Klovadruim et conséquences
Publié : 06 juin 2015, 11:59
Voici un résumé des éléments historiques que Klovadruim a communiqués à Nyr durant leur entretien, que je n’ai pas développés pendant la partie afin de ne pas la ralentir inutilement.
Les Grandes Forges personnifient l'importance du Feu Sacré, apportant la démonstration de sa puissance. Il y a en réalité, dès l'origine, deux aspects du Feu Sacré ;
le premier, qui découle directement de sa présence dans les Grandes Forges, est utilitaire et le second religieux, lui-même scindé en deux, à l'image de l'alliance Kakatal-Loki qui gouverne ce culte. L'initiative en revient toutefois à Loki (Lokk), qui en a l'idée et la propose à Kakatal et qui le met en place à Harwind initialement comme une extension de la Trinité Nivadellim.
En dehors des Grandes Forges, des artisans et des forgerons de Harwind, c'est cet aspect lokien qui va prévaloir, parce qu'il est soutenu d'emblée par les nivadellims qui se sentent proches de sa représentation et parce qu’il fera sa propagande en s'appuyant sur les réalisations présentées comme quasi-« miraculeuses » réalisés aux Grandes Forges de Harwind grâce à lui.
Cette propagande va s'avérer particulièrement efficace en ce qu'elle accompagne l'expansion et la prospérité matérielle d'une Harwind aussi « moderne » qu'innovante au cours de la seconde moitié du IVe millénaire, ce qui rend aisé de ridiculiser des adversaires zélateurs d'une orthodoxie dépassée et ringarde. Le prestige du Feu Sacré est alors tel qu'il n'a aucune mal à obtenir d'implanter sa direction juste à côté du Moonsgarden, lieu-merveille inexpugnable que personne n'ose ni ne peut détruire compte tenu des protections dont il bénéficie.
Ainsi affermi, le culte va durablement et profondément prospérer dans Harwind avant d'évoluer sous l'influence de Loki (de moins en moins Lokk) vers une adoration du Feu Sacré non plus pour les merveilles que son utilisation peut procurer, mais en tant que tel, induisant un phénomène de compensation par Bes, de plus en plus délaissant le domaine de la Chance pour celui de la Protection face au chaotisme idéologique ainsi propagé et que favorise la partition du complexe.
Au cours de la guerre civile, le Feu Sacré devient l’obédience la plus extrémiste du Chaoside avec des notions comme le feu purificateur de la guerre, ce qui entraîne une suite de ruptures avec les autres composantes sociales du Chaoside mais aussi avec Kakatal et finalement avec l’orthodoxie de la Trinité Nivadellim ; il finit ainsi par devenir et s’organiser en une sorte de secte lokienne achevant sa déviance vers les âmes et la nécromancie, mais qui conserve l’énorme majorité de ses partisans dont quelques-uns des plus puissants sorciers nains de Harwind. Le dernier d’entre eux sera Yzogarim, ultime cheville ouvrière des actions matérielles du culte sous l’égide du dernier grand prêtre : Klovadruim.
Je crois par ailleurs utile d’apporter ici une aide notamment à David pour qui il risque de s’avérer difficile de continuer à jouer simultanément deux personnages dont la ligne de conduite pourrait devenir gravement antagoniste.
En effet, ce que raconte Klovadruim à Nyr, notamment ses motivations, ses espérances, sa mission, sont insupportables à tout nain mentalement sain de DW, tel Magnyr, et même à l’énorme majorité des représentants d’autres races. Le summoning avoué pas Klovadruim de créatures aux fins d’attaquer de l’intérieur une citadelle naine par ailleurs rpacifique constitue une traîtrise inacceptable pour tout nain. L’invasion planifiée de nains d’outremonde aux fins d’instaurer une société de nains-mages fut et demeure une violation de l’équilibre du monde issu de l’Ohar’s Scroll. Si la Harwind du passé a pu instaurer en catimini une telle société à une époque où la magie faisait l’objet de bien moins de suspicions sociales et n’était pas encadrée par une Convention de Bakor, pareil dessein constitue aujourd’hui une authentique monstruosité. Car un nain nivadellim exerçant la magie est, sur DW, par définition, un monstre.
