Les
Elfes de Derenworld - II : Typologie Ainequendis
| Aldaquendis | Ariaquendis |
Sindars | Eidhelwings | Drows
| Demi-elfes | Cas particuliers
| Dissensions | Attitudes
On désigne
sous le nom de Quendi les elfes "normaux", c'est à dire
nés de parents elfes, marchant sur le sol, vivant sur terre. Ils s'opposent
par définition aux "mutants" (Ur-Quendi) que sont les Drows,
les Eidhelwings, les Demi-elfes
et toute forme plus ou moins apparentée ou dégénérée.
Ainëquendis
- Premiers elfes de Derenworld,
répartis en deux groupes: Aldaquendi (ou Sylvans:
ceux qui choisissent les forêts), Ariaquendis
(ou Hauts-Elfes: les explorateurs, ceux qui vivent au soleil). Ils s'opposent
aux Sindars en ce sens qu'ils sont les seuls premiers-nés
sur Derenworld. Notons que dans le langage courant, le terme Ainëquendi
désigne en fait les seuls Ariaquendi.
Aldaquendis
- Ils ne formèrent qu'anecdotiquement
par eux-mêmes des Etats, et dans ce cas toujours sous l'influence d'autres
elfes, généralement des Ariaquendi réfugiés chez eux.
Ils se bornent généralement à des territoires parfois sauvages,
ou parfois érigés en fiefs indépendants ou alliés
à un Etat humain (tels Danth en Wejlar, Kishar en Tangut, Paëria en
Confédération). Ils représentent environ 30% des elfes, éparpillés
sur la surface du continent, la plupart sur le tiers oriental de celui-ci. Très
peu quittent leur vie durant leur forêt.
Les Aldaquendi sont extrêmement
secrets et détestent toute intrusion dans leur vie. La première
réaction d'un Aldaquendi typique est la fuite. Il y a bien écvidemment
des exceptions mais la plupart de ces individus considérés par leurs
pairs comme excessivement sociables préfèrent fuit les forêts
et explorer un peu le monde. Il leur restera toujours ce trait caractéristique
d'un individualisme forcené.
Ce sont les elfes-purs, ceux qui n'ont
rien à faire du reste du monde et qui ne demande au reste de monde que
d'apporter la même attitude. Généralement regroupés
dans les tenant d'une forêt, ils entretiennent juste assez de rapports avec
l'extérieur pour assurer que tout risque majeur d'invasion ou de calamité
soit écarté. Bien qu'on les rencontre un peu partout, ils préfèrent
évidemment les endroits reculés, et c'est ainsi qu'on en trouve
jusque dans les glaces du grand nord aussi bien que jusque dans les jungles les
plus étouffantes. Cependant, la plupart des Aldaquendi se situe sur le
tiers oriental du Continent (y compris Tangut), où ils représentent
à peu près la moitié des elfes, à égalité
avec les Ariaquendi.
Un Aldaquendi aime chasser, rêver, courir.
Il aime la musique, la poésie, les animaux. Les Aldaquendi comprennent
peu la magie, l'artisanat. Guère belliqueux ni agressifs, ils font cependant
d'exceptionnels archers et ont une endurance unique chez les elfes. De grands
chanteurs, de grand conteurs, de grand acrobates Aldaquendi sortirent parfois
des forêts pour courir un peu le monde des hommes, et l'éclairer
de talents étonnants.
Les Aldaquendi ont, par suite des vicissitudes
de leur cousins Ariaquendi, plus d'une fois eu à leur porter secours. Mais,
ce secours a toujours pris la même forme, celle d'une hospitalité,
suivie d'une assimilation. Ce n'est que très rarement (et très rarement
pour un elfe signifie guère plus d'une fois tous les quinze cents ou deux
mille ans) que les Sylvans se sont donnés la peine de tirer l'épée
hors de leurs lisières. Leur désorganisation, leur farouche individualisme
a souvent été payé très cher. Isolés, ils furent
longtemps les premières victimes de guerres auxquels ils étaient
et entendaient rester étrangers, mais qui ne s'en déroulaient pas
moins chez eux. Il est souvent arrivé que des peuplades entières
disparaissent parce que leur forêt était envahie de monstres, et
qu'il ne leur venait ni l'idée d'émigrer (qu'il n'auraient d'ailleurs
pas supportée) ni celle d'appeler quiconque à leur secours (quiconque
- mais qui ?).
