Le Thûzzland – 1 : Histoire

15 mars 2015 par Kazz → Atlas

Grand blason de Thûzzland

HISTOIRE DU THÛZZLAND

Liens utiles : carte de Derenworld, carte de Thuzzland, manuel de Derenworld, Le Thûzzland – 2 : Description, Histoire de l’Empire Naëmbolt

De l’éveil au Dragonlore

Les nains Thûzz s’éveillent à Thûzzmark et Ostohar. Très vite, ceux de Thûzzmark colonisent la haute vallée de la Pirinne et fondent Brezâd, grande cité minière, vers l’an -653 et avec elle la capitale de l’Etat de Thûzzland, celle de la tribu naine restant à Thûzzmark. Dès -250, toutes les grandes cités montagnardes ou souterraines le long de la Pirinne sont fondées : Grimhad, Tallhall, Xuldhall, sauf Ghuzak, simple poste de garde, qui prendra de l’importance avec le trafic commercial sur la route de la Pirinne. Toutes ces cités sont exclusivement naines.

Les Thûzz d’Ostohar procèdent différemment. Ils choisissent de faire de leur ville souterraine un point nodal d’où partir à la découverte du monde y compris sur terre. Ils rencontrent rapidement les humains du peuple Färz vivant dans ces contrées et forment avec eux des exploitations agricoles puis des villages, bourgs, et enfin émaillant les grandes vallées de Thûzzvale et Tharsvale. Assez rapidement se développe une civilisation originale, fondée sur l’agriculture, avec un peuplement mêlant nains et humains.

La plupart des humains que les nains rencontrent originellement sur les terres de Thûzzland sont des Färz septentrionaux, peuplade qui réside principalement dans l’actuel Farxel, lequel en tire son nom, ainsi que dans les marches orientales de Tangut (Faras, Inghelis). Ce très ancien peuple s’est immédiatement sédentarisé ; agricole, pacifique, il demeure très lié à la « terre nourricière », ayant pour divinités de référence Demeter, Nephtys, Balder, Ukko, Freyya, Silvanus et Frigga. Repoussés par les civilisations Naïgakis et Zahires dont ils ne partageaient pas les valeurs ou modes, les Färz trouvèrent en Thûzzland une osmose idéale avec des nains prêts à la tolérance et à l’accueil et ceux de Gaïko y migrèrent en masse. Encore aujourd’hui, le Thûzzland est un pays où le parler farxelois supplante le common wejlan, ainsi que le montrent les noms des contrées et villes.

Comme pour tous les êtres de Derenworld, le Dragonlore va marquer profondément les habitants du Thûzzland. Les dragons apprécient les régions montagneuses qui leur offrent des abris inaccessibles aux créatures non ailées et il en existe un grand nombre dans un Thûzzland aux deux tiers composé de montagnes. Les dragons vont donc s’en donner à cœur joie dans les premiers siècles du Dragonlore en détruisant aisément les habitats des monts et vallées. En revanche, les forteresses souterraines des nains leur restent quasiment inaccessibles ; elles offrent ainsi un refuge idéal à ceux qui fuient les dragons. Or les Thûzz vont accueillir tout ce que leurs terres comptent d’habitants non seulement à Ostohar mais encore à Brezâd, où ils ne se sont pourtant jusqu’alors pas mêlés aux autres races. Les Brezadims creuseront même un immense tunnel sous les Uzmitir pour créer la forteresse souterraine de Gatholrim destinée à recueillir des réfugiés et les amener ensuite jusqu’à Brezâd.

Il faudra des siècles avant que les Thûzz ne soient délivrés des dragons par les Sindars et les Ariandorë. Le début du Ier millénaire est ainsi l’équivalent d’un immense siège du Thûzzland réduit à ses forteresses souterraines par les dragons que relayent d’autres monstres : géants, ogres, orcs, trolls, wyverns, bulettes. Ce sont alors les elfes Falinorë qui leur permettent de tenir, prenant des risques souvent considérables pour ravitailler les réfugiés ou menant avec eux des contre-attaques préventives ou des raids désorganisant l’ennemi. Grâce à cette alliance, aucune forteresse naine de Thûzzland ne tombe pendant tout le Dragonlore.

Au sortir du Dragonlore, une immense gratitude s’exerce envers les nains qui ont permis de sauver la quasi-totalité de la population du pays et les elfes falinorë qui les ont aidés par solidarité et qui, une fois la menace des dragons écartée, repartent sur leurs navires sans rien demander à personne, pas même un privilège commercial.

Les deux derniers siècles du Ier millénaire voient la création du Royaume de Thûzzland, pratiquement sur ses terres actuelles, dans une sorte de symbiose enthousiaste. Tout le monde est d’accord sur tout et c’est par acclamations qu’une sorte de constitution est adoptée où les nains, sauveurs et protecteurs, auront le pouvoir politique : le Roi de Brezâd, Merin Ier, qui a décidé le percement du tunnel de Gatholrim, est élu par l’ensemble du peuple au suffrage universel. Ses descendants règnent encore à ce jour sur le pays.

Sous la Pax Derana

Pendant deux millénaires, le Thûzzland va vivre dans une paix générale, abrité à la fois par la « Pax Derana », par sa géographie montagneuse, et par l’inorganisation des autre peuples de la région. Pendant ces millénaires, à l’inverse de tous les nains de Derenworld, les Thûzz explorent et civilisent, certes très graduellement, les terres qui forment l’essentiel du Thûzzland actuel. La population naine augmente en Thûzzland plus que dans n’importe quelle autre tribu par l’utilisation de mariages mixtes où, dans l’énorme majorité des cas, l’époux est nain et l’épouse humaine. Or ces mariages sont généralement célébrés par les cultes de Berronar et de Nephtys et leurs enfants sont presque toujours des nains ; en effet, ces unions n’engendrent pas de « demi-nains » mais soit des nains soit des humains ; or la plupart des époux choisissent la Bénédiction de Berronar car les nains vivent plus longtemps que les humains et le parent nain veut toujours éviter la douleur de voir ses enfants disparaître avant lui. Ces unions ont beaucoup renforcé le sentiment d’appartenance à un pays à part, où l’identité Thûzz n’est pas affaire de race mais d’appartenance à une société.

A partir du XXVIe siècle, et encore aujourd’hui le Thûzzland va devenir une terre d’accueil des réfugiées en général et des femmes humaines en particulier. Le déficit structurel des nains en population féminine fait que, comme dans toutes les civilisations naines, les femmes ont des droits et devoirs particulièrement importants. Non seulement elles sont en tout les égales des hommes, mais elles sont particulièrement protégées, la société toute entière s’employant à leur éviter toute forme de péril. En contrepartie, le devoir d’une naine est d’une part la procréation, d’autre part la polyandrie. Les humaines n’ont pas ce devoir, mais elles en ont la licence, laquelle est fort répandue, ce qui entraîne un déficit en femmes humaines issu de celles qui choisissent de vivre un temps parmi les nains. En même temps, en Vizan et en Tangut la situation inverse prévaut. En Vizan, les esclaves mâles sont privilégiés puisque plus aptes aux rudes travaux auxquels ils sont destinés et connaissent une mortalité considérablement supérieure aux femmes. Une part des esclaves filles est alors vendue aux Thûzz qui les libèrent, les adoptent ; elles deviennent de plein droit citoyennes de Thûzzland. Il arrive que des filles ainsi élevées en Thûzzland rachètent plus tard leurs parents à leurs propriétaires en Vizan et les établissent libérés aux frontières du pays, notamment dans les Nardems de Sûlrond et Stollrond. Une autre source d’immigration féminine vient du Tangut et en particulier des peuplades barbares où, là encore, les hommes connaissent une mortalité bien plus élevée que les femmes. La migration des « veuves de Tangut » comme on les appelle est facilitée par le fait que les Thûzz paient leur voyage à leur arrivée.