Il est certes parfaitement possible et nullement illégitime de soutenir de bonne foi le contraire, mais cela demeure un point de vue socialement inacceptable et même souvent intolérable, en particulier pour un nain thûzz dont le pays et la civilisation tire historiquement une grande part de sa richesse, et même de sa culture, de sa complémentarité avec des peuples capables d’utiliser la magie.
D’autre part, sur un plan éthique, il n’est pas douteux, au vu des renseignements et documents que le groupe détient désormais, que le culte du Feu Sacré est une déviance de Lokk ayant ourdi et comploté une guerre et une invasion non seulement pour torpiller la tentative de résurrection d’une Harwind normale et pacifiée sous Utlin VII, mais encore pour s’y substituer quel qu’en soit le coût, en utilisant à cet effet de la nécromancie et des démons, n’hésitant pas à rallumer une guerre civile éteinte par le monarque, et perpétrant sans états d’âme les massacres finaux de cette guerre civile, ce qui caractérise un agissement evil et chaotique. L’adhésion au bien-fondé d’un tel agissement détermine une appartenance à cet alignement. Si l’arbitre acquiert la conviction de cette adhésion chez Nyr, il n’aura pas d’autre choix que de forcer le changement d’alignement de ce personnage.
Enfin, par Xeran, votre visite au temple d'Hermès à Ilnaëmb, les divers ouvrages accumulés au cours de votre exploration, le groupe sait que ce qui détermine et fait le Loki du PMP de DW n’est pas identique à ce qui détermine et fait le Lokk de l’External Plane de Gladsheim-Nivadellir.
Le second est beaucoup plus proche de la personne même du dieu et de la libération que lui doivent de facto les nivadellim ; il y a certainement un côté Prométhée des nains chez le Lokk du Nivadellir et sa méchanceté, son vice, ses intrigues et autres monstruosités sont à mettre en relation avec un certain nombre de moyens et d’actions qui peuvent s’analyser comme ne relevant pas des principes ou de finalités evil. Lokk est un dieu complexe et d’ailleurs complexé, capable du pire mais non étranger au bien, car incluant dans ses principes fondamentaux la liberté et la libération. Lokk est aussi un peu chez lui en Nivadellir où il représente l’un des trois dieux majeurs et qu’il peut ainsi arpenter en avatar et même en personne ; la relation personnelle, individuelle, qu’on entretien avec lui est particulièrement déterminante dans la coloration morale de son culte.
A l’inverse, chez les humains du Prime Material Plane, Loki n’est pas considéré comme un libérateur. Rejeté par les Asgardiens, il a trouvé le moyen d’instrumentaliser le mépris que lui vouait et voue toujours Arioch afin de récupérer sa puissance en adhérant au Chaos maléfique et destructeur symbolisé par les huit flèches en place de l’heptagramme originel. Ce Loki qui prend aussi en pleine gueule les détestations d’un Arioch, Hadès ou Set en plus de celles d’un Râ, Thor, ou Athéna, n’est animé que d’une volonté inextinguible de vengeance et de pouvoir qu’il assouvit par des intrigues et des opérations indirectes et non en agissant de face. Il est la braise ardente de la rancoeur, la cendre qui a seulement l’air éteinte, le feu qu’on a cru le cœur de la maison et qu’on découvre en train de dévorer planchers et toiture. Il s’agit donc, sur DW, d’un dieu devenu radicalement evil, dont le maléfique s’incarne non seulement dans la finalité mais surtout dans la forme de l’action, et dont le culte s’est structuré sur ces fondements.
Par conséquent, l’adoration de Lokk sur Nivadellir ne doit pas être confondue avec celle de Loki sur Derenworld, la seconde pouvant parfaitement corrompre la première et y ayant même intérêt. Révérer Lokk sur DW est évidemment possible, mais demeure une affaire essentiellement individuelle hors les rares cas de temples où une chapelle ou un autel lui serait consacré. Harwind avait un tel temple, que vous avez trouvé dans le Chaoside.
Les Grandes Forges personnifient l'importance du Feu Sacré, apportant la démonstration de sa puissance. Il y a en réalité, dès l'origine, deux aspects du Feu Sacré ;
le premier, qui découle directement de sa présence dans les Grandes Forges, est utilitaire et le second religieux, lui-même scindé en deux, à l'image de l'alliance Kakatal-Loki qui gouverne ce culte. L'initiative en revient toutefois à Loki (Lokk), qui en a l'idée et la propose à Kakatal et qui le met en place à Harwind initialement comme une extension de la Trinité Nivadellim.
En dehors des Grandes Forges, des artisans et des forgerons de Harwind, c'est cet aspect lokien qui va prévaloir, parce qu'il est soutenu d'emblée par les nivadellims qui se sentent proches de sa représentation et parce qu’il fera sa propagande en s'appuyant sur les réalisations présentées comme quasi-« miraculeuses » réalisés aux Grandes Forges de Harwind grâce à lui.
Cette propagande va s'avérer particulièrement efficace en ce qu'elle accompagne l'expansion et la prospérité matérielle d'une Harwind aussi « moderne » qu'innovante au cours de la seconde moitié du IVe millénaire, ce qui rend aisé de ridiculiser des adversaires zélateurs d'une orthodoxie dépassée et ringarde. Le prestige du Feu Sacré est alors tel qu'il n'a aucune mal à obtenir d'implanter sa direction juste à côté du Moonsgarden, lieu-merveille inexpugnable que personne n'ose ni ne peut détruire compte tenu des protections dont il bénéficie.
Ainsi affermi, le culte va durablement et profondément prospérer dans Harwind avant d'évoluer sous l'influence de Loki (de moins en moins Lokk) vers une adoration du Feu Sacré non plus pour les merveilles que son utilisation peut procurer, mais en tant que tel, induisant un phénomène de compensation par Bes, de plus en plus délaissant le domaine de la Chance pour celui de la Protection face au chaotisme idéologique ainsi propagé et que favorise la partition du complexe.
Au cours de la guerre civile, le Feu Sacré devient l’obédience la plus extrémiste du Chaoside avec des notions comme le feu purificateur de la guerre, ce qui entraîne une suite de ruptures avec les autres composantes sociales du Chaoside mais aussi avec Kakatal et finalement avec l’orthodoxie de la Trinité Nivadellim ; il finit ainsi par devenir et s’organiser en une sorte de secte lokienne achevant sa déviance vers les âmes et la nécromancie, mais qui conserve l’énorme majorité de ses partisans dont quelques-uns des plus puissants sorciers nains de Harwind. Le dernier d’entre eux sera Yzogarim, ultime cheville ouvrière des actions matérielles du culte sous l’égide du dernier grand prêtre : Klovadruim.
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Je crois par ailleurs utile d’apporter ici une aide notamment à David pour qui il risque de s’avérer difficile de continuer à jouer simultanément deux personnages dont la ligne de conduite pourrait devenir gravement antagoniste.
En effet, ce que raconte Klovadruim à Nyr, notamment ses motivations, ses espérances, sa mission, sont insupportables à tout nain mentalement sain de DW, tel Magnyr, et même à l’énorme majorité des représentants d’autres races. Le summoning avoué pas Klovadruim de créatures aux fins d’attaquer de l’intérieur une citadelle naine par ailleurs rpacifique constitue une traîtrise inacceptable pour tout nain. L’invasion planifiée de nains d’outremonde aux fins d’instaurer une société de nains-mages fut et demeure une violation de l’équilibre du monde issu de l’Ohar’s Scroll. Si la Harwind du passé a pu instaurer en catimini une telle société à une époque où la magie faisait l’objet de bien moins de suspicions sociales et n’était pas encadrée par une Convention de Bakor, pareil dessein constitue aujourd’hui une authentique monstruosité. Car un nain nivadellim exerçant la magie est, sur DW, par définition, un monstre.
Il est certes parfaitement possible et nullement illégitime de soutenir de bonne foi le contraire, mais cela demeure un point de vue socialement inacceptable et même souvent intolérable, en particulier pour un nain thûzz dont le pays et la civilisation tire historiquement une grande part de sa richesse, et même de sa culture, de sa complémentarité avec des peuples capables d’utiliser la magie.
D’autre part, sur un plan éthique, il n’est pas douteux, au vu des renseignements et documents que le groupe détient désormais, que le culte du Feu Sacré est une déviance de Lokk ayant ourdi et comploté une guerre et une invasion non seulement pour torpiller la tentative de résurrection d’une Harwind normale et pacifiée sous Utlin VII, mais encore pour s’y substituer quel qu’en soit le coût, en utilisant à cet effet de la nécromancie et des démons, n’hésitant pas à rallumer une guerre civile éteinte par le monarque, et perpétrant sans états d’âme les massacres finaux de cette guerre civile, ce qui caractérise un agissement evil et chaotique. L’adhésion au bien-fondé d’un tel agissement détermine une appartenance à cet alignement. Si l’arbitre acquiert la conviction de cette adhésion chez Nyr, il n’aura pas d’autre choix que de forcer le changement d’alignement de ce personnage.
Enfin, par Xeran, votre visite au temple d'Hermès à Ilnaëmb, les divers ouvrages accumulés au cours de votre exploration, le groupe sait que ce qui détermine et fait le Loki du PMP de DW n’est pas identique à ce qui détermine et fait le Lokk de l’External Plane de Gladsheim-Nivadellir.
Le second est beaucoup plus proche de la personne même du dieu et de la libération que lui doivent de facto les nivadellim ; il y a certainement un côté Prométhée des nains chez le Lokk du Nivadellir et sa méchanceté, son vice, ses intrigues et autres monstruosités sont à mettre en relation avec un certain nombre de moyens et d’actions qui peuvent s’analyser comme ne relevant pas des principes ou de finalités evil. Lokk est un dieu complexe et d’ailleurs complexé, capable du pire mais non étranger au bien, car incluant dans ses principes fondamentaux la liberté et la libération. Lokk est aussi un peu chez lui en Nivadellir où il représente l’un des trois dieux majeurs et qu’il peut ainsi arpenter en avatar et même en personne ; la relation personnelle, individuelle, qu’on entretien avec lui est particulièrement déterminante dans la coloration morale de son culte.
A l’inverse, chez les humains du Prime Material Plane, Loki n’est pas considéré comme un libérateur. Rejeté par les Asgardiens, il a trouvé le moyen d’instrumentaliser le mépris que lui vouait et voue toujours Arioch afin de récupérer sa puissance en adhérant au Chaos maléfique et destructeur symbolisé par les huit flèches en place de l’heptagramme originel. Ce Loki qui prend aussi en pleine gueule les détestations d’un Arioch, Hadès ou Set en plus de celles d’un Râ, Thor, ou Athéna, n’est animé que d’une volonté inextinguible de vengeance et de pouvoir qu’il assouvit par des intrigues et des opérations indirectes et non en agissant de face. Il est la braise ardente de la rancoeur, la cendre qui a seulement l’air éteinte, le feu qu’on a cru le cœur de la maison et qu’on découvre en train de dévorer planchers et toiture. Il s’agit donc, sur DW, d’un dieu devenu radicalement evil, dont le maléfique s’incarne non seulement dans la finalité mais surtout dans la forme de l’action, et dont le culte s’est structuré sur ces fondements.
Par conséquent, l’adoration de Lokk sur Nivadellir ne doit pas être confondue avec celle de Loki sur Derenworld, la seconde pouvant parfaitement corrompre la première et y ayant même intérêt. Révérer Lokk sur DW est évidemment possible, mais demeure une affaire essentiellement individuelle hors les rares cas de temples où une chapelle ou un autel lui serait consacré. Harwind avait un tel temple, que vous avez trouvé dans le Chaoside.
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