut dire – exactement opposée aux Derans, d’une éthique exactement inverse de celle des Lowenlanders, ils entretiennent d’assez mauvaises relations avec les elfes-gris, qui le leur rendent d’ailleurs assez bien.

Ariaquendis

(ou, par extension, Ainëquendi). Représentant pratiquement 50% des elfes, ils se divisèrent à l’origine en trois tribus, prémisses d’Etats futurs:

  • Ariandorë (on dit aussi Arianorë) « les elfes de la Magie », aujourd’hui le Royaume d’Ariandor en Arkandahr, au nord-est du continent. Ont fondé et influencent Ariacandre, la plus célèbre des écoles de Magie. Le plus solide mais le moins connu des Etats Ariaquendi.
  • Evlinorë ou Vynarëans, « les elfes du Chant », aujourd’hui le Royaume de Vynarëa en Arlve, au centre-nord-ouest du continent. Elfes protégés par les Statut de la Vallée d’Arlve, où ils demeurent. Tempérament de poètes, d’artistes, proches des Sylvans. Devenus très influencés par un mode de vie retiré, et « elvo-centré ». On notera que ces elfes, de loin les plus nombreux à l’origine, essaimèrent vers l’ouest pendant et après le Dragonlore ou ils créèrent des nations indépendantes, souvent mêlées avec des Aldaquendi: notamment les Paëreidhels (en Confédération) et les Dantheidhels (en Wejlar)
  • Falinorë ou Falassianders, « les elfes de la Mer », demeurant à l’origine sur les côtes orientales du continent mais qui pour ont la plupart aujourd’hui quitté Derenworld, ayant auparavant contribué à la création de la République Maritime d’Avros. Incontestablement les plus grands marins de l’Histoire. Introuvables, à de très rares exceptions près en Tangut ou Avros.
On notera cependant, plus de la moitié des Ariaquendi vivent à ce jour en des lieux divers, généralement dans des communautés intégrées au sein d’autres Etats. Ils se répartissent de façon égale sur l’ensemble de Derenworld, bien que plus rares dans le quart sud-est du continent (hors Tangut).
Les Hauts-Elfes, Ariaquendi, forment la majorité des elfes de Derenworld. Ils forment également le plus grand nombre de fiefs, de peuplades, et d’individus. ce sont les plus humanisés des elfes, les plus souples, ceux que l’on peut rencontrer dans les villes des hommes. Ce sont aussi les plus disparates et il est impossible d’entreprendre une caractérisation généraliste de leurs traits. Il y a finalement assez peu en commun entre un Mage d’Ariacandre, un artisan d’Ithyl ou un libre rêveur de Vynarëa. Tout au plus peut on dire que ce sont les plus pieux, les plus « good », et aussi les plus sensibles, au sens d’une sensibilité humaine, du coeur. Doués pour tout, ayant le goût de tout, souvent curieux, souvent individualistes, ce sont des elfes que l’histoire a façonné comme elle a façonné les hommes.

Sindars

(ou Elfes-Gris; environ 20% des elfes). Ils constituent le troisième groupe des elfes de Derenworld, non directement originaire du continent mais que Nendharain des Falinorë est allé chercher en -551 pour faire échec aux Drows. Les Sindars se scindent en deux sous-groupes, d’importance aujourd’hui à peu près équivalente:

  • Derans habitant Dere et ses alentours, au centre-ouest du continent.
  • Caleidhels ayant suivi leur chef Lingwë et dont la plupart ont émigré en Lowenland, à l’ouest du continent, au cours de l’Exode de 3730.

La quasi-totalité des Sindars demeure dans l’Ouest de Derenworld, en Dere et Lowenland ou leurs abords immédiats. De très rares Sindars auraient émigré en Tangut ou outre-mer.Curieusement, alors qu’ils sont les moins nombreux, les Sindars sont les plus étudiés des Elfes, et également ceux dont la typologie est la plus facile à déterminer. C’est sans doute que leur goût de l’écrit et des échanges intellectuels les a conduit à ouvrir certaines de leurs connaissances et à donner ainsi prise à l’étude pour le plus grand bonheur de quelques chercheurs humains. C’est aussi, plus sûrement, parce que Dere et le Lowenland constituèrent et constituent peut-être encore les principaux Etats elfes qui pesèrent dans l’histoire récente de Derenworld.