Aujourd'hui, s'ils ont parfois formé des fiefs,
inspirés par des Ariaquendi, leur mode de vie a également inspiré
la plupart des attitudes des elfes. Ceux que les autres elfes tenaient pour les
enfants libres, mais des enfants tout de même, sont graduellement apparus
au cours des trois derniers siècles comme les vrais dépositaires
de la véritable culture elfique. D'une philosophie - si l'on peut dire
- exactement opposée aux Derans, d'une éthique exactement inverse
de celle des Lowenlanders, ils entretiennent d'assez mauvaises relations avec
les elfes-gris, qui le leur rendent d'ailleurs assez bien.
Ariaquendis
- (ou, par extension, Ainëquendi).
Représentant pratiquement 50% des elfes, ils se divisèrent à
l'origine en trois tribus, prémisses d'Etats futurs:
- Ariandorë
(on dit aussi Arianorë) "les elfes de la Magie", aujourd'hui le
Royaume d'Ariandor en Arkandahr, au nord-est
du continent. Ont fondé et influencent Ariacandre,
la plus célèbre des écoles de Magie. Le plus solide mais
le moins connu des Etats Ariaquendi.
- Evlinorë
ou Vynarëans, "les elfes du Chant",
aujourd'hui le Royaume de Vynarëa en Arlve, au centre-nord-ouest du continent.
Elfes protégés par les Statut de la Vallée d'Arlve, où
ils demeurent. Tempérament de poètes, d'artistes, proches des Sylvans.
Devenus très influencés par un mode de vie retiré, et "elvo-centré".
On notera que ces elfes, de loin les plus nombreux à l'origine, essaimèrent
vers l'ouest pendant et après le Dragonlore
ou ils créèrent des nations indépendantes, souvent mêlées
avec des Aldaquendi: notamment les Paëreidhels
(en Confédération) et les Dantheidhels
(en Wejlar)
- Falinorë
ou Falassianders, "les elfes de la Mer",
demeurant à l'origine sur les côtes orientales du continent mais
qui pour ont la plupart aujourd'hui quitté Derenworld, ayant auparavant
contribué à la création de la République Maritime
d'Avros. Incontestablement les plus grands marins de l'Histoire. Introuvables,
à de très rares exceptions près en Tangut ou Avros.
- On notera cependant,
plus de la moitié des Ariaquendi vivent à ce jour en des lieux divers,
généralement dans des communautés intégrées
au sein d'autres Etats. Ils se répartissent de façon égale
sur l'ensemble de Derenworld, bien que plus rares dans le quart sud-est du continent
(hors Tangut).
Les Hauts-Elfes, Ariaquendi, forment la majorité des
elfes de Derenworld. Ils forment également le plus grand nombre de fiefs,
de peuplades, et d'individus. ce sont les plus humanisés des elfes, les
plus souples, ceux que l'on peut rencontrer dans les villes des hommes. Ce sont
aussi les plus disparates et il est impossible d'entreprendre une caractérisation
généraliste de leurs traits. Il y a finalement assez peu en commun
entre un Mage d'Ariacandre, un artisan d'Ithyl ou un libre rêveur de Vynarëa.
Tout au plus peut on dire que ce sont les plus pieux, les plus "good",
et aussi les plus sensibles, au sens d'une sensibilité humaine, du coeur.
Doués pour tout, ayant le goût de tout, souvent curieux, souvent
individualistes, ce sont des elfes que l'histoire a façonné comme
elle a façonné les hommes.