Le Thûzzland est donc un pays à solde migratoire traditionnellement positif, et ce depuis des siècles. Les vallées de Thûzzvale et Tharsvale présentent ainsi une densité d’habitat rural exceptionnelle : de Praetonrive à Sûlrond, il y a toujours au moins une habitation en vue. Avec Avros et ce qui correspond à l’ancien Duché d’Evriand, le Thûzzland est l’un des trois pays de Derenworld à la densité de population la plus élevée. Et si l’on agrège l’habitat en sous-sol, il détient alors certainement le record de Derenworld.

Ces deux millénaires (grosso modo de 900 à 2800) sont ceux de la quiétude. A tous points de vue, le Thûzzland forme un microcosme. Il est probable que les nains Thûzz d’alors présentaient plus de traits communs avec les Dzîrmeshs que ceux d’aujourd’hui. Le Thûzzland apparaît un pays fondé sur la douceur de vivre, voire le laisser-vivre. Les cultes humains les plus répandus fournissent une assez bonne illustration de la mentalité générale du pays : Silvanus, Nephtys, Râ, Dionisos, Ukko, Bes, Balder. Le Thûzzland est un pays heureux et simple qui n’a pas d’histoires.

A la différence des autres nains, les Thûzz de cette époque ne se préoccupent que très peu de commerce ou d’artisanat à grande échelle. Ils sont, cas alors exceptionnel sur Derenworld, en grande partie des nains de la surface, habitant vallées et montagnes, vivant d’agriculture ou de chasse ; sous terre, l’architecture et la mine sont leurs principales activités mais sans cette vocation commerciale qui ne les caractérisera que bien plus tard. Certes il leur arrive parfois de devoir guerroyer contre des ennemis d’Underdark mais ils trouvent alors toujours quelque mage ariandorë ou falinorë pour les épauler en cas de réel problème.

Les nains Thûzz travaillent très lentement à l’expansion et l’aménagement de leurs cités souterraines, selon un rythme assez proche de celui des elfes: le temps n’est pas leur ennemi et peu importe celui qu’il faudra si le résultat atteint une forme de perfection dans la fiabilité et l’élégance des solutions d’ingénierie ou d’architecture. Les ventilations et les circuits d’eau de Brezâd ont pris 1800 ans de travaux avant d’être achevés.

Autour du pays se façonnent de grands Etats humains : Vizan, Gaïko, Farxel, avec lequel il entretient des relations paisibles. Ces relations sont consacrées par la première ambassade permanente de l’histoire, celle du Gaïko en Thûzzland, en 2712, par devant le roi Kvarim l’Astucieux, qui se prend d’imaginer son pays en pivot géographique des relations internationales du sud-est du continent. Mais ce formalisme constitue une erreur majeure parce qu’aussi astucieux soit-il, Kvarim n’a absolument pas réalisé qu’il existe aussi sur la surface du monde de grandes étendues d’eau qu’on appelle les océans où pratiquement aucun nain Thûzz ne s’est jamais aventuré. Or sur ces océans, le Gaïko se considère alors comme le rival des elfes Falinorë, et a commencé de leur interdire le mouillage sur ses côtés.

Les Falinorë n’ont jamais revendiqué de territoire. Ils voulaient seulement continuer de jouir de la liberté d’ancrer leurs navires à terre, afin de se reposer et de se ravitailler, et plus généralement d’y passer quelque temps ainsi qu’ils le faisaient depuis toujours. Toutefois, l’expression « quelque temps » signifie chez les elfes quelque chose de bien différent de chez les humains. Pour les premiers cela peut représenter un ou deux siècles quand pour les seconds cela représente au plus un ou deux mois. Cette différence de conception fit que les campements provisoires des elfes marins finirent par s’apparenter aux yeux des humains à de véritables empiètements territoriaux que les lois de hospitalité ne pouvaient pas justifier. Il n’y a pas ici la place pour s’étendre sur l’histoire des Falinorë mais il s’avère que le Gaïko, premier pays concerné par leurs enclaves maritimes, leur avait en 2712 de facto interdit à peu près l’ensemble de la côte orientale du continent entre Rwandel et à Osport.

Les Falinorë se savaient évidemment perçus comme des gêneurs ou des rivaux par les barbares Berviks, les Druides de Gorlech, les Naïgakis, les Ghinoréens de Tangut et bien sûr les Vizaners. Ils eurent le sentiment qu’acceptant des relations permanentes avec le Gaïko, les Thûzz se joignaient à cette méfiance généralisée et s’éloignaient d’eux. Ils prirent pour une alliance ce qui n’en était pas vraiment une, et y virent le signe d’une possible défection d’un allié antique, sur lequel ils comptaient inconditionnellement et avec lequel ils commerçaient depuis des millénaires, que ce soit en remontant le Himros jusqu’à Praetonrive ou par leurs comptoirs d’Osport ou de Bénévent. Ils se crurent, sans doute à tort, la cible d’une sorte de sorte de cercle des terriens dirigé contre les marins elfes. Et à compter ce moment, ils ne se sentirent plus vraiment les bienvenus sur Derenworld et en tout cas plus heureux d’y aborder.

Or ce n’était pas du tout ce qu’avait envisagé ni calculé le roi Kvarim qui ne comprit pas la vexation d’elfes décidément bien susceptibles. Il leur demanda de lui faire confiance comme lui-même leur avait toujours fait confiance et les Falinorë continuèrent bien sûr de lui faire confiance mais ils commencèrent néanmoins à quitter Derenworld. Pendant les deux siècles suivants, les visites en Thûzzland des elfes de la mer se raréfièrent, puis devinrent exceptionnelles. Puis, après 2994, date d’un dernier échange enregistré à Praetonrive, aucun Thûzz n’a plus jamais vu un elfe Falinorë.

Ce dont le Thûzzland se contrefichera absolument. Car la politique de Kvarim, relayée par celle d’Atharmerin le Munificent, va connaître un énorme succès économique. Grâce à des liens privilégiés et permanents avec le Grand Gaïko, Atharmerin installe le Thûzzland comme carrefour non seulement géographique mais surtout commercial entre le Vizan, le Gaïko, et l’ensemble Tangut-Farxel. Sous son règne le royaume prend conscience de l’opportunité représentée par le développement du Vizan et sa complémentarité à ce dernier, qui trouve un parfait écho à la Cour de Tresa en la personne du Calife Hassfar Butanese, devenu l’ami personnel d’Atharmerim. Atharmerim et son successeur Merin V vont entreprendre d’aménager et entretenir les routes de Thûzzland pour offrir aux produits vizaners un débouché vers le nord et à ceux du Gaiko un débouché vers le sud, reliant ainsi les marchés de Tresa ou de Gwaliore à ceux d’Orfajaz ou de Juma. Ce qui fait rapidement la fortune du Tharsvale et du Thûzzvale et permet des investissements majeurs dans une infrastructure routière qui reste depuis lors la meilleure au monde. Depuis plus de deux millénaires, les grands axes nord-sud de Tharsvale et Thûzzvale sont un billard où aucune pente ne dépasse 5%, dotées de relais de poste toutes les six lieues, patrouillées et entretenues de jour comme de nuit. De Meriunn à Praetonrive la Grand’Route de la Basse-Pirinne est large de seize mètres, soit assez pour quatre caravanes de front. D’Ostohar à Meriunn la largeur de voie ne descend jamais sous douze mètres.

C’est à cette époque que le Thûzzland achève de se constituer un système politique original, fondé sur un ensemble de recueils de décisions et lois locales d’où lettrés et clercs dégagent des solutions politiques et sociales applicables à l’échelle du royaume, dont l’agrégat compilé s’appelle la Coutume, qui privilégie le conseil, la délibération, la recherche de consensus. Ce mode de fonctionnement élaboré en même temps qu’une période de prospérité et de développement va déterminer par la suite la conduite du royaume en l’orientant systématiquement vers des objectifs économiques, de richesse et de sécurité, mais aussi de recherche et conservation des connaissances. Cette œuvre législative entamée sous le règne de Merin V s’achève sous celui de Torglimir le Lettré qui érige le Conseil Royal (Remag) et la Coutume de Thûzzland en piliers du gouvernement.

Au XXXVIIIe siècle, le Thûzzland représente 30% du commerce international du Vizan, 40% de celui du Gaïko, 50% de celui du Farxel, et recueille 25% de celui de la zone tangutiane. Le Thûzzland profite aussi de ses relations avec ces pays pour se comporter comme une éponge à connaissances grâce à un habitat de surface où des marchés nombreux et vastes lui permettent d’être au courant de toutes les nouvelles qui circulent en même temps que les caravanes. L’influence des nombreux gnomes de Thûzzland, est à cet égard décisive car ce sont eux qui convainquent le reste des thûzzs de l’intérêt d’emmagasiner et de développer ces connaissances. Les Thûzz les améliorent et les mettent ensuite en application, soit l’inverse de ce qui se fait à Zevjapuhr ou Gwaliore ou Juma. Grâce à quoi le pays devient graduellement une sorte d’usine à la base du développement d’immenses contrées en même temps que leur principale route d’échanges commerciaux. Les Thûzz fournissent d’abord du minerai, puis des métaux, puis des outillages, puis des produits spéciaux ou de haute qualité, puis des transformations de matières premières (bois, céramiques, verre, mobilier) puis des instruments de précision.

Emergence géopolitique : l’Alliance Naine

Le Thûzzland va se trouver aspiré dans la politique mondiale par les conséquences de Horsnt. En 3654 les intrigues et sortilèges du Soulslayer déclenchent une guerre des Sindars de Dere contre les nains Naugrims. Dans le même temps, Horsnt attaque directement les nains Olges et s’établit comme puissance continentale. Les pertes colossales subies par les Olges et les Naugrims entraînent un très vif ressentiment qui va durer des siècles.

Le Roi de Thûzzland est à cette époque Torglim Ier Duergardoom, devenu célèbre pour avoir repoussé de nombreuses invasions de duergards lancées par Horsnt depuis l’Underdark. Après l’élimination de Hornst par Celebengrin, le nouveau Haut Roi de Dere Belgon propose à Torglim de se joindre à une alliance qui réunirait à nouveau les races de l’Ohar’s Scroll afin d’éradiquer toutes les traces d’Hornst sur et sous la surface de Derenworld. Or le Thûzzland a recueilli de nombreux réfugiés Naugrims animés d’une véritable haine contre les elfes et dont les récits émeuvent ou horrifient. Torglim, alors vieillissant, a fini par se laisser influencer par des résolutions émanant des Conseils locaux qui exigent une solidarité avec Olges et Naugrims. La proposition de Belgon tombe à ce pire moment. La réponse de Torglim est ouvertement insultante, notamment cette phrase « Le roi de Thûzzland ne laissera pas son peuple à la merci de magocrates aussi sanguinaires et néfastes que leurs prétendus ennemis ». Pis, les ambassadeurs elfes ressortent de Brezâd sous les lazzis, les insultes, et même des jets d’ordures. Il n’en fallait pas plus pour que Belgon déclare la guerre au Thûzzland. Le pays se retrouve ainsi pour la première fois dans un conflit conventionnel, qui plus est face à la première puissance militaire de l’époque. On s’attend à ce que les Derans ne fassent qu’une bouchée des nains. Toutefois, le cœur n’y est pas vraiment chez les elfes. Ils jugent ce conflit stupide et démesuré, et ne vont que mollement à une bataille située à des milliers de kilomètres en sachant pertinemment que Dere n’a aucune intention d’annexer quoi que ce soit de son ennemi ; en face, les Thûzz sont sur les dents, bien équipés, fermement décidés à ne pas céder un pouce de terrain et tenir un siège de mille ans s’il le faut. Les Derans se contentent de prendre quelques places fortes : Stollrond, Castelliac, Khzamaw, à l’aide de mages, histoire de montrer leurs muscles, mais sans y commettre pillage ni exactions au grand étonnement d’un peuple que les récits naugs avait préparé à une extermination en règle. La plus grande bataille de la guerre a lieu au nord de Stollrond le 6 Virgo 3742 où les nains sont à six contre un mais à zéro mage contre dix. Les Thûzz réclament la victoire puisqu’ils arrêtent les elfes qui ne progresseront plus ; mais les elfes la réclament en ce que les pertes sont de l’ordre de dix Thûzz pour un Deran. De fait, entre Ostohar et Belgon, le Thûzzland ne peut pratiquement plus rien aligner de sérieux. Torglim sent el danger et décide de traiter : deux semaines plus tard, un armistice est signé. Les Derans évacuent leurs conquêtes moyennant un confortable tribut et le Thûzzland a été sauvé par ses valeureux guerriers. Tout le monde est content ?

Non car Belgon n’a en réalité rien compris. Il s’est imaginé donner une fessée au Thûzzland pour lui apprendre à mieux se tenir et considère y avoir parfaitement réussi. En réalité, il a non seulement jeté le Thûzzland dans les bras du Vizan, mais élevé à peu de frais ce pays au rang d’emblème de la résistance naine. Dere est complètement a côté de la plaque. Le Haut-Royaume n’a pas réalisé que de nouvelles puissances ont ou sont en train d’émerger : Wejlar, Vizan, Marn, Avros, Tangut, avec lesquelles il sera bien obligé de compter à l’avenir. Le monde se recompose sur les décombres laissés par Hornst d’où apparaissent de nouvelles données majeures : l’existence d’une magie humaine, la possibilité militaire de contrecarrer les elfes, la constitution de vastes états humains ayant leurs propres conceptions sociales…

Le tout nouveau prestige de Thûzz qui ont osé et réussi à tenir tête à Belgon après l’avoir insulté leur permet de prendre l’initiative et la tête d’un ensemble de négociations invitant toutes les tribus de nains de Derenworld a tirer les conséquences des événements des dernières décennies. Comme les Thûzz, les nains prennent leur temps, ce qui a pour avantage de laisser le monde paraître s’endormir dans le retour de la Pax Derana. Il n’en est rien : juste deux siècles de patience et le 8 gemini 3968, à l’initiative du Thûzzland, six des sept tribus des nains de Derenworld proclament à Brezâd la conclusion de l’Alliance Naine, pacte défensif et offensif. Merin VIII contresigne l’aboutissement de plus de cent ans d’efforts diplomatiques entamés par son père, Merin VII le Plaisant, afin d’obtenir cette alliance politique. C’est un tournant de l’histoire du monde et aussi un coup de maître. Le Thûzzland capitalise certes sur le succès de sa résistance aux Derans, il bénéficie certes de l’effondrement des effectifs de tribus majeures comme les nombreux Naugrims ou fiers Olges, il joue certes sur l’absence d’organisation des Dzîrmesh, et il a en plus réussi à rallier Norhazad qui ne quitte jamais ses montagnes a signé ; mais surtout, le seul à n’avoir pas signé est le seul qui pouvait lui faire de l’ombre, le seul dont le prestige, l’organisation, le nombre et la richesse le dépassent : le roi Krynn, lige du roi de Wejlar. Ainsi, du jour au lendemain, le Thûzz devient leader politique des nains de Derenworld, à part ces vendus-aux-elfes de Krynnlan, exception qui confirme la règle. Ce statut qui fait d’eux une grande puissance continentale, les Thûzz ne l’ont depuis jamais lâché.

Rapidement, Merin VIII élargit l’Alliance Naine pour en faire la colonne vertébrale d’une coalition de forces nouvelles à vocation continentale : Marn, rallié par les Olges en 3978 et le Vizan rallié par les Thûzz en 3981 rejoignent l’Alliance dans une défiance ouverte contre un système elvo-wejlan auquel ils ne croient plus pour bien d’autres motifs que d’avoir failli contre Hornst. Le Vizan, qui en a alors terminé avec son unification, est le seul pays de Derenworld disposant d’une structure de mages indépendants de tout contrôle ou présence elfe. Il est le fer de lance d’une volonté d’en finir avec le règne elfe que partagent aussi Marn et les nains. Malgré les tentatives d’apaisement du Gaïko, le Calife Tarabak le Rusé déclenche en 3990 ce que les Sindars appelleront la Guerre du Désespoir. C’est le premier exemple de guerre totale : en ampleur, car quasiment la moitié du continent déferle sur l’autre moitié, et en moyens, car tous les moyens : révoltes locales instillées par des agents, magies, toute la gamme des infanteries et cavaleries, et même des forces aériennes (hippogriffs, griffons, pégases, aigles) y seront employées. L’infanterie naine joue un rôle central dans les combinaisons militaires et en premier les Thûzz, seuls nains à avoir une expérience du combat terrestre équivalente à celle du combat souterrain. Les Thûzz sont de pratiquement tous les affrontements finaux contre des Derans qui sont d’emblée pris de court, dépassés par la coordination de leurs ennemis, et qui ne parviendront jamais à se remettre du choc initial d’une guerre déclarée sur l’intégralité de leurs frontières terrestres et même à l’intérieur de celles-ci. La capitulation Derane de 3995 évite la prise de la forêt de Dere mais consacre la fin de l’Ancien Monde avec son espérance d’une civilisation elvo-humaine pensée comme modèle de toutes les autres.

Avec le Vizan, les Thûzz sont l’autre grand vainqueur de 3995. Ils réclament peu : quelques ajustements territoriaux mais surtout l’inviolabilité et absolue souveraineté de leur territoire reconnue par les elfes et le Vizan. Dans ce nouveau monde qui s’ouvre à compter de 3995, le Thûzzland obtient ainsi la place d’Etat Nain de référence non seulement envers les nains mais encore envers les Etats humains et elfes. Le règne de Merin VIII Duretête s’achève sur ce chef d’œuvre.

Toutefois la participation de l’Alliance Naine à la Guerre du Désespoir a eu pour effet pervers de distraire les forces naines de leurs tâches de garde souterraine, ce dont duergars, drows et autres monstres souterrains vont largement profiter en y étant encouragés et aidés par les descendants d’Hornst. Le rattrapage ou la reconquête des espaces perdus en Underdark va s’avérer très long, très difficile et bien souvent impossible car les nains ne peuvent désormais plus recourir à l’alliance avec des mages elfes pour les aider au nettoyage de l’Underdark. En effet, la rupture entre nains et elfes est totale. Après l’affaire des Ur-Belags massacrés sous le nez des Thûzz sans que ceux-ci en dissuadent les Vizaners, l’alliance vizano-naine achève de dresser toute « l’elfitude » de Derenworld contre les nains à la notable exception des Krynn. Elle entraîne aussi l’inimitié durable de nations traditionnellement elvophiles, comme Avros, le Wejlar, le Lowenland. Ce qui a pour effet indirect de pousser les nains dans une relation privilégiée avec les humains qui prévaut depuis lors ; pour le Thûzzland, cela signifie l’alliance avec le Vizan, le Farxel, le Tangut, l’Empire.

Une nouvelle grande puissance

Pendant que le continent se façonne : empires Naëmbolt ou de Tangut, disparition du Gaïko, émergence du Farxel, d’Avros, d’Arkandahr, ralliement des Naugs à l’Empire impliquant la disparition de facto de l’Alliance Naine, révolution sociale kelnoréenne, le Thûzzland s’érige en « tuyau » central de l’économie terrestre de l’est du continent. On a pu parler de phares commerciaux à propos d’Ostohar, Brezâd, Meriunn, Stollrond, Sûlrond, Tenaudre, et que symbolise particulièrement la cité de Praetonrive en tandem avec Haldwarrow outre-fleuve. Le pays est un bouillonnement de dynamisme économique et industriel. Il s’impose comme référence du marché terrestre de tout l’est du continent et impulse un développement économique dont bénéficieront tous les pays alentour avec lesquels sa diplomatie joue d’un équilibrage permanent sans jamais cependant se départir d’un lien fondamental avec le Vizan. Très jaloux de son indépendance, il refusera toujours la tutelle de l’International Trade Guild, même s’il accepte d’unifier le poids et le grade (teneur en métal précieux) de sa monnaie (denier Thûzz = 5g titré à 92% d’or). En réalité, les pièces thûzz sont rarement mises en circulation en dehors de Thûzzland car elles contiennent plus de 90% d’or pur, alors le grade admis par l’I.T.G. descend à 80%. Hors du pays, elles sont généralement mises en réserve dans les banques. Avros a exactement la même conduite pour le Skäld, monnaie de référence titrant 92% pour environ 10g assez rarement mise en circulation et servant surtout dans les échanges de gros.

Au cours de cette époque, le Thûzzland réoriente ses forces militaires en patrouilles terrestres et souterraines. Les guerres souterraines commencées sous Torglim Duergardoom s’achèvent vers 4270 sous Merin XI Jambe de Fer qui sécurise définitivement le sous-sol du pays et met en place un réseau de communication doublonnant celui de la surface et dont les ramifications s’étendent jusqu’en dehors de ses frontières. Les succès sont moindres en surface puisque les patrouilleurs des montagnes, s’ils parviennent généralement à éradiquer toute menace durable, doivent aussi affronter périodiquement leur résurgence issues de migrations de monstres venus d’au-delà des frontières. Un intérêt non négligeable de cette politique de défense est de maintenir un ost en état de fonctionnement permanent, et ainsi une tradition militaire active que peu de pays conservent en si bon état. Certes, cela coûte cher, mais justement : le pays est riche et les nains thûzz ont la mémoire longue, ils n’ont jamais oublié le Dragonlore, et se préoccupent peut-être plus qu’aucun autre peuple de leur sécurité.

Tout au long du Ve millénaire, la politique et la diplomatie thûzz seront d’abord tributaires d’impératifs commerciaux. Au premier rang d’entre eux, il y a le lien économique avec l’est d’un Vizan dont le Thûzzland demeure pendant près de mille ans l’allié indéfectible. Non seulement le Vizan vend et achète en énormes quantités en Thûzzland : bois, vins, pierreries, métaux, poterie, coton, sucre, café, épices, teintures, chimie, sel, tissus, objets manufacturés mais il y apporte techniques et spécialités, de sorte que les savants ou chercheurs des deux pays travaillent en étroite complémentarité. Lorsqu’éclate le conflit entre Gaïko et Vizan, le Thûzzland, au nom de la fraternité d’armes, laisse passer les armées du second qui vont en 4411 envahir le premier. Ce qui permet qu’au traité de Bénévent, en 4479, le Thûzzland récupère toute la rive sud du Himros. Le Thûzzland soutient modérément le Farxel dont il redoute qu’il veuille lui piquer « ses » Färz, mais se montre d’emblée un grand allié du Tangut en appuyant notamment les Dzîrmeshs qui y sont nombreux et en tissant un lien particulier avec Thunderhold, leur principale cité-état.

Ce soutien au Tangut se manifeste notamment au cours de la guerre de Six Ans, qui commence en 4515, où Merin XII Tête d’Aigle décide de sortir le pays de sa neutralité diplomatique pour s’allier avec le Farxel à l’Empire Tangutian entré en guerre contre une Avros qui, forte de ses républiques-sœurs, ambitionne de mettre le Tangut en tutelle économique, voire d’en annexer les provinces des extrêmes nord et est (Ghinor, Ostianne). La victoire finale de l’alliance Thûzzo-Farxlo-Tangutienne est toutefois obtenue grâce à l’action de la flotte vizaner qui, bien qu’officiellement neutre, escorte les navires tangutians ou farxlans afin d’empêcher Avros d’exercer des représailles par blocus, et en dépêchant des mages d’Emer et Sudel qui, se combinant à ceux de Tangut, s’imposent à leurs homologues avrossians. C’est aussi au cours de cette guerre ou en l’étudiant que de nombreux mages du sud-est du continent vérifient le potentiel politique de la magie, prémisse du déclenchement de la All Wizards’ War.

Pendant plusieurs décennies, le Tangut constituera un fabuleux marché pour le Thûzzland, avec le Vizan, et le Farxel qui sont devenus ses alliés au sein de la Ligue de Ghinor. Le sud-est du continent constitue alors une sorte de havre que les Mages Vizaners des écoles d’Emer Sudel et Xionne réussissent à tenir un temps éloignés des ravages des Seconds Héritiers d’Hornst. Dans un second temps, ces Héritiers s’attaquent au Farxel et Tangut, mais non au Thûzzland, protégé comme le Vizan par les Trois Ecoles du Vizan. Il faut dire qu’entre-temps le Farxel s’est en 4595 entiché de l’idée saugrenue de s’en prendre au Vizan avec l’aide d’Avros, brisant ainsi la Ligue de Ghinor. En cette fin du XLVIe siècle, l’ensemble du système de prospérité du Thûzzland depuis les autres siècles précédentes commence à s’effriter. Le pays assiste à la All Wizards War puis à l’effondrement de l’Empire de Tangut, puis à la guerre civile de Farxel et au au Schisme de Danfarn, autant d’événements déstabilisants qui finissent par le laisser lié au seul Vizan. En 4755 le règne de Merin XIII Chassevermine tire les conséquences de ces menaces en occupant des franges de l’ancien Farxel afin d’assurer la sécurité de ses marches. Le pays refuse aussi la ratification de l’I.T.G. et réplique en établissant le Monopole Thûzz, loi qui contraint toute activité commerciale, même de transit, dans le pays, à une approbation préalable de son administration et attribue à la cavalerie des pouvoirs de douane. Le Vizan ratifie aussitôt et l’Empire Naëmbolt laisse faire car déjà embringué dans la Great Evil Coalition il n’a pas vraiment le temps d’une dispute avec les Thûzz.

Face à la G.E.C. : le sauveur de l’Est

La Great Evil Coalition, survenue sous le règne Merin XIV le Robuste, va inverser un schéma d’alliance millénaire. Les Thûzz ont commencé par faire face à de vastes attaques venues de l’Underdark qui ont drainé sous terre l’essentiel de leurs forces. Ils y ont été victorieux mais dans le même temps les coalisés de Niush, Zok’r’Tio, Klagrugj, victorieuses en Empire, s’avancaient par le nord. Débordés par le nombre, les Thûzz ont dû battre en retraite sans être appuyés ni même secourus par l’allié Vizaner qui les laisse face à des hordes de dizaines de milliers de goblinkin, trollkin, kobolds, yuan-tis, gnolls et autres bugbears descendant par le nord-ouest ou franchissant le Himros à Tourlette avant d’inonder le pays, puis d’en piller les cités, s’approprier les récoltes, ravager les hameaux et les fermes. En 4879, pour la première fois depuis le Dragonlore, le Thûzzland est envahi.

Le Vizan, devenu allié de la G.E.C., a en réalité été débordé par la situation et pris de court par des invasions qui, pour lui, n’auraient jamais dû inclure le Thûzzland. Mais le Caliphe Liftipyge n’a pas non plus prévu la glorieuse résistance des Ritters de Farxel qui réussiront même à protéger le sud du Thûzzland. Toutefois, dans le reste du pays, pour la première fois depuis des millénaires les Thûzz, quelque soit leur race, doivent à nouveau s’enfermer dans leurs citadelles souterraines.

Cette invasion traumatise considérablement le pays et fait ressortir un sentiment d’unité non seulement nationale mais même continentale, déjà initié par l’horreur suscitée par le Sac de Dere, en 4867. Les Thûzz se souviennent de la modération des Derans lors de la guerre de 3742 où Belgon n’a pas poussé un avantage qui aurait assurément pu lui permettre de prendre Ostohar et peut-être même Brezâd. Donner une leçon aux elfes est une chose mais piller Dere n’a jamais fait partie de près ou de loin d’un quelconque objectif thûzz. La nouvelle de la mort du Haut Roi Belgon lors de ce pillage traumatise le pays. Nombreux sont ceux qui estiment que cette fois le Vizan est allé trop loin.

Le Thûzzland de Merin XIV n’a donc pas besoin de recevoir la preuve irréfutable que le Vizan est allié de la Great Evil Coalition pour réagir. Ressortant en 4880 les vieilles recettes de ses ancêtres, Merin XIV en appelle pour la seconde fois à l’Alliance Naine. Et pour la seconde fois, ça marche, mais pas avec les mêmes : Avros et le Farxel se joignent à la place du Vizan et de Marn, et cette fois les Krynn en sont même si Thunderhold est le à nouveau premier à répondre et le premier à agir.

Dès Merin XIII, le Thûzzland a entamé une réflexion militaire sur les conséquences de l’évolution géo-politique du monde et en particulier sur la Convention de Bakor. Le fruit de cette réflexion amène les stratèges thûzz à choisir de tirer profit de l’inexpugnabilité des forteresses du pays pour placer leur offensive en Tangut, où ils ne sont pas attendus. Cette stratégie va surprendre complètement l’adversaire. Au lieu de tenter de reconquérir son propre pays, le Thûzzland expédie ses meilleurs guerriers à des milliers de kilomètres où ils rejoignent les Dzîrmeshs de Thunderhold, les humains de Farxel, Inghelis, Valonne, le tout appuyé par la flotte d’Avros. Cette combinaison avec la Navy d’Avros qui maîtrise totalement les eaux maritimes du Tangut permet de débarquer par surprise l’ost thûzz en soutient de résistances locales : les Thûzz gagnent ainsi toutes les batailles les opposant aux forces de la G.E.C. mal dirigées par la sorcière Iggwilv qui laisse ses lieutenants ne pas s’entendre entre eux. La victoire décisive obtenue à Hellgong contre le Seigneur Yuan-ti Sissipish ouvre la voie à la reconquête de Viris puis de Tarantis où Thûzz et Dzîrmeshs entrent en héros au côté des humains d’Avros, de Valonne et d’Inghelis et aussi de nombreux Aldaquendi de Tangut. En 4881 l’efficacité de la combinaison Avros – Thûzz – Tangut, parfaitement complémentaire, a infligé à la G.E.C ses premiers revers et l’a définitivement chassée du sud-est du continent. C’est ce qu’a enfin compris le Vizan qui jette le masque en anéantissant la navy avrossiane à Sylph Island, au large du Farxel, à la fin de cette même année ; heureusement pour les Thûzz, cette défaite intervient trop tard car les avrossians ont auparavant entièrement évacué l’Ost qui a débarqué au complet à Bénévent.

Ne risquant plus d’être pris à revers par le Tangut, l’Alliance Naine entreprend la libération du pays. Suivant l’exemple de la Starway, elle convainc des mages comme Oemiriekol et surtout Llangwellyn the White d’opérer en compagnies auxiliaires à l’encontre des principaux monstres et dragons alliés de la G.E.C. afin de contribuer à son action. En remontant du sud il faut trois années aux Thûzz et Ritters et pour réussir la lente et pénible reconquête du Tharsvale et de l’Emitre contre des trolls, géants et gobelins, et ainsi délivrer Ostohar encerclée depuis 5 ans. En 4885, un vaste osffensive en tenaille voit le débarquement des avrossians remontant l’Himros jusqu’à Unnaur Minnir qui est reprise avec des Thûzz ayant voyagé sous terre depuis Brezâd jusqu’à Kalgithar. En même temps, le gros de l’Ost Thûzz appuyé d’éclaireurs et de montagnards farxlans a traversé les montagnes de Liremme pour prendre par surprise Unnaur Nardem puis chasser les gnolls de Loiragne. Les forces de la G.E.C. en Thûzzvale sont alors menacées d’encerclement mais ne réagissent pas de façon coordonnée avant que l’armée thûzzo-avrossiane mette le siège devant Praetonrive tandis qu’à l’ouest les gnolls, au lieu de se replier vers pour protéger Quillevoie et son pont sur l’Himros, fuient par le Soquel vers le nord-ouest. Le Seigneur de la G.E.C. Sswessolass, Yuan-ti qui règne et commande depuis Romarande, est bien trop détesté par les bugbears et gobelins pour être obéi, d’autant qu’ils se la coulent douce depuis quatre ans en vivant sur les réserves du pays. L’encerclement complet du Thûzzvale est achevé à l’été 4885 par la reprise de Quillevoie, Praetonrive et Haldwarrow. Des milliers de gobelins sont pris au piège, seuls les yuan-tis réussiront à fuir. Le massacre des gobelins, géants, trolls, bugbears du Thûzzvale va durer plusieurs mois et constitue une extermination quasi-totale. La vengeance des Thûzz, en particulier de ceux de la surface qui découvrent leurs terres ravagées par des années d’occupation, sera absolue. Ce n’est pas l’Ost, qui veille sur la frontière du Himros ou est parti reconquérir le Hautsent et la Quoringe, mais le peuple qui l’exerce. Ce peuple estime que la libération de ses terres implique une impitoyable élimination de masse des envahisseurs, à laquelle les monstres eux-mêmes n’auraient sans doute pas recouru. Dire qu’il ne reste plus un gobelin, hobgoblin ou bugbear vivant en Thûzzvale à la fin de l’année 4885 n’est pas une image.

En 4887, le pays est intégralement libéré et l’Ost opère en jonction complète avec le Farxel. L’Alliance Naine apparaît avoir désormais pour principal ennemi dans le sud-est le Vizan. Ce qui met les Thûzz assez mal à l’aise : après tout, même passé dans le camp « ennemi », même labellisé G.E.C., le Vizan n’a jamais attaqué le pays. Aucun Thûzz n’est mort d’une arme vizaner et Merin XIV n’a aucune envie de prendre le risque de se couper définitivement du Caliph. Les Thûzz négocient alors avec leurs alliés et il est admis qu’ils se concentreront sur la seule G.E.C. , laissant Avros, le Farxel et les Tangutians affronter le Vizan au sud. Installés à Haldwarrow, tête de pont sur l’Himros, les Thûzz négocient avec l’Empire pour convenir d’un plan coordonné de libération du Gaïko en liaison avec les Maisons d’Arwen et Dwarvenstone qui plaident en ce sens à la Cour ; mais l’état de décomposition de l’administration impériale est tel qu’ils ne parviennent à aucun résultant avant la victoire décisive obtenue au printemps 4888 à Muerfalls par les Farxlands contre le Vizan qui conduit ce dernier à abandonner la G.E.C. et entrer en négociations avec l’Alliance Naine, ce que le Thûzzland, les Tangutians, et le Saint Etat de Farxel acceptent. Liftipyge transforme ainsi un échec militaire en victoire diplomatique puisqu’il désunit l’alliance formée à son encontre. Il entame de longs pourparlers favorisant Tangutians, Théocrates et Thûzz en offrant d’aider à la reconstruction de leurs pays et en joignant immédiatement la parole aux actes, fournissant vivres, argent et matériaux. Pour amadouer Avros, il s’engage à renoncer aux eaux à l’est de Starstone, et pour prouver sa bonne foi abandonne jusqu’à la position stratégique de La Horde aux Théocrates. Il s’engage solennellement à garantir activement les frontières du Thûzzland et présente ses excuses à Merin XIV pour ne point l’avoir fait auparavant, si bien que le seul le Ritterland ressort assez amer de ces négociations mais trop isolé et épuisé pour entreprendre par lui-même une guerre contre le Vizan.

Il ensuite faut attendre 4897 pour que l’Ost Thûzz passe à l’offensive en Empire depuis Haldwarrow, appuyé par la cavalerie farxlane en combinaison à des raids avrossians sur la côte orientale. L’offensive a minutieusement été préparée dans les moindres détails. L’Ost a été équipé et même suréquipé d’engins, d’armures, d’armes de qualité exceptionnelle. Parti de Haldwarrow, l’Ost entre comme un coin dans les terres d’Ergunia, dispersant les divers potentats humanoïdes de la G.E.C., puis prend Anequere sans coup férir où il est renforcé par les forces impériales de Castle Broke. Il poursuit vers Biantey, déferle sur Varlinne, et achève son mouvement tournant en progressant vers Orfajaz et Gorlech en liaison avec les avrossians ; en dix mois tout le sud-est impérial : Gaïko, Brokeland, Sunmarch, Ergunia, Valdorse, est repris par l’Empire avec pour fer de lance ces Thûzz partout accueillis et fêtés en libérateurs. En 4898 les Thûzz continuent d’opérer en conjonction avec l’Empire ainsi reconstitué, libérant Colstown, Soulskinne, Ephyris et jusqu’à Dilanovia où il rencontre des elfes venus d’Ariandor et des Naugs venus de Narzâd dans une sorte de reconstitution de la grande alliance du Dragonlore.

En 4899 on peut dresser l’acte de décès de la G.E.C et Merin XIV est invité par tout ce que l’Empire oriental compte de grands nobles ou villes. Il rejoint le Grand Banquet de Dilanovia en présence d’Eïnaril roi d’Ariandor, de Ximri roi des Naugs, de Borim Ironhelm Roi de Thunderhold, du Roi Astremo X d’Arkandahr, du Roi Jhalred d’Eriendel, du Vice-Roi Fyal Pellandrini Gouverneur de Gaiko, du Prince Erwindal IV de Colstone, du Duc Mishal IV d’Arwen, du Baron Horowis Chalkenmoon, de la Duchesse Rynès Pranduile de Montaygue, du Paladin Lord Brangwer Dil de Dilanovia, de l’Ambassadeur d’Avros l’Amiral Seymour Pelven, de l’Ambassadeur du Saint-Etat Polchres Vannroud, du Délégué du Grand Druide de Gorlech et Maître Druide Asfarius Sho, des Archmages Llangwellyn the White, Qwim the Young, Preothoril d’Ariancandre, du Maître Blue Monk Samwir Shatanasu et de bien d’autres encore. Et il y dit ces paroles : « Nous allons rentrer chez nous, dans nos vallées, nos montagnes, nos villes, nos demeures, comme vous aussi. Le Thûzzland a accompli sa tâche, mais le Thûzzland n’est pas un nouveau Dere. Nous sommes désormais dans ce monde qui a laissé mourir le Haut Roi Belgon. Nous qui avons vécu des siècles dans la paix et la protection des elfes, nous les avons laissés partir ou regardés mourir. Aujourd’hui il n’y a plus de gardien Sindar de Derenworld qui nous orientait, fusse à son encontre. Derenworld est une appellation et non plus une réalité. Aujourd’hui et peut-être demain, c’est nous : humains, nains, gnomes, halflings qui paierons le prix de nos erreurs. Alors notre entente, notre coopération, et même notre amitié, constituent le seul moyen d’endurer et de surmonter les dangers qui nous ont menacé et qui nous menaceront encore. Aujourd’hui la paix règne dans nos coeurs comme sur nos terres. Puissions nous la conserver, la chérir suffisamment pour que jamais nous ne cédions à la tentation de l’abandonner. »

Cette déclaration du principal chef de l’Alliance Naine scelle la réconciliation entre nains et elfes en général, et déclenche celle entre Sindars et Thûzz en particulier. Car lorsque le Haut Roi Carinlad en prit connaissance, il dépêcha Cunaroë, Hérault d’Armes Royales de Dere, en ambassade à Brezâd afin de sonder les véritables intentions de l’indéfectible allié nain de ce Vizan qui avait mis à sac sa capitale quelques années plus tôt. Merin XIV le reçut avec munificence et l’assura non seulement de la neutralité Thûzz mais encore de l’amitié de son pays. Il s’efforça de tranquilliser l’ambassadeur qui lui affirmait que rien n’arrêterait les humains dans leur quête de pouvoir. L’évidence de la faiblesse et de l’isolement des Derans, intégralement en tenaille entre un Empire Naêmbolt traditionnellement anti-elfe et un Vizan qui les détestait, bouleversa Merin bien plus qu’il ne le laissa paraître. Merin XIV le Robuste était fort lettré, il avait lu des manuscrits du temps du Roi Armerim II le Long, lorsque son pays vivait depuis des siècles et pour encore des siècles dans la douceur de la pax derana et dans l’amitié des Falinorë. Il eut l’impression vertigineuse que le monde avait comme perdu pied, abandonné ses repères, et se trouvait entraîné vers un chaos dont la Great Evil Coalition n’était que la première occurence. Quelques années plus tard, en 4943, il décida d’un traité secret d’assistance défensive avec Eïnaril d’Ariandor, Borim de Thunderhold, et Carinlad de Dere ; ces quatre rois elfes et nains jurèrent qu’aucun ne se demeurerait membre d’une alliance dont le but serait l’éradication d’une des parties. Vu le poids réel des deux autres, ce traité manifestait en réalité une alliance diplomatique entre Dere et le Thûzzland restée secrète tant les ressentiments ou mésententes demeuraient encore vivaces à tous les autres échelons de leurs peuples.

A partir de 4900, le Thûzzland se reconstruit et les affaires reprennent avec le Vizan, le Farxel, Avros, puis l’Empire Naëmbolt. Empire qui prend sous le règne de Valerus V une importance nouvelle dans le commerce thûzz car il son rapprochement avec Vizan augmente les échanges entre les deux pays, lesquels traversent un Thûzzland dont le redressement post-G.E.C est achevé dès 4906. Merin XIV voit d’ailleurs avec une certaine inquiétude le rapprochement qui s’opère entre le Naëmbolt et le Vizan et la mainmise via l’I.T.G. sur les affaires économiques et politiques du monde.

L’incroyable Grand Raid

Le grand Raid des Thûzz a suffisamment été documenté par ailleurs (voir les liens utiles en début d’article) pour revenir en détail ici sur son déroulement factuel. L’élément déclencheur du conflit est la prétention de l’Empire de mettre fin au Monopole Thûzz afin de pouvoir commercer à des conditions plus avantageuses avec les deux Farxels. Se joue en réalité la soumission du continent à la sphère économique evriando-zevjo-impériale. Le Thûzzland, avec le Vizan et Avros, a pris de longue date le parti d’y résister, ce qui aurait probablement déjà conduit à un conflit au XLVIIIe siècle sans la survenance de la G.E.C. Cette résistance entraîne avec elle le Farxel et le Tangut qui refusent toute forme de tutelle économique par l’International Trade Guild, alors basée à Evriand et Zevapuhr. Mais sous Valerus V, ce sont les marchands qui gouvernent de facto l’Empire.