Contrairement certaines idées reçues, les Elfes Gris de Derenworld sont moins secrets et distants que ce que plusieurs croient. C’est parce que le mode de vie est peu hospitalier envers les non-elfes, que ce préjugé est né envers eux. Mais, voyageant en dehors de Dere et du Lowenland, les Sindars se montrent généralement assez amicaux, surtout les Caleidhels, très tolérants et accoutumés aux mélanges raciaux. Les Sindars sont incontestablement les plus éveillés, les plus actifs des elfes. Ils aiment l’artisanat, la magie, la découverte. Ce qui différencie essentiellement les Derans de tous les autres elfes, y compris les Caleidhels, c’est qu’ils sont les plus éloignés de la nature. Ce sont les seuls elfes habités d’une véritable passion à domestiquer les éléments, qu’ils soient matériels ou spirituels, inertes ou vivants.

Ils aiment aussi passionnément, et c’est là un de leur grands traits caractéristiques, l’écriture. Non point la parole, la chanson, mais la conservation des écrits, l’enluminure, la littérature. Inventeurs de sorts d’une puissance extrême, créateurs d’objets d’exception, ce sont également des bâtisseurs, des architectes uniques, dont les secrets demeurent encore à ce jour inconnus. Par ailleurs, les Derans mais non les Caleidhels passent pour les plus belliqueux, les plus fiers combattants de tous les elfes du continent.

Un autre trait particulier aux Sindars, notamment Derans, tient à ce qu’ils sont presque les seuls des elfes à apprécier naturellement la montagne. Au point d’avoir un sous-groupe assez peu nombreux qui a choisi ce mode d’habitat, peu fréquent chez les elfes. Cependant, ces amoureux de l’altitude ont fait des émules car il s’est avéré par la suite que plusieurs des Arianorë, et certains elfes de Danth les ont suivi, et y ont pris goût au point d’occuper eux aussi les vallées proches de leurs terres d’origine. Enfin, il faut note que certains Sylvans apprécient les forêts d’altitude.

Les Sindars, à l’instar de la plupart des elfes de Derenworld, ont peu de goût pour le commerce. Ils ont délégué à des Maisons Marchandes qui forment une véritable petite caste très minoritaire, le soin de s’occuper des transactions avec les affaires d’argent. Ces Maisons Marchandes sont si peu estimées des Derans qu’il n’est pas rare de voir les elfes y appartenant finir par préférer la compagnie des autres races à celles des elfes. Cela est, à moindre degré, également le cas des Caleidhels, bien que la plupart des activités commerciales du Lowenland soit le fait d’humains ou de demi-elfes.

La société Sindar repose sur une structure politique stricte, démocratique chez les Caleidhels, monarchique chez les Sindars. Cependant, dans tous les cas, le pouvoir ne se maintient que par la pérennité d’une confiance qui, si elle venait à manquer, entraînerait assez rapidement la remise en cause, voire l’abdication forcée, du monarque ou des dirigeants. Mais les rois elfes-gris ont toujours fait preuve d’assez de sagesse pour que ce cas de figure ne se produise pas.

Les Sindars sont parmi les plus sociaux des elfes. Ceux pour lesquels l’individu est toujours perçu comme membre non point d’un clan, mais bien d’une nation. Si la structure bureaucratique de Dere et du Lowenland est relativement faible comparativement aux Etats humains, elle est exceptionnellement forte pour des elfes.

La divergence la plus grande entre Elfes-Gris se manifeste évidemment au regard de la tolérance envers les non-elfes. Les Caleidhels, pourvu qu’ils aient affaire à des non-evils, n’opèrent aucune discrimination raciale. Humains, demi-elfes, hobbits, nains (surtout de l’ouest), sont regardés avec la même absence de préjugé. En revanche, les Derans demeurent assez réticents à l’égard des non-elfes, particulièrement des nains. L’orgueil Deran, qui paraît souvent démesuré, ne cède qu’avec le temps, avec l’accoutumance, ou face à des démonstrations probantes et irréfutables. Mais alors, il est un proverbe qui dit: il n’est nulle mort qui tue l’amitié d’un Deran.

La société Sindar est organisée en clans qui recoupent soit des unités combattantes, soit des métiers et corporations. Il n’y a pas d’échelle de valeur entre ces clans, mais quelques rivalités « sportives ».
La société Caleidhel est organisée en fiefs, assez semblables à ceux des humains, à ceci près que les droits et obligations y sont extrêmement faibles et peu nombreux.