Sindars
- (ou Elfes-Gris; environ 20%
des elfes). Ils constituent le troisième groupe des elfes de Derenworld,
non directement originaire du continent mais que Nendharain des Falinorë
est allé chercher en -551 pour faire échec aux Drows.
Les Sindars se scindent en deux sous-groupes, d'importance aujourd'hui à
peu près équivalente:
- Derans
habitant Dere et ses alentours, au centre-ouest du continent.
- Caleidhels
ayant suivi leur chef Lingwë et dont la plupart ont émigré
en Lowenland, à l'ouest du continent, au
cours de l'Exode de 3730.
- La
quasi-totalité des Sindars demeure dans l'Ouest de Derenworld, en Dere
et Lowenland ou leurs abords immédiats. De très rares Sindars auraient
émigré en Tangut ou outre-mer.
Curieusement, alors qu'ils
sont les moins nombreux, les Sindars sont les plus étudiés des Elfes,
et également ceux dont la typologie est la plus facile à déterminer.
C'est sans doute que leur goût de l'écrit et des échanges
intellectuels les a conduit à ouvrir certaines de leurs connaissances et
à donner ainsi prise à l'étude pour le plus grand bonheur
de quelques chercheurs humains. C'est aussi, plus sûrement, parce que Dere
et le Lowenland constituèrent et constituent peut-être encore les
principaux Etats elfes qui pesèrent dans l'histoire récente de Derenworld.
Contrairement certaines idées reçues, les Elfes Gris de Derenworld
sont moins secrets et distants que ce que plusieurs croient. C'est parce que le
mode de vie est peu hospitalier envers les non-elfes, que ce préjugé
est né envers eux. Mais, voyageant en dehors de Dere et du Lowenland, les
Sindars se montrent généralement assez amicaux, surtout les Caleidhels,
très tolérants et accoutumés aux mélanges raciaux.
Les Sindars sont incontestablement les plus éveillés, les plus actifs
des elfes. Ils aiment l'artisanat, la magie, la découverte. Ce qui différencie
essentiellement les Derans de tous les autres elfes, y compris les Caleidhels,
c'est qu'ils sont les plus éloignés de la nature. Ce sont les seuls
elfes habités d'une véritable passion à domestiquer les éléments,
qu'ils soient matériels ou spirituels, inertes ou vivants.
Ils
aiment aussi passionnément, et c'est là un de leur grands traits
caractéristiques, l'écriture. Non point la parole, la chanson, mais
la conservation des écrits, l'enluminure, la littérature. Inventeurs
de sorts d'une puissance extrême, créateurs d'objets d'exception,
ce sont également des bâtisseurs, des architectes uniques, dont les
secrets demeurent encore à ce jour inconnus. Par ailleurs, les Derans mais
non les Caleidhels passent pour les plus belliqueux, les plus fiers combattants
de tous les elfes du continent.
Un autre trait particulier aux Sindars,
notamment Derans, tient à ce qu'ils sont presque les seuls des elfes à
apprécier naturellement la montagne. Au point d'avoir un sous-groupe assez
peu nombreux qui a choisi ce mode d'habitat, peu fréquent chez les elfes.
Cependant, ces amoureux de l'altitude ont fait des émules car il s'est
avéré par la suite que plusieurs des Arianorë, et certains
elfes de Danth les ont suivi, et y ont pris goût au point d'occuper eux
aussi les vallées proches de leurs terres d'origine. Enfin, il faut note
que certains Sylvans apprécient les forêts d'altitude.
Les
Sindars, à l'instar de la plupart des elfes de Derenworld, ont peu de goût
pour le commerce. Ils ont délégué à des Maisons Marchandes
qui forment une véritable petite caste très minoritaire, le soin
de s'occuper des transactions avec les affaires d'argent. Ces Maisons Marchandes
sont si peu estimées des Derans qu'il n'est pas rare de voir les elfes
y appartenant finir par préférer la compagnie des autres races à
celles des elfes. Cela est, à moindre degré, également le
cas des Caleidhels, bien que la plupart des activités commerciales du Lowenland
soit le fait d'humains ou de demi-elfes.
La société Sindar
repose sur une structure politique stricte, démocratique chez les Caleidhels,
monarchique chez les Sindars. Cependant, dans tous les cas, le pouvoir ne se maintient
que par la pérennité d'une confiance qui, si elle venait à
manquer, entraînerait assez rapidement la remise en cause, voire l'abdication
forcée, du monarque ou des dirigeants. Mais les rois elfes-gris ont toujours
fait preuve d'assez de sagesse pour que ce cas de figure ne se produise pas.
Les Sindars sont parmi les plus sociaux des elfes. Ceux pour lesquels l'individu
est toujours perçu comme membre non point d'un clan, mais bien d'une nation.
Si la structure bureaucratique de Dere et du Lowenland est relativement faible
comparativement aux Etats humains, elle est exceptionnellement forte pour des
elfes.
La divergence la plus grande entre Elfes-Gris se manifeste évidemment
au regard de la tolérance envers les non-elfes. Les Caleidhels, pourvu
qu'ils aient affaire à des non-evils, n'opèrent aucune discrimination
raciale. Humains, demi-elfes, hobbits, nains (surtout de l'ouest), sont regardés
avec la même absence de préjugé. En revanche, les Derans demeurent
assez réticents à l'égard des non-elfes, particulièrement
des nains. L'orgueil Deran, qui paraît souvent démesuré, ne
cède qu'avec le temps, avec l'accoutumance, ou face à des démonstrations
probantes et irréfutables. Mais alors, il est un proverbe qui dit: il n'est
nulle mort qui tue l'amitié d'un Deran.
La société
Sindar est organisée en clans qui recoupent soit des unités combattantes,
soit des métiers et corporations. Il n'y a pas d'échelle de valeur
entre ces clans, mais quelques rivalités "sportives".
La
société Caleidhel est organisée en fiefs, assez semblables
à ceux des humains, à ceci près que les droits et obligations
y sont extrêmement faibles et peu nombreux.
Eäriquendi
- Egalement appelés
Eidhelwings ("les elfes de l'écume"), les Sea-Elves, les
elfes aquatiques (cette dernière dénomination ne plaît guère
aux Quendi qui la jugent péjorative). Très rarement rencontrés,
très mal connus, guère étudiés, ces elfes aquatiques
feraient partie du groupe standard des Ainëquendi. Il s'agirait d'une branche
des Falinorë qui, presque dès l'Eveil,
aurait succombé à sa passion pour la mer et, par une intercession
divine, pu choisir l'océan pour habitat. Depuis, ils vivent sous et dans
les eaux des mers, y ayant adapté leur système biologique. On n'en
connaît pas trace dans les eaux douces.
Sans doute leur prédilection
s'est-elle teintée de prévoyance car la plupart des calamités
de Derenworld les ont du même coup épargnés. Force est de
convenir qu'à l'exception d'Avros et de Zevjapuhr, la plupart des grands
pays de Derenworld a toujours préféré tourner son regard
vers la terre et non vers l'océan. Cependant, on croit savoir que les Eidhelwings
compteraient aussi des ennemis bien spécifiques, et auraient connu par
le passé leurs propres vicissitudes, dont ne sait pas grand-chose.
Ce n'est que relativement récemment qu'une grande puissance, en l'occurrence
le Vizan, a institué une flotte prétendant régner sur les
mers, mais non en dessous. Ce qui laisse aux Eàriquendi la maîtrise
de leur milieu et de leurs mystères.
