
Quelques brèves, mon italienne a fait des siennes. Un matin qui s'annonçait compliqué, elle a décidé de faire la star, tout d'un coup la voilà prise d'une irrésistible envie de faire la capricieuse. Ma belle sur le périphérique laisse pantois tout le monde et fait sa boudeuse en plein milieu des bouchons parisiens, réputés pour être comment dire un havre de paix. Faut dire que tout le monde s'était donné rendez-vous pour participer aux jeux olympiques des casse-pieds, une sorte de Kho-Lanta où le singe s'est toi et chacun veut te bouffer vue que cela bien quelques minutes que tu traînes là à faire le mariole, juste pour te rendre intéressant, à pousser ta grosse de 150 kg, que tu maudis. Alors quand ce n'est pas l'un qui veut pousser tout le monde, genre narcisse est parmi nous, devine qui s'est, avec la même intelligence dans le regard que le supporter du psg. La différence s'est qu'il a entre les mains, une sorte de machines à broyer, qu'il a acheté exprès pour faire sensation. Lui ne peut pas attendre que tu respires un peu entre deux bouffées de quoi : de chaleur c'est sûr, mais pas que : de gazoil aussi, mais surtout de haine genre assassinat du regard. Il faut qu'il passe et si tu restes là t'es raide mort, mais où te cacher, où fuir quand dans tes bras amoureux pèse l'italienne ? T'aurais bien envie de lui cracher à la figure à cet espèce en voie de prolifération, mais il n'est pas le seul, ils font la queue pour te passer dessus. Pour sûr !
Et puis il y a la légendaire fraternité motarde, un pour tous, tous unis camarades contre l'adversité. Mais voilà avec ma gueule de métèque, je porte mal la mini jupe et j'arrive pas à être sexy dans mon jus; Alors le motard il a tendance à suivre le mouvement, c'est à dire que s'il pouvait t'envoyer de l'autre coté de l'espace, il ferait encore mieux. Pousse, pousse petit padawan et finalement, juste avant l’évanouissement, là une bande qui sert de dépotoir mais aussi d'arrêt d'urgence, va pouvoir t’accueillir.
Que dire de celui qui va longtemps plus tard, embarquer ta belle, lui il se fait appeler Ali Baba, rien d'étrange sauf qu'il a conclut un marché avec les quarante voleurs, tu le sais quand il sort de sa poubelle, avec un sourire tellement grand que tu distingues les restes de son repas. La première chose qu'il te tend c'est le tube de vaseline, sympa, et la deuxième c'est le mouchoir pour pleurer sauf qu'il a la taille d'un drap, et enfin un petit bout de papier, petit par la taille mais avec un chiffre qui te rappelle que tu aurais du faire un autre métier si tu voulais être un escroc, un chiffre qui t'envoie un message très clair, t'as intérêt à ne pas pointer au chômage. Mais ce n'est que pour faire le petit tronçon, qui t'amène là où il y a moins de gueulards, la sortie du périf, tu sais, pas besoin d'être psycho, que la conclusion va être encore plus douloureuse, son sourire ressemble à celui de Norman Bates, quand il t'invite à prendre une douche dans son hôtel. Mais là j'ai récupéré un peu, je ne vois plus les étoiles, seulement le papier et il y a dans mon attitude quelque chose qui veut dire que je suis prêt à aller en tolle mais que lui il va manger de la soupe très très longtemps, un truc invisible mais dont pourrais parler Zirul, vue qu'il a fracassé une lourde et envoyer l'heureux proprio ad vitam eternam.
Mais je ne veux pas gâcher le plaisir, reste aussi le garagiste, qui lui aussi commencer par le tube, puis le drap. Moi je dis que l'Italie n'aurait pas du entrer dans l'Europe !
dragonnard