Eäriquendi

Egalement appelés Eidhelwings (« les elfes de l’écume »), les Sea-Elves, les elfes aquatiques (cette dernière dénomination ne plaît guère aux Quendi qui la jugent péjorative). Très rarement rencontrés, très mal connus, guère étudiés, ces elfes aquatiques feraient partie du groupe standard des Ainëquendi. Il s’agirait d’une branche des Falinorë qui, presque dès l’Eveil, aurait succombé à sa passion pour la mer et, par une intercession divine, pu choisir l’océan pour habitat. Depuis, ils vivent sous et dans les eaux des mers, y ayant adapté leur système biologique. On n’en connaît pas trace dans les eaux douces.
Sans doute leur prédilection s’est-elle teintée de prévoyance car la plupart des calamités de Derenworld les ont du même coup épargnés. Force est de convenir qu’à l’exception d’Avros et de Zevjapuhr, la plupart des grands pays de Derenworld a toujours préféré tourner son regard vers la terre et non vers l’océan. Cependant, on croit savoir que les Eidhelwings compteraient aussi des ennemis bien spécifiques, et auraient connu par le passé leurs propres vicissitudes, dont ne sait pas grand-chose.
Ce n’est que relativement récemment qu’une grande puissance, en l’occurrence le Vizan, a institué une flotte prétendant régner sur les mers, mais non en dessous. Ce qui laisse aux Eàriquendi la maîtrise de leur milieu et de leurs mystères.

Drows

Egalement appelés Eühls ou Elfes-Noirs. Les elfes demeurent très secrets sur ce sujet à la fois douloureux et honni. On sait donc assez peu de choses sur ceux dont la menace obscure empoisonne l’histoire entière de Derenworld et qui demeurent les grands ennemis des Quendi. Trois thèses principales sont évoquées quant à leur survenance que les elfes appellent Eühl Gorgoroth.

– Première thèse: l’amour immodéré de certains elfes, les plus doués, pour la magie, les aurait entraînés dans des expérimentations incompatible avec l’éthique elfes. Mis en demeure de choisir, ils auraient opté pour la Magie. Thèse la plus répandue, mais peu plausible si l’on prend en compte les caractères sociologiques des Ainëquendi, et surtout très, voire trop similaire à celles prévalant sur d’autres mondes.- La seconde thèse veut qu’il s’agisse d’une manipulation d’elfes par un Démon Dieu ou Diable: Lolth. Cet endoctrinement aurait abouti à une scission d’un groupe qui aurait suivi Lolth dans les entrailles du sous-sol pour y créer l’Underdark et de là gouverner le Monde. Oubliés pendant plusieurs siècles, ces Drows se seraient multipliés à la faveur de manipulations génétiques tendant à augmenter la fertilité traditionnellement médiocre des elfes. Pour séduisante qu’elle soit, cette thèse s’apparente trop celle concernant la création des orcs et autres humanoïdes pour ne pas être suspectée d’imitation pure et simple.- La troisième thèse explique l’apparition des Drows par une malédiction des Dragons. Ceux-ci, sur le point d’être défaits au cours de la guerre du Dragonlore, se seraient vengés en lançant contre des elfes une malédiction qui les enchaînerait au même amour qu’eux pour la Magie et le Pouvoir. Les tenants de cette thèse rappellent avec pertinence que le principal tunnel menant en vallée d’Arlve à l’Underdark se situe dans la forêt des Araignées (Spiderak Woods) qui jouxte le Royaume des Dragons de Kelngurth et que l’apparition des Drows suit de peu la défaite des Dragons. Mais, d’une part c’est faire peu de cas de la résistance des elfes à la Magie et aux Charmes, d’autre part c’est considérer qu’il a fallu étonnamment peu de temps à la Malédiction pour produire son plein effet, et enfin, c’est expliquer par un contexte historique très restreint un événement dont la portée demeure jusqu’à ce jour considérable.
Il est donc extrêmement difficile de déterminer l’origine des Drows que les elfes eux-mêmes préfèrent sans doute oublier à défaut d’ignorer. En revanche, il est certain que les Drows ont joué un rôle très important, à plusieurs reprises, dans l’histoire de Derenworld. Il est établi que leur jalousie, qui s’exerce d’abord à l’encontre de toutes les créatures vivant au soleil, au premier rang desquelles les elfes. les a conduit à intriguer, à employer tous leurs talents, et toute leur malignité afin d’attirer le plus grand nombre possible de catastrophes sur la surface de Derenworld. C’est aux Drows que l’on doit, entre autres babioles, la multiplication des humanoïdes, l’invention de monstres, l’éducation de Hornst, les ravages de la G.E.C., les haines entre elfes et nains…La puissance des Drows est considérable. Leurs souterrains s’étendent sous toutes la surface des terres émergées, et ils luttent sans relâche contre les Nains et les autres races qui peuplent ce qu’ils veulent leur Royaume. Ils ne repoussent nullement le concept de commerce et ont depuis toujours des intermédiaires privilégiés à cet effet sur la surface. D’ailleurs, comme en tout dès qu’hors de leurs cavernes, ils opèrent par intermédiaires, qu’il s’agisse d’acheter des esclaves, de vendre des métaux précieux, d’assassiner un gêneur, d’intriguer en cour. Car, le but des Drows est sans doute le pouvoir suprême, la soumission de tout ce qui est et vit, sous et sur la surface du sol, à leur caprices plus qu’à leur souveraineté. Cependant, la principale faiblesse des Drows provient sans doute de leurs divisions. Incapables de s’unir en quoi que ce soit, préférant l’arrière-pensée à la pensée, ils n’ont jamais pu coordonner longtemps leurs actes, et inscrire la durée dans leurs méfaits. Fort heureusement car, de l’avis de beaucoup, les calamités induites par une politique des Drows unis seraient probablement inarrêtables.On notera que les Drows de Derenworld, traditionnels adorateurs de Lolth, ont connu récemment un problème à l’égard de cette religion puisqu’une rumeur persistante indique que Lolth aurait été détruite. Cependant le culte de Lolth aurait été repris, soit par un(e) imposteur, soit par un rejeton de Lolth elle-même. C’est là encore une énigme de ce peuple qui n’en manque pas.

Demi-Elfes

Les demi-elfes de Derenworld sont généralement assimilés non point aux elfes mais aux humains. Bien que doués de certaines capacités elfiques, ils sont en effet généralement nés dans des familles ou des milieux ou des sociétés humaines et à ce titre y demeurent. Ce n’est guère qu’en Lowenland et dans certaines parties de l’ex-Confédération que les demi-elfes sont assimilés à un population elfe ou elvo-humaine. D’une façon générale, il est rare, dans un milieu elfe, de rencontrer un demi-elfe, parce qu’ils préfèrent généralement vivre près des humains. Il est rare de les rencontrer dans un milieu humain où ils sont d’évidence extrêmement minoritaires (sauf, à nouveau, en Lowenland). Cette exception qu’ils savent constituer les conduit la plupart du temps à omettre leurs caractéristiques elfes pour mieux se fondre dans un milieu dont, inconsciemment, ils redoutent plus ou moins toujours une réaction de rejet.Moins individualistes que les elfes, les demi-elfes tirent avantage de leur longévité. Ils font en conséquence d’excellents artisans et artistes. Ils sont également souvent doués pour la diplomatie, et possèdent une grande agilité et adaptabilité d’esprit. Cependant, ils apprécient peu l’agriculture, et sont moins doués pour la magie que les elfes ou les humains, ne parvenant pas à trier dans leur esprit ce qui appert de l’un ou de l’autre. Ils font en revanche d’excellents herbalistes.

De rares demi-elfes cèdent cependant à l’appel de leur sang elfe, et deviennent alors souvent des rangers, des forestiers, voire des druides.

Cas particuliers: Tangut, Lowenland

Il est important de souligner que le sous-continent Tangutien a joué envers les elfes un rôle similaire à celui qu’il a tenu envers les hommes: un mélange, et un refuge. Refuge historique des Falinorë, refuge pour les elfes persécutés en Vizan, refuge pour les rares Ariaquendi ayant échappé aux guerres du centre du continent, refuge même pour certains Sindars atypiques voulant connaître autre chose. De leur côté, les elfes de Tangut, à l’origine essentiellement des Aldaquendis, ont progressivement adopté et « digéré » ces diverses immigrations, pour finir par constituer des groupes ethniques d’elfes mixtes, dans des habitats généralement forestiers, d’un statut semblable à celui des Etats Ariaquendi indépendants.
Le Lowenland constitue quant à lui un pays où les elfes ne représentent guère qu’un quart de la population. Ces elfes sont pour la plupart des Sindars Caleidhels venus de Dere au cours de l’Exode, mais il comptent également une proportion importante d’Aldaquendi qui vivaient à l’origine sur ces terres, et d’Ariaquendi venus ensuite immigrer en Lowenland.
Cependant, le Lowenland est considéré comme un pays elfe dans la mesure où les elfes en dont les fondateurs, et dans la mesure où elfes, demi-elfes et humains y jouissent d’un statut absolument indifférencié et cohabitent dans la plus grande simplicité.

Dissensions et problèmes

A titre préliminaire, il est très important de souligner qu’il n’existe pas de hiérarchie intrinsèque entre peuples elfiques sur Derenworld – tout au moins en ce qui concerne les Quendi. Malgré quelques tentatives Sindar tendant à se faire passer pour supérieurs, jamais les elfes de Derenworld ne considèrent réellement d’autres elfes comme leurs inférieurs ou supérieurs à raison de leur appartenance à tel ou tel groupe ou sous-groupe racial. Au contraire de ce qui se passe sur d’autres mondes, il n’y a pas des elfes éclairés et des elfes abrutis, des elfes lumineux et d’autres attardés, des elfes de premier rang et des elfes de dernière classe. En Derenworld, un Quendi est un Quendi, libre et égal à tout autre, quelque soit son origine. Ce qui ne veut pas dire, bien au contraire, qu’il n’y a pas de problème.Il existe incontestablement un complexe Sindar vis-à-vis des autres elfes, et inversement. Les Sindars Derans, qui traînent toujours plus ou moins sourdement leur complexe de ne pas faire partie des éveillés sur Derenworld, tentent de compenser cette « infériorité » en se montrant les tenants irréductibles d’une primauté des elfes. Ils jugent avec dédain les Caleidhels qui ont voulu s’assimiler dans le cadre du Lowenland, et renier leur race. Ils comprennent mal les Ariaquendi, qu’ils trouvent timides et trop doux ou humbles. Quant aux Aldaquendi, ce sont des enfants qui ne grandiront jamais.
Les Caleidhels de Lowenland ne partagent pas le point de vue des Derans. Leur mentalité tolérante, leur choix d’intégration les rapproche beaucoup des Ariaquendi.
Pour les Aldaquendi, les Sindars de Dere sont des monstres d’orgueil, et les Caleidhels de Lowenland des renégats. De toute façon, ce sont des elfes « importés », des erreurs en somme. Les cousins Ariaquendi représentent une alternative à leur mode de vie lorsqu’ils vivent en communauté, mais les Ariaquendi intégrés à la société humaine ne sont guère plus que des dévoyés ou des fous.
Les Ariaquendi pensent que la plupart des malheurs elfes de ce monde viennent en partie de la présence des Sindars. Mais, comme ce sont les Falinorë qui les ont amenés jusqu’en Derenworld, ils ne peuvent que s’en morigéner eux-mêmes. Néanmoins, vis-à-vis des Sindars de Dere, leur attitude est généralement empreinte d’une très grande méfiance, bien plus qu’envers un humain ou un elfe. Ce n’est pas le cas envers les Caleidhels de Lowenland qu’ils considèrent comme de véritables frères, notamment les Ariaquendi assimilés à la société humaine.
Enfin, il existe envers les Aldaquendi une grande différence d’approche selon qu’on est soit un Ariaquendi vivant dans un Etat indépendant ou librement en forêt, soit un Ariaquendi « assimilé » à une communauté humaine. Dans le premier cas, prédominent de très nombreux points communs, et un rapprochement des idéaux de vie. Dans le second cas, on les envisagera comme des elfes sauvages, attardés, dont on pourrait presque avoir honte…

Attitude envers les autres races

Tous les elfes détestent les Drows, les Orcs, les Monstres humanoïdes.
Contrairement à la plupart de certains idées reçues, l’opinion des elfes envers les autres races dépend grandement du groupe, voire de la zone géographique auquel l’elfe appartient.

  • Elfes de l’Est (Ariandor, Mixte Tangutian etc… à l’exclusion d’Avros)
    Nains/Gnomes: tolérance
    Humains: tolérance avec méfiance
    Hobbits: tolérance
    Ennemi n°1: variable, généralement Orcs
  • Ariaquendis indépendants
    Humains/Nains: tolérance, mais si voisins, généralement amitié.
    Gnomes/Hobbits: amitié
    Ennemi n°1: Dragons pour les Evlinorë, Drows pour les autres.
  • Sindars de Dere
    Humains: grande méfiance, suspicion.
    Nains: hostilité
    Gnomes/Hobbits: amitié
    Ennemi n°1 : Drows
  • Caleidhels de Lowenland et Ariaquendi assimilés
    Toutes races: bonnes relations, absence de préjugé.
    Ennemi n°1: Drows pour les Caleidhels, Orcs pour les Ariaquendi.