Drows
- Egalement appelés
Eühls ou Elfes-Noirs. Les elfes demeurent très secrets sur ce sujet
à la fois douloureux et honni. On sait donc assez peu de choses sur ceux
dont la menace obscure empoisonne l'histoire entière de Derenworld et qui
demeurent les grands ennemis des Quendi. Trois thèses principales sont
évoquées quant à leur survenance que les elfes appellent
Eühl Gorgoroth.
- Première thèse: l'amour immodéré de certains elfes,
les plus doués, pour la magie, les aurait entraînés dans des
expérimentations incompatible avec l'éthique elfes. Mis en demeure
de choisir, ils auraient opté pour la Magie. Thèse la plus répandue,
mais peu plausible si l'on prend en compte les caractères sociologiques
des Ainëquendi, et surtout très, voire trop similaire à celles
prévalant sur d'autres mondes.
- La seconde thèse veut
qu'il s'agisse d'une manipulation d'elfes par un Démon Dieu ou Diable:
Lolth. Cet endoctrinement aurait abouti à une scission d'un groupe qui
aurait suivi Lolth dans les entrailles du sous-sol pour y créer l'Underdark
et de là gouverner le Monde. Oubliés pendant plusieurs siècles,
ces Drows se seraient multipliés à la faveur de manipulations génétiques
tendant à augmenter la fertilité traditionnellement médiocre
des elfes. Pour séduisante qu'elle soit, cette thèse s'apparente
trop celle concernant la création des orcs et autres humanoïdes pour
ne pas être suspectée d'imitation pure et simple.
- La troisième
thèse explique l'apparition des Drows par une malédiction des Dragons.
Ceux-ci, sur le point d'être défaits au cours de la guerre du Dragonlore,
se seraient vengés en lançant contre des elfes une malédiction
qui les enchaînerait au même amour qu'eux pour la Magie et le Pouvoir.
Les tenants de cette thèse rappellent avec pertinence que le principal
tunnel menant en vallée d'Arlve à l'Underdark se situe dans la forêt
des Araignées (Spiderak Woods) qui jouxte le Royaume des Dragons de Kelngurth
et que l'apparition des Drows suit de peu la défaite des Dragons. Mais,
d'une part c'est faire peu de cas de la résistance des elfes à la
Magie et aux Charmes, d'autre part c'est considérer qu'il a fallu étonnamment
peu de temps à la Malédiction pour produire son plein effet, et
enfin, c'est expliquer par un contexte historique très restreint un événement
dont la portée demeure jusqu'à ce jour considérable.
Il est donc extrêmement
difficile de déterminer l'origine des Drows que les elfes eux-mêmes
préfèrent sans doute oublier à défaut d'ignorer. En
revanche, il est certain que les Drows ont joué un rôle très
important, à plusieurs reprises, dans l'histoire de Derenworld. Il est
établi que leur jalousie, qui s'exerce d'abord à l'encontre de toutes
les créatures vivant au soleil, au premier rang desquelles les elfes. les
a conduit à intriguer, à employer tous leurs talents, et toute leur
malignité afin d'attirer le plus grand nombre possible de catastrophes
sur la surface de Derenworld. C'est aux Drows que l'on doit, entre autres babioles,
la multiplication des humanoïdes, l'invention de monstres, l'éducation
de Hornst, les ravages de la G.E.C., les haines entre elfes et nains...
La puissance des Drows est considérable. Leurs souterrains s'étendent
sous toutes la surface des terres émergées, et ils luttent sans
relâche contre les Nains et les autres races qui peuplent ce qu'ils veulent
leur Royaume. Ils ne repoussent nullement le concept de commerce et ont depuis
toujours des intermédiaires privilégiés à cet effet
sur la surface. D'ailleurs, comme en tout dès qu'hors de leurs cavernes,
ils opèrent par intermédiaires, qu'il s'agisse d'acheter des esclaves,
de vendre des métaux précieux, d'assassiner un gêneur, d'intriguer
en cour. Car, le but des Drows est sans doute le pouvoir suprême, la soumission
de tout ce qui est et vit, sous et sur la surface du sol, à leur caprices
plus qu'à leur souveraineté. Cependant, la principale faiblesse
des Drows provient sans doute de leurs divisions. Incapables de s'unir en quoi
que ce soit, préférant l'arrière-pensée à la
pensée, ils n'ont jamais pu coordonner longtemps leurs actes, et inscrire
la durée dans leurs méfaits. Fort heureusement car, de l'avis de
beaucoup, les calamités induites par une politique des Drows unis seraient
probablement inarrêtables.
On notera que les Drows de Derenworld,
traditionnels adorateurs de Lolth, ont connu récemment un problème
à l'égard de cette religion puisqu'une rumeur persistante indique
que Lolth aurait été détruite. Cependant le culte de Lolth
aurait été repris, soit par un(e) imposteur, soit par un rejeton
de Lolth elle-même. C'est là encore une énigme de ce peuple
qui n'en manque pas.
Demi-Elfes
- Les demi-elfes de Derenworld
sont généralement assimilés non point aux elfes mais aux
humains. Bien que doués de certaines capacités elfiques, ils sont
en effet généralement nés dans des familles ou des milieux
ou des sociétés humaines et à ce titre y demeurent. Ce n'est
guère qu'en Lowenland et dans certaines parties de l'ex-Confédération
que les demi-elfes sont assimilés à un population elfe ou elvo-humaine.
D'une façon générale, il est rare, dans un milieu elfe, de
rencontrer un demi-elfe, parce qu'ils préfèrent généralement
vivre près des humains. Il est rare de les rencontrer dans un milieu humain
où ils sont d'évidence extrêmement minoritaires (sauf, à
nouveau, en Lowenland). Cette exception qu'ils savent constituer les conduit la
plupart du temps à omettre leurs caractéristiques elfes pour mieux
se fondre dans un milieu dont, inconsciemment, ils redoutent plus ou moins toujours
une réaction de rejet.
Moins individualistes que les elfes, les
demi-elfes tirent avantage de leur longévité. Ils font en conséquence
d'excellents artisans et artistes. Ils sont également souvent doués
pour la diplomatie, et possèdent une grande agilité et adaptabilité
d'esprit. Cependant, ils apprécient peu l'agriculture, et sont moins doués
pour la magie que les elfes ou les humains, ne parvenant pas à trier dans
leur esprit ce qui appert de l'un ou de l'autre. Ils font en revanche d'excellents
herbalistes.
De rares demi-elfes cèdent cependant à l'appel
de leur sang elfe, et deviennent alors souvent des rangers, des forestiers, voire
des druides.
Cas
particuliers: Tangut, Lowenland
- Il
est important de souligner que le sous-continent Tangutien
a joué envers les elfes un rôle similaire à celui qu'il a
tenu envers les hommes: un mélange, et un refuge. Refuge historique des
Falinorë, refuge pour les elfes persécutés en Vizan, refuge
pour les rares Ariaquendi ayant échappé aux guerres du centre du
continent, refuge même pour certains Sindars atypiques voulant connaître
autre chose. De leur côté, les elfes de Tangut, à l'origine
essentiellement des Aldaquendis, ont progressivement
adopté et "digéré" ces diverses immigrations, pour
finir par constituer des groupes ethniques d'elfes mixtes, dans des habitats généralement
forestiers, d'un statut semblable à celui des Etats Ariaquendi
indépendants.
Le Lowenland
constitue quant à lui un pays où les elfes ne représentent
guère qu'un quart de la population. Ces elfes sont pour la plupart des
Sindars Caleidhels venus de Dere au cours de l'Exode,
mais il comptent également une proportion importante d'Aldaquendi qui vivaient
à l'origine sur ces terres, et d'Ariaquendi venus ensuite immigrer en Lowenland.
Cependant, le Lowenland est considéré comme un pays elfe dans la
mesure où les elfes en dont les fondateurs, et dans la mesure où
elfes, demi-elfes et humains y jouissent d'un statut absolument indifférencié
et cohabitent dans la plus grande simplicité.
Dissensions
et problèmes
- A
titre préliminaire, il est très important de souligner qu'il n'existe
pas de hiérarchie intrinsèque entre peuples elfiques sur Derenworld
- tout au moins en ce qui concerne les Quendi. Malgré quelques tentatives
Sindar tendant à se faire passer pour supérieurs, jamais les elfes
de Derenworld ne considèrent réellement d'autres elfes comme leurs
inférieurs ou supérieurs à raison de leur appartenance à
tel ou tel groupe ou sous-groupe racial. Au contraire de ce qui se passe sur d'autres
mondes, il n'y a pas des elfes éclairés et des elfes abrutis, des
elfes lumineux et d'autres attardés, des elfes de premier rang et des elfes
de dernière classe. En Derenworld, un Quendi est un Quendi, libre et égal
à tout autre, quelque soit son origine. Ce qui ne veut pas dire, bien au
contraire, qu'il n'y a pas de problème.
Il existe incontestablement
un complexe Sindar vis-à-vis des autres elfes, et inversement. Les Sindars
Derans, qui traînent toujours plus ou moins sourdement leur complexe de
ne pas faire partie des éveillés sur Derenworld, tentent de compenser
cette "infériorité" en se montrant les tenants irréductibles
d'une primauté des elfes. Ils jugent avec dédain les Caleidhels
qui ont voulu s'assimiler dans le cadre du Lowenland, et renier leur race. Ils
comprennent mal les Ariaquendi, qu'ils trouvent timides et trop doux ou humbles.
Quant aux Aldaquendi, ce sont des enfants qui ne grandiront jamais.
Les Caleidhels
de Lowenland ne partagent pas le point de vue des Derans. Leur mentalité
tolérante, leur choix d'intégration les rapproche beaucoup des Ariaquendi.
Pour les Aldaquendi, les Sindars de Dere sont des monstres d'orgueil, et les Caleidhels
de Lowenland des renégats. De toute façon, ce sont des elfes "importés",
des erreurs en somme. Les cousins Ariaquendi représentent une alternative
à leur mode de vie lorsqu'ils vivent en communauté, mais les Ariaquendi
intégrés à la société humaine ne sont guère
plus que des dévoyés ou des fous.
Les Ariaquendi pensent que
la plupart des malheurs elfes de ce monde viennent en partie de la présence
des Sindars. Mais, comme ce sont les Falinorë qui les ont amenés jusqu'en
Derenworld, ils ne peuvent que s'en morigéner eux-mêmes. Néanmoins,
vis-à-vis des Sindars de Dere, leur attitude est généralement
empreinte d'une très grande méfiance, bien plus qu'envers un humain
ou un elfe. Ce n'est pas le cas envers les Caleidhels de Lowenland qu'ils considèrent
comme de véritables frères, notamment les Ariaquendi assimilés
à la société humaine.
Enfin, il existe envers les Aldaquendi
une grande différence d'approche selon qu'on est soit un Ariaquendi vivant
dans un Etat indépendant ou librement en forêt, soit un Ariaquendi
"assimilé" à une communauté humaine. Dans le premier
cas, prédominent de très nombreux points communs, et un rapprochement
des idéaux de vie. Dans le second cas, on les envisagera comme des elfes
sauvages, attardés, dont on pourrait presque avoir honte...
Attitude
envers les autres races
Tous
les elfes détestent les Drows, les Orcs, les Monstres humanoïdes.
Contrairement à la plupart de certains idées reçues, l'opinion
des elfes envers les autres races dépend grandement du groupe, voire de
la zone géographique auquel l'elfe appartient.
Elfes de l'Est (Ariandor,
Mixte Tangutian etc... à l'exclusion d'Avros)
Nains/Gnomes: tