Sur l’Arkandahr et ses origines

3 septembre 2019 par Kazz → Atlas
Royaume d’Arkandahr

L’Arkandahr est un royaume bien particulier. Politiquement, il est un dérivé d’une marche voulue par l’Empire Naëmbolt pour servir de tampon face à la Great Anarchy et au Bervikelt après les invasions des Seconds Héritiers d’Horsnt. Historiquement, il est basé sur des peuplades Uirs qui furent accueillies en Ariandor et sédentarisées à l’est de ce royaume ainsi que dans les Ered Dornathol où elles s’allièrent à Norhazâd.

Le territoire revendiqué par l’Arkandahr est partiellement indéfendable car composé d’un bon tiers de plaines qui ne sont défendues au nord par aucun obstacle naturel avant le fleuve Raushvine et les massifs montagneux des Dornathols et des Rieuls. Ces fleuve et montagnes forment forment à l’inverse un excellent rempart, rarement franchi, qui protège efficacement les terres qui leur sont méridionales. Il existe ainsi, de fait, deux Arkandahrs : un du nord et de l’est, fait de plaines et de marais, peuplé de nombreux humanoïdes en sus des humains, celui de Freax qui a naturellement vocation à être envahi ; et un du sud et de l’ouest, formé ou protégé par des montagnes, habité d’elfes, de nains, de gnomes aux côtés des humains depuis des siècles, l’Arkandahr d’Indremar, qui est rarement envahi.

Arkandahr
Terres historiquement revendiquées par le royaume d’Arkandahr (trait rouge).

En violet, limite méridionale de la Marche.

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A l’origine du pays se trouvent plusieurs tribus du peuple humain des Uirs fuyant vers l’est les calamités draconiques du Dragonlore. Certaines d’entre elles arrivèrent sur les côtes de la Falathmoon qu’elles longèrent vers le sud jusqu’à trouver refuge auprès du Gaïko ou des Falinorë, qui les dénommèrent Hyarmenuirs : les Uirs du Sud. Ils fondèrent la cité de Gorlech et devinrent les premiers druides du Lyrwood.
Cependant deux tribus unies autour d’un chef appelé Ulias dit l’Avisé choisirent d’aller bien moins loin en recherchant la protection des elfes d’Ariandor. La reine elfe Endoriel les y accueillit avec bienveillance et construisit à leur intention les cavernes puis la ville d’Ariacandre dans la montagne. Après l’Ohar’s Scroll, ces humains furent appelés Romenuirs : les Uirs d’Orient. La reine elfe leur proposa de peupler les Ered Dornathol et leur octroya également des terres à l’est de la forêt d’Ariantaur.
Les montagnards romenuirs découvrirent le royaume nain de Norhazâd et se mirent d’accord avec lui pour le protéger et conserver secret ce qu’ils savaient à son sujet, en échange de leur libre accès et établissement dans les Dornathols. Cette coexistence se cimenta par la suite aux temps d’Hornst puis de ses Héritiers en une tradition d’assistance mutuelle, surnommé le pacte des Naldae (pacte des vallées), informellement conclu entre ariandorës, norhazadims et romenuirs.
Les romenuirs fondèrent les villes d’Arcand, au coeur des Dornathols, appelée ainsi en hommage à Ariacandre, et d’Indremar, au sud de ces montagnes, berceaux du futur Arkandahr. Ceux d’Indremar, qui prospérait rapidement, s’étendirent vers l’orient et retrouvèrent les hyarmenuirs sédentarisés pour fonder la cité de Rwandel en 3965 et plus tard le royaume d’Eriendel. D’autres se mélangèrent avec les berviks pour fonder le port de Iolbec en 4111.

Au contraire des Indremarois, les romenuirs des montagnes répugnaient à quitter celles-ci, préférant vivre dans leurs vallées et villages. Arcand, leur unique ville d’importance, conserva une allure de grosse bourgade paisible. Toutefois, à la grande époque de la République de Kelnore certains romenuirs, attirés par l’éclat de cette civilisation, quittèrent les Dornathols pour fonder en 4421 avec des explorateurs kelnoréans le poste de commerce de Kelnsgate, qui devint une ville, aujourd’hui l’une des deux seules du Kelnore épargnées par sa submersion.

A compter de 4680 l’Empire Naëmbolt et le Royaume de Farxel, qui cherchaient à faire barrage à la Great Anarchy et à éliminer les scories des Seconds Héritiers, commirent à cet effet des expéditions d’aventuriers dans les Dornathols. Ceux-ci incitèrent les romenuirs des montagnes à en descendre afin de s’étendre le long du Rausch (ou Rauschvine), fleuve qui borde ces montagnes au nord et à l’est avant de se jeter dans la mer à Rwandel.

Marche d’Arkandahr

Depuis des siècles s’était formé un vaste campement de nomades sur la rive nord du Rauschvine, au point d’arrivée de sa navigation vers l’aval ; la ville de Freax était apparue autour de ce lieu traditionnel d’échanges, qui était aussi une cible de choix pour les pillards de tout acabit. Afin de la sécuriser, des aventuriers venus du Farxel, les frères Joris et Joffroi Ritters d’Alkmann, fondèrent en 4686 la forteresse de Fréas-en-l’Isle, sur une proche île du Raushvine, ainsi qu’un double pont sur ce fleuve afin de faciliter les échanges avec Arcand. Ils y formèrent le noyau du futur Ordre de la Marche d’Arkandahr, créé en 4690. La pacification de la région qui s’ensuivit convainquit les romenuirs de s’installer au nord et à l’est des Dornathols ce qui permit le développement d’un commerce reliant Kelnsgate à Rwandel via Freax et le Raushvine, avec plus tard l’étape de Hillbreak où les routes de Iolbec et d’Indremar croisent le fleuve. Cet ensemble constitua le royaume d’Arkandahr, proclamé à Freax en 4710 par Astremo Ier Uliaszôn, surnommé « Vitzbark » en dialecte romenuir, ce qui signifie le Sanglier Blanc.

L’Arkandahr est toujours demeuré un allié traditionnel de l’Empire Naëmbolt. Cependant, malgré plusieurs propositions d’intégration à ce dernier, le pays a systématiquement choisi l’indépendance, à l’inverse de l’Eriendel, son voisin méridional vassalisé. Le royaume a officialisé le pacte des Naldae qui lui associe la cité d’Ariacandre et les royaumes de Norhazâd et d’Ariandor. Il doit faire traditionnellement (et péniblement) faire face à des raids et invasions venus de Bervikelt ou de Great Anarchy, dont il constitue un but de conquête facilité par un territoire en partie difficile à contrôler ou défendre. De nombreux monarques sont décédés en combattant personnellement au cours de ces invasions, conformément à la tradition des uirs, ce qui aboutit à rendre assez dangereuse la qualité de monarque.
Richesses, commerce et technologies sont souvent assez médiocres (soit inaccessibles, soit mal exploitées) sauf le long de la Raushvine et dans les terres méridionales du pays, ainsi que dans les pays associés.  L’Arkandahr possède cependant des minerais et des plantes rares, voire exceptionnels. Il est aussi fertile en monstres, aventures et aventuriers.
Le royaume a cette particularité de ne pas avoir de capitale fixe. Les villes les plus développées sont Indremar, Iolbec et Hillbreak.

Appendice 

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