Session du 30/12/2016
Publié : 01 janv. 2017, 02:40
Ce n’est pas la première fois, avec ces personnages ou avec d’autres, que vous affrontez un adversaire surdimensionné. Le final de Rappan Athuk, qui se déroule à un niveau voisin du vôtre, Brekk plus récemment, ou plus loin dans le passé les sons of Set de Dark Tower sont entre tant d’autres des encounters dont la disproportion par rapport à la puissance du groupe n’est pas significativement différente de celle représentée l’adversaire qui vous fut opposé dans la caverne des dragons de Badabaskor.
L’échec fait partie de la vie d’un groupe d’aventuriers. C’est un normalité. Il y a des sessions et des moments où, simplement, on n’est pas au mieux, pas en forme, pas collectifs, pas chanceux, où ça se dérègle un peu, par des petits détails, sans qu’on le réalise forcément ni complètement. J’ai l’impression que c’est plutôt cela qui s’est passé la dernière fois, sans qu’il y ait lieu ni qu’il soit utile d’imputer à quiconque telle ou telle faiblesse particulière. Dans le contexte d’espace et de temps, cela a suffi à l’interruption d’une série impressionnante tout au long de l’année 2016 qui vous a vus par exemple vaincre Brekk et Chuerkul ou remarquablement négocier votre entrée dans Badabaskor et ses premiers niveaux.
Le groupe d’aventurier a collectivement été défaillant non pas en jouant particulièrement mal mais en ne s’élevant pas à la hauteur de la difficulté rencontrée. Vous m’avez souvent donné le sentiment que vous considériez que le cinquième dragon était juste un de plus à occire après les quatre précédents, qu’il représentait en quelque sort un ennemi situé juste un ou deux « crans » au dessus du plus gros que vous aviez déjà vaincu dans cette même caverne. Or ce n’est pas le cas et l’expérience du combat, dès le premier, et assurément au cours du deuxième, devait vous amener à réaliser que votre adversaire était d’un tout autre calibre que les précédents.
Quoi qu’il en soit il ne me semble pas que ce saut qualitatif été correctement analysé par le groupe, peut-être attiré par le piège classique de la défense inversée conduisant à penser que puisque ce n’est pas la fin du module ça ne peut pas être le boss final. De cela découle une préparation inadéquate au combat, défaut qu’ont renforcé des choix tactiques et stratégiques incomplets ou peu cohérents.
A partir du moment où vous effectuez le Heroes’ Feast, vous laissez 1 heure à la dragonne pour inspecter l’ensemble d’une caverne qu’elle connaît parfaitement y compris son contenu. Elle ne peut donc pas ignorer que vous détenez le ring of 3 wishes. Dans ce même temps, vous n’aurez pris aucune mesure ou même précaution contre un moyen quelconque de vous détecter / localiser / espionner contre un adversaire d’une taille colossale qui ne vient de faire qu’une bouchée du groupe et dont l’épée de flamme vous a indiqué que c’était un dragon primal.
Le 2e parcours de reconnaissance de la caverne, accompli en etherealness, ne détecte pas votre ennemi mais le groupe n’en tire pratiquement aucune conséquence. Pourtant, il n’y a que deux possibilités : soit elle est réellement partie et les apparences sont exactes ce qui signifie que vous l’avez, au moins temporairement, vaincue, soit elle est pourtant là, et alors elle attend votre retour et s’y est préparée quitte à se rendre difficilement détectable auquel cas cela signifie l’accroissement considérable de danger d’un dragon averti qui en vaut deux. Et pourtant, alors que le groupe possède le detect magic, le detect evil, le detect hostile presence, le true seing, par exemple, aucun de ces moyens ne sera actif lorsque vous réentrez dans la caverne, seul Moyt ayant préparé une intuition sur la localisation de votre ennemi.
Votre choix de combat déclaré reposait sur le vorpaliseur à l’instar de la Blue Rose Company. Or la Blue Rose se fondait sur une défense ultra-performante type Taroteers avec un Paladin à Holy Sword et un super-cleric en point nodal, défense qui est au contraire le point faible de votre groupe en revanche doté d’une capacité offensive globale exceptionnelle. Accessoirement, dans un cas pareil, il paraît un peu illogique d’envoyer la totalité des deux autres fighters et Nir au contact sans conserver un guerrier intact se tenant derrière Moyt au cas où il tomberait pour reprendre alors l’épée et attaquer avec elle.