Le rapprochement du Naëmbolt avec le Vizan a aussi incité le Thûzzland à rechercher une alliance de secours, et le complément naturel du pays apparaît bien sûr Avros qui, de son côté, recherche depuis des siècles l’appui du Thûzzland ne serait-ce qu’afin de le dissocier de son grand rival maritime le Vizan. Les ressentiments issus de la première Alliance Naine sont désormais bien loin d’autant qu’Avros a été l’un des grands alliés de la Seconde. La République adopte elle aussi une position intransigeante à l’encontre de l’I.T.G, comme le Vizan, et comme le Thûzzland qui, croyant à un bluff de John-Alexander III, refuse net un ultimatum impérial de renoncer au Monopole et de ratifier les lois internationales du commerce édictées par l’I.T.G. L’Empire ne peut atteindre Avros par les mers et ne veut pas compromettre son rapprochement avec le Vizan : il reste donc les Thûzz auxquels, avec une consternante légèreté, John-Alexander III déclare la guerre le 13 Belier 5045.

Ailleurs qu’à Ilnaëmb, l’ébahissement est total dans le monde entier. Les Ducs Mishal d’Arwen et Edmar de Dwarvenstone se rendent aussitôt à la Cour pour faire part de leur vive réprobation. Le Ritterland, indigné, se proclame solidaire du Thûzzland et Avros en fait autant après quelques jours de tractations. Du coup, le Vizan en profite pour rester inerte, estimant que l’alliance d’Avros la délie du devoir de secours proclamé par Liftipyge. Le Saint Etat de Farxel se déclare résolument neutre. Et puis, il ne se passe rien. L’Empire a tiré l’épée mais la garde en l’air sans s’en servir car strictement rien n’est prévu pour envahir un pays qui n’a jamais, en quatre millénaires d’existence, attaqué aucun voisin et ni mené de guerre contre un pays humain à la seule exception… d’Avros, devenue son allié aujourd’hui. Tout le monde sent qu’il y a bien quelque chose qui cloche dans ce conflit.

Mais les Thûzz et Avros n’ont pas le loisir de philosopher : l’Empire est un monstre auquel il ne faut surtout pas laisser le temps de s’éveiller. L’offensive éclair de Gemini 5045 menée par les Thûzz en combinaison avec Avros reprend les manoeuvres et sentiers déjà expérimentés lors de la guerre contre la G.E.C. et rencontre le même succès. La progression thûzz est facilitée par le fait qu’ils sont encore perçus dans l’est de l’Empire comme des amis et des libérateurs plutôt que des ennemis ou des envahisseurs ; ainsi, après avoir contourné et encerclé dans Haldwarrow la Xe Légion, l’Ost va prendre la même route via Biantey et Varlinne pour avancer pratiquement sans coup férir jusque devant Orfajaz, par le même mouvement encerclant à nouveau ce même sud-est impérial qu’il avait quelques décennies plus tôt libéré et où cinq légions sont désormais enfermées. Toutefois le jeune Merin XV, monté sur le trône quelques années auparavant, n’est pas son prédécesseur ; il n’a pas sa magnanimité, sa complexité, son recul, sa mesure. C’est un jeune furieux, dans tous les sens du terme. Au surplus son état major, ses conseillers et ainsi lui-même savent que seule une victoire éclair et violente peut définitivement dissuader le Vizan, rival d’Avros qui lorgne aussi sur les Farxels, de s’engager au côté de l’Empire. L’assaut d’Orfajaz, opération thûzzo-avrossiane, va dégénérer en un pillage de la ville capturée qui marque les esprits. La même chose se produit à Biantey, intégralement incendiée. L’Empire comprend que les Thûzzs ne plaisantent pas et les réfugiés inondent les routes vers le nord ou l’ouest. Mais les Thûzz semblent invincibles : auatre batailles rangées, chacune plus vers l’ouest, voient toutes la défaite sans appel du Naëmbolt tant la supériorité tactique de son ennemi est nette. Et voilà que la diplomatie avrossiane obtient que Zevjapuhr se range au côté du Thûzzland, bloquant à la fois les légions impériales du sud-ouest et d’éventuelles vélléités du Vizan qui renonce plus que jamais à agir, laissant comme tout le monde le Naëmbolt se débrouiller seul avec le résultat de ses bêtises. Tandis qu’Avros occupe la côte jusqu’à Rwandel, toutes les grandes villes impériales tombent les unes après les autres : Dilanovia, Angwäven, Gelkard, Newerton, Blumwald… Il suffit aux Thûzz d’avancer, comme aspirés dans une spirale victorieuse qui les amène jusque devant les portes d’Ilnaëmb. C’est un triomphe. Jamais aucune force militaire d’un Etat constitué de Derenworld n’a accompli pareille performance : traverser victorieusement la moitié du continent au cours d’une guerre contre un autre Etat.

Mais voilà : les Thûzz ont eu les mains plus grosses que le ventre. C’est une chose d’envahir la moitié de l’Empire, c’en est une toute autre que de l’occuper. Ni Merin ni ses stratèges ni l’armée n’ont envisagé de s’installer durablement sur un territoire grand comme vingt ou trente fois le Thûzzland. Etirées sur des milliers de kilomètres, les forces thûzz n’ont pas les ressources pour se payer en plus le luxe d’un assaut sur Ilnaëmb. A quoi s’ajoute l’inexpérience diplomatique de Merin XV et son choix du mauvais cheval Cyrus III plutôt que Nirag Ier. Les gains territoriaux ou matériels retirés par le pays du Grand Raid ne seront pas à la hauteur de la prouesse militaire. Mais le prestige, si, et c’est peut-être cela qui importe réellement. Aucune armée de Derenworld ne fait aussi peur que l’Ost de Thûzzland. Et malgré les pillages et destructions de cette armée, aucun souverain n’apparait plus magnanime que Merin XV devenu le Glorieux à l’issue du Grand Raid. Merin y a aussi gagné une fraternité d’armes avec Avros et le Ritterland de Farxel ayant débouché sur une fidélité très étroite de ces deux pays envers le sien. Et puis même avec le Vizan et même avec l’Empire, dont l’orient n’a toujours pas compris comment on avait pu se mettre les nains à dos, les relations cordiales se sont rapidement rétablies, au point qu’à ce jour, une solide amitié unisse à nouveau les impériaux du Sunmarch et du Brokelan à leurs voisins méridionaux.

Les Thûzz étaient déjà riches, ils ressortent du raid encore plus riches, et puis après ? Ils ne cherchaient pas de gain territorial, ils n’en ont pas eu. Ils ont fait le boulot pour leurs alliés, qui n’ont pas su en profiter. Mais, pour tout Derenworld, c’est désormais : don’t mess with Thûzzland. Depuis lors, un siècle et demie plus tard, emmerder les Thûzz demeure bien la pire idée qui pourrait naître dans l’esprit d’un souverain ou d’un responsable politique où que ce soit. Le Thûzzland ne prétend rien régenter, sauf chez lui, et là personne n’a droit au chapitre. Depuis 5046, tout le monde se le tient pour dit, et le Thûzz et le monde s’en portent plutôt bien.

0 commentaires sur “Le Thûzzland – 1 : Histoire

  1. « Don’t mess with Thûzzland ».
    Magnyr va se faire tatouer ça sur… bah sur le bras, ça fera l’affaire.

    Immense article pour le patriotique fils d’Ostohar que je suis. Mille merci.

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