Le combat contre les gnolls a été plutôt bien géré malgré la problématique de temps et surtout de distance bien que ne soit pas faute d’avoir répété maintes fois 120 mètres et non pieds. Celui contre les ogres l’a été sans précaution particulière. Les deux fois, le rôle du barde et du mage a été décisif, montrant l’arrivée de l’utile vocation d’artilleur du MU qui démarre au 5e niveau.
Ensuite pas de problème jusqu’à l’arrivée devant les Crushed Skulls et là….
L’infravision nette porte à 60 pieds ; au-delà elle permet une vision peu claire. Dans les 60’, l’infravision permet de voir toutes les formes. Au delà, elle distingue des grandes formes, des mouvements, non des détails. C’est ce qui avait auparavant permis à Chiang Mai de discerner les gnolls et plus tard les ogres en estimant leur taille mais sans savoir exactement ce que c’était. En infravision et à 90’, il n’aurait pas pu déterminer par exemple si telle créature tient une hache ou un club mais il discerne qu’elle tient quelque chose. A 50’, il voit que c’est une gnoll avec une hache.
L’infravision fonctionne selon le principe de l’oeil : les cellules permettant de voir en noir et blanc ne se déclenchent que lorsque la lumière est insuffisante pour permettre de voir les couleurs. C’est pourquoi le fait de pouvoir voir les couleurs donc de recevoir de la lumière, même partielle ou faible, bloque l’infravision.
Il faut à l’oeil un temps d’adaptation de 6 secondes, soit un round, pour passer d’une vision à l’autre.
L’éclairage et sa gestion fut à la source d’un combat à l’initiative de créatures qui n’étaient initialement pas forcément hostiles par principe sinon le gong n’aurait pas pris 3 rounds avant d’être sonné par elles qui vous avaient aperçu depuis plus de 5 rounds. Malgré des confusions, au final, la force des personnages l’a emporté avec activation des haste individuels et recall spell du fireball. Le jeu étant arrêté juste avant votre exploration de la grande caverne découverte par le Clairvoyance de Yama, il est n’est pas possible de développer ici quelque enseignement de cette session.
Tout au plus puis-je rappeler que la complémentarité, en l’espèce évidente et excellente au vu des feuilles de personnages, ne produit pour autant pas toujours un groupe cohérent. L’intention collective ne faisait pas de doute mais le fonctionnement si, qui est plus difficile à 5 joueurs qu’à 3 ou 4. En outre, il y a longtemps que vous n’avez aventuré en Udark « pur » : même Harwind n’en était pas.
Le détachement de Chiang Mai a été l’occasion de rappeler à deux reprises que l’image (et le son) que le groupe d’aventuriers croit émettre ne sont pas ceux qu’il renvoient en réalité et qui sont perçus ailleurs. Pour autant le groupe n’a pas réagi à ce qui était un avertissement clair et spontané émanant de l’arbitre et non de l’initiative du joueur intéressé ; je pouvais difficilement faire plus pour prévenir que le degré de préparation, de perception de l’environnement, de stratégie planifiée par les aventuriers paraissait insuffisant ou léger de mon côté des shields.
Contrairement aux souterrains d’un donj’ classique, y compris à la Harwind ou Badabaskor, l’UDark est un complet milieu naturel, totalement étranger à toutes races playables sauf les nains, à la rigueur les gnomes, et votre groupe n’en comporte pas. Les créatures de l’UDark ou accoutumées à lui sont particulièrement violentes parce que la population de prédateurs y est proportionnellement très importante et que la référence y est le drow ou le drider, non le gobelin ou le chat sauvage. Dans ces conditions, une collectivité de créatures relativement faibles : gnolls ou orcs par exemple, ne peut y survivre que grâce à une intelligence collective huilée et maîtrisée qui tire avantage du nombre. En Udark, si une ou un ensemble de créatures est là, c’est qu’elle a survécu et si elle a survécu ce n’est pas par hasard.
Nous jouerons donc la suite le 17 décembre prochain