Surtout, cette solution impliquait d’une part de se focaliser sur le soutien au vorpaliseur, ce qui ne me semble pas avoir été idéalement prévu ou préparé, d’autre part signifiait dans le contexte faire quasiment l’impasse sur un succès obtenu par attaque classique en dommage massif, en enfin supposait que le dragon ignore que Moyt a une vorpal, car sinon il va évidemment concentrer ses attaques physiques et magiques sur ce dernier qui n’est pas particulièrement redoutable ni renforcé au plan défensif, ce qui revenait à tabler sur une donnée que rien ne garantissait et qui était, vous l’avez compris, erronée.
Alternativement, on aurait par exemple pu envisager la combinaison Prayer à +4 puis chant à +2, ce qui ajoutait +6 au toHit du groupe, rendant votre adversaire atteignable par tout le monde. Dans cette configuratio, si vous gagnez l’initiative, le dragon prend simultanément les attaques de tous les membres du groupe en état de frapper, soit 6 personnages, et vous pouvez infliger 220 hp de dommage pour peu qu’on ait un critical ou un backstab qui passe ; mettons 180 sinon (deux attaques réussies de Magnyr ont infligé au total plus de 60hp et le clerc a un marteau « spécial chaotic evil, entre autres) étant rappelé que avez infligé, en deux rounds, à l’un des dragons précédents, plus de 550 points de dommage...
On peut admettre que le groupe, n’ayant pas pris le temps de se renseigner en cherchant à exploiter la continuité du combat (ce qui est un peu contradictoire avec le lancer du Heroes Feast laissant au dragon un heure de régénération / récupération si elle a de quoi…), ignorait les étonnantes facultés magiques de votre adversaire. Cependant vous savez depuis le premier affrontement qu’il peut lancer un maze, sort du 8e niveau : il est donc au moins 15-16e mage. Même si la magie de ce dragon est déconcertante, vous pouviez sans doute envisager qu’il ait la combinaison Haste + Slow ou le Mirror image, entre autres exemples. En outre, supposer qu’il soit 16e, entraîne un différentiel de 4 niveaux soit 20% sur un dispel magic : un dispel magic lancé par votre adversaire est à 70 % de chances sur un sort d’Isyl et inversement. L’affrontement magie contre magie n’est donc pas de votre côté ce qui signifie par exemple que vous encourez dès le 2e round de gros risques de perdre vos buffs et défenses magiques ou d’être mis hors de combat par la magie adverse ; or je n’ai pas l’impression que cette donnée, qui pouvait vous amener à choisir de tout miser sur le 1er round et à vous déteminer en conséquence, ait été intégrée dans votre réflexion stratégique.
Beaucoup de choses se sont jouées dès le premier combat de la dernière session. Vous êtes alors, paradoxalement, dans la meilleure situation contre elle parce que non surpris et avec le seul handicap du Haste en sa faveur. Cela lui laisse « seulement » deux actions quand vous êtes à 7 contre elle.
Etrangement, ce sera le critical de Manhawar qui la met hors de combat et elle disparaît. Deux rounds plus tard Atalos revient. Vous avez alors une fenêtre exploitable car il vous reste à cet instant deux wish tandis qu’elle est encore helpless et si vous osez en craquer un pour la poursuivre… J’incline à penser que la meilleure occasion de la détruire s’est ainsi sans doute jouée dans les deux-trois rounds qui suivent le retour d’Atalos de son maze.
Ensuite, alors que le groupe peut détecter une présence hostile à 120’ de range et la magie à 60’, il se rend tranquillement jusqu’à l’ancien lair de la dragonne situé à 250’ pour se rendre compte qu’elle n’y est pas. S’étant entre-temps remise, celle-ci revient dans la caverne et l’effet de surprise de ce retour ne vous est pas favorable, alors qu’elle-même réussit sa surprise. Or, à ce moment, le groupe s’est certes soigné et récupéré mais ne n’est pas re-maxé : en particulier, il n’y a pas de Resist Fire qui ont été relancés. Donc le résultat tourne très nettement à l’avantage du dragon.
Le 2e wish appellerait beaucoup de commentaires mais je voudrais surtout en dire ceci : j’ai demandé que ce wish soit répété, au lieu de me fier directement à la première énonciation que j’avais parfaitement entendue, laissant ainsi une chance supplémentaire aux joueurs de bien le formuler. Ce wish non seulement récupère trois ou quatre morts mais en plus redonne les sorts mémorisés à tous les spellcasters et par surcroît ceux effectifs à un moment donné. C’est pratiquement le triple de l’effet d’un wish standard des règles. Le même arbitrage a permis, par exemple, à Nir, humain et sans source de lumière, d’executer un backstab, une attaque standard et deux opportunity attacks dans le noir sur un monstre qu’il ne voit pas. Le même arbitrage n’a pas fait ramasser l’épée vorpal par un adversaire qui est 4 fois plus rapide que le groupe ni geased Atalos pour qu’il remette à cet adversaire le ring of wishes qu’il détient. Le même arbitrage permet aussi de lancer un sort au motif de l’élimination du groupe par un personnage qui est à 80’ de cette scène de destruction dont la masse du dragon lui bloque entièrement la vue, et cela sans prendre la peine de lui demander même un jet de spot, entre autres. Je ne crois donc pas particulièrement sévère l’interprétation d’un wish ayant pareil effet et lancé dans ces conditions qui n’élimine pas en plus un sort ayant affecté le groupe postérieurement au moment de référence énoncé dans ce wish...
Ce deuxième wish a remis en place les mêmes causes produisant les mêmes effets alors que la connaissance accrue que vous aviez acquise des capacités de votre adversaire aurait pu justifier un temps de réflexion collective. Il a été lancé sans que l’état physique apparent du dragon soit questionné afin de savoir s’il paraissait ou non sérieusement atteint afin de justifier ou de dissuader de la continuation d’un combat qui avait basculé sur de l’attaque classique à outrance alors qu’il était censément fondé sur une vorpal qu’aucun personnage n’avait plus en sa possession.
Je ne vais pas multiplier les exemples. Je demeure persuadé que votre ennemi, isolé, seul contre sept dont quatre combattants redoutables, représentait un challenge certes maximal mais certainement pas infaisable compte tenu de votre puissance offensive. J’ai refait les calculs et je suis certain qu’avec une chance moyenne et une stratégie optimale, le maximum de points de vie de votre ennemi lors de la dernière session pouvait être atteint en trois rounds de combat bien mené, et certainement en quatre, sans compte le coup de chance d’une vorpal. Cette stratégie, qui eut consommé les deux wishes restant sur l’anneau, supposait deux fois un premier round de combat décisif suivi d’un deuxième ou troisième mené par les survivants ; or le premier round initial fut perdu notamment par une insuffisance de détections, le second par cette insuffisance réitérée combinée à un manque de chance, le troisième par un wish incompatible avec un premier tel round. Je n’affirme pas ici que le choix « vorpal-focus » était en soi inapproprié et que l’attaque massive aurait été la meilleure solution ; mais je pense que ce choix n’était probablement pas le plus optimal et surtout qu’il a été exécuté avec une exposition au danger des autres membres du groupe contradictoire avec les avantages attendus de ce choix.
Maintenant il est bien entendu fort commode de dire tout cela « de ce côté-ci des shields » ; je ne sais vraiment pas si, à votre place, j’aurais fait mieux ou pire. Les deux points dont je suis par contre certain, c’est que le challenge, avec un ring of 3 wishes et les capacités magiques et offensives du groupe, n’est pas insurmontable, et que l’arbitrage ne vous a certainement pas été défavorable. Il me semble aussi, avec toute la part de subjectivité qui peut être la mienne, que le groupe s’est affaibli face à la difficulté en manquant de cohérence dans l’utilisation des moyens dont il disposait et en n’analysant pas suffisamment la situation pour aboutir à une stratégie optimale. En jouant votre adversaire, j’ai davantage eu l’impression d’affronter quatre stratégies différentes menées par autant de joueurs plutôt qu’une stratégie d’ensemble exécutée par un groupe homogène. Ce qui n’est certes pas à quoi l’excellence des dernières sessions des Harwinardon Merindis m’avait accoutumé., excellence dont je ne doute pas un instant qu’elle sera vite retrouvée.
Nous jouons vendredi 6 janvier prochain - chez Franz** ou chez le Barb ?
Et bien sûr, BONNE ANNEE 2017 à tous !

L’échec fait partie de la vie d’un groupe d’aventuriers. C’est un normalité. Il y a des sessions et des moments où, simplement, on n’est pas au mieux, pas en forme, pas collectifs, pas chanceux, où ça se dérègle un peu, par des petits détails, sans qu’on le réalise forcément ni complètement. J’ai l’impression que c’est plutôt cela qui s’est passé la dernière fois, sans qu’il y ait lieu ni qu’il soit utile d’imputer à quiconque telle ou telle faiblesse particulière. Dans le contexte d’espace et de temps, cela a suffi à l’interruption d’une série impressionnante tout au long de l’année 2016 qui vous a vus par exemple vaincre Brekk et Chuerkul ou remarquablement négocier votre entrée dans Badabaskor et ses premiers niveaux.
Le groupe d’aventurier a collectivement été défaillant non pas en jouant particulièrement mal mais en ne s’élevant pas à la hauteur de la difficulté rencontrée. Vous m’avez souvent donné le sentiment que vous considériez que le cinquième dragon était juste un de plus à occire après les quatre précédents, qu’il représentait en quelque sort un ennemi situé juste un ou deux « crans » au dessus du plus gros que vous aviez déjà vaincu dans cette même caverne. Or ce n’est pas le cas et l’expérience du combat, dès le premier, et assurément au cours du deuxième, devait vous amener à réaliser que votre adversaire était d’un tout autre calibre que les précédents.
Quoi qu’il en soit il ne me semble pas que ce saut qualitatif été correctement analysé par le groupe, peut-être attiré par le piège classique de la défense inversée conduisant à penser que puisque ce n’est pas la fin du module ça ne peut pas être le boss final. De cela découle une préparation inadéquate au combat, défaut qu’ont renforcé des choix tactiques et stratégiques incomplets ou peu cohérents.
A partir du moment où vous effectuez le Heroes’ Feast, vous laissez 1 heure à la dragonne pour inspecter l’ensemble d’une caverne qu’elle connaît parfaitement y compris son contenu. Elle ne peut donc pas ignorer que vous détenez le ring of 3 wishes. Dans ce même temps, vous n’aurez pris aucune mesure ou même précaution contre un moyen quelconque de vous détecter / localiser / espionner contre un adversaire d’une taille colossale qui ne vient de faire qu’une bouchée du groupe et dont l’épée de flamme vous a indiqué que c’était un dragon primal.
Le 2e parcours de reconnaissance de la caverne, accompli en etherealness, ne détecte pas votre ennemi mais le groupe n’en tire pratiquement aucune conséquence. Pourtant, il n’y a que deux possibilités : soit elle est réellement partie et les apparences sont exactes ce qui signifie que vous l’avez, au moins temporairement, vaincue, soit elle est pourtant là, et alors elle attend votre retour et s’y est préparée quitte à se rendre difficilement détectable auquel cas cela signifie l’accroissement considérable de danger d’un dragon averti qui en vaut deux. Et pourtant, alors que le groupe possède le detect magic, le detect evil, le detect hostile presence, le true seing, par exemple, aucun de ces moyens ne sera actif lorsque vous réentrez dans la caverne, seul Moyt ayant préparé une intuition sur la localisation de votre ennemi.
Votre choix de combat déclaré reposait sur le vorpaliseur à l’instar de la Blue Rose Company. Or la Blue Rose se fondait sur une défense ultra-performante type Taroteers avec un Paladin à Holy Sword et un super-cleric en point nodal, défense qui est au contraire le point faible de votre groupe en revanche doté d’une capacité offensive globale exceptionnelle. Accessoirement, dans un cas pareil, il paraît un peu illogique d’envoyer la totalité des deux autres fighters et Nir au contact sans conserver un guerrier intact se tenant derrière Moyt au cas où il tomberait pour reprendre alors l’épée et attaquer avec elle.
Surtout, cette solution impliquait d’une part de se focaliser sur le soutien au vorpaliseur, ce qui ne me semble pas avoir été idéalement prévu ou préparé, d’autre part signifiait dans le contexte faire quasiment l’impasse sur un succès obtenu par attaque classique en dommage massif, en enfin supposait que le dragon ignore que Moyt a une vorpal, car sinon il va évidemment concentrer ses attaques physiques et magiques sur ce dernier qui n’est pas particulièrement redoutable ni renforcé au plan défensif, ce qui revenait à tabler sur une donnée que rien ne garantissait et qui était, vous l’avez compris, erronée.
Alternativement, on aurait par exemple pu envisager la combinaison Prayer à +4 puis chant à +2, ce qui ajoutait +6 au toHit du groupe, rendant votre adversaire atteignable par tout le monde. Dans cette configuratio, si vous gagnez l’initiative, le dragon prend simultanément les attaques de tous les membres du groupe en état de frapper, soit 6 personnages, et vous pouvez infliger 220 hp de dommage pour peu qu’on ait un critical ou un backstab qui passe ; mettons 180 sinon (deux attaques réussies de Magnyr ont infligé au total plus de 60hp et le clerc a un marteau « spécial chaotic evil, entre autres) étant rappelé que avez infligé, en deux rounds, à l’un des dragons précédents, plus de 550 points de dommage...
On peut admettre que le groupe, n’ayant pas pris le temps de se renseigner en cherchant à exploiter la continuité du combat (ce qui est un peu contradictoire avec le lancer du Heroes Feast laissant au dragon un heure de régénération / récupération si elle a de quoi…), ignorait les étonnantes facultés magiques de votre adversaire. Cependant vous savez depuis le premier affrontement qu’il peut lancer un maze, sort du 8e niveau : il est donc au moins 15-16e mage. Même si la magie de ce dragon est déconcertante, vous pouviez sans doute envisager qu’il ait la combinaison Haste + Slow ou le Mirror image, entre autres exemples. En outre, supposer qu’il soit 16e, entraîne un différentiel de 4 niveaux soit 20% sur un dispel magic : un dispel magic lancé par votre adversaire est à 70 % de chances sur un sort d’Isyl et inversement. L’affrontement magie contre magie n’est donc pas de votre côté ce qui signifie par exemple que vous encourez dès le 2e round de gros risques de perdre vos buffs et défenses magiques ou d’être mis hors de combat par la magie adverse ; or je n’ai pas l’impression que cette donnée, qui pouvait vous amener à choisir de tout miser sur le 1er round et à vous déteminer en conséquence, ait été intégrée dans votre réflexion stratégique.
Beaucoup de choses se sont jouées dès le premier combat de la dernière session. Vous êtes alors, paradoxalement, dans la meilleure situation contre elle parce que non surpris et avec le seul handicap du Haste en sa faveur. Cela lui laisse « seulement » deux actions quand vous êtes à 7 contre elle.
Etrangement, ce sera le critical de Manhawar qui la met hors de combat et elle disparaît. Deux rounds plus tard Atalos revient. Vous avez alors une fenêtre exploitable car il vous reste à cet instant deux wish tandis qu’elle est encore helpless et si vous osez en craquer un pour la poursuivre… J’incline à penser que la meilleure occasion de la détruire s’est ainsi sans doute jouée dans les deux-trois rounds qui suivent le retour d’Atalos de son maze.
Ensuite, alors que le groupe peut détecter une présence hostile à 120’ de range et la magie à 60’, il se rend tranquillement jusqu’à l’ancien lair de la dragonne situé à 250’ pour se rendre compte qu’elle n’y est pas. S’étant entre-temps remise, celle-ci revient dans la caverne et l’effet de surprise de ce retour ne vous est pas favorable, alors qu’elle-même réussit sa surprise. Or, à ce moment, le groupe s’est certes soigné et récupéré mais ne n’est pas re-maxé : en particulier, il n’y a pas de Resist Fire qui ont été relancés. Donc le résultat tourne très nettement à l’avantage du dragon.
Le 2e wish appellerait beaucoup de commentaires mais je voudrais surtout en dire ceci : j’ai demandé que ce wish soit répété, au lieu de me fier directement à la première énonciation que j’avais parfaitement entendue, laissant ainsi une chance supplémentaire aux joueurs de bien le formuler. Ce wish non seulement récupère trois ou quatre morts mais en plus redonne les sorts mémorisés à tous les spellcasters et par surcroît ceux effectifs à un moment donné. C’est pratiquement le triple de l’effet d’un wish standard des règles. Le même arbitrage a permis, par exemple, à Nir, humain et sans source de lumière, d’executer un backstab, une attaque standard et deux opportunity attacks dans le noir sur un monstre qu’il ne voit pas. Le même arbitrage n’a pas fait ramasser l’épée vorpal par un adversaire qui est 4 fois plus rapide que le groupe ni geased Atalos pour qu’il remette à cet adversaire le ring of wishes qu’il détient. Le même arbitrage permet aussi de lancer un sort au motif de l’élimination du groupe par un personnage qui est à 80’ de cette scène de destruction dont la masse du dragon lui bloque entièrement la vue, et cela sans prendre la peine de lui demander même un jet de spot, entre autres. Je ne crois donc pas particulièrement sévère l’interprétation d’un wish ayant pareil effet et lancé dans ces conditions qui n’élimine pas en plus un sort ayant affecté le groupe postérieurement au moment de référence énoncé dans ce wish...
Ce deuxième wish a remis en place les mêmes causes produisant les mêmes effets alors que la connaissance accrue que vous aviez acquise des capacités de votre adversaire aurait pu justifier un temps de réflexion collective. Il a été lancé sans que l’état physique apparent du dragon soit questionné afin de savoir s’il paraissait ou non sérieusement atteint afin de justifier ou de dissuader de la continuation d’un combat qui avait basculé sur de l’attaque classique à outrance alors qu’il était censément fondé sur une vorpal qu’aucun personnage n’avait plus en sa possession.
Je ne vais pas multiplier les exemples. Je demeure persuadé que votre ennemi, isolé, seul contre sept dont quatre combattants redoutables, représentait un challenge certes maximal mais certainement pas infaisable compte tenu de votre puissance offensive. J’ai refait les calculs et je suis certain qu’avec une chance moyenne et une stratégie optimale, le maximum de points de vie de votre ennemi lors de la dernière session pouvait être atteint en trois rounds de combat bien mené, et certainement en quatre, sans compte le coup de chance d’une vorpal. Cette stratégie, qui eut consommé les deux wishes restant sur l’anneau, supposait deux fois un premier round de combat décisif suivi d’un deuxième ou troisième mené par les survivants ; or le premier round initial fut perdu notamment par une insuffisance de détections, le second par cette insuffisance réitérée combinée à un manque de chance, le troisième par un wish incompatible avec un premier tel round. Je n’affirme pas ici que le choix « vorpal-focus » était en soi inapproprié et que l’attaque massive aurait été la meilleure solution ; mais je pense que ce choix n’était probablement pas le plus optimal et surtout qu’il a été exécuté avec une exposition au danger des autres membres du groupe contradictoire avec les avantages attendus de ce choix.
Maintenant il est bien entendu fort commode de dire tout cela « de ce côté-ci des shields » ; je ne sais vraiment pas si, à votre place, j’aurais fait mieux ou pire. Les deux points dont je suis par contre certain, c’est que le challenge, avec un ring of 3 wishes et les capacités magiques et offensives du groupe, n’est pas insurmontable, et que l’arbitrage ne vous a certainement pas été défavorable. Il me semble aussi, avec toute la part de subjectivité qui peut être la mienne, que le groupe s’est affaibli face à la difficulté en manquant de cohérence dans l’utilisation des moyens dont il disposait et en n’analysant pas suffisamment la situation pour aboutir à une stratégie optimale. En jouant votre adversaire, j’ai davantage eu l’impression d’affronter quatre stratégies différentes menées par autant de joueurs plutôt qu’une stratégie d’ensemble exécutée par un groupe homogène. Ce qui n’est certes pas à quoi l’excellence des dernières sessions des Harwinardon Merindis m’avait accoutumé., excellence dont je ne doute pas un instant qu’elle sera vite retrouvée.
Nous jouons vendredi 6 janvier prochain - chez Franz** ou chez le Barb ?
Et bien sûr, BONNE ANNEE 2017 à tous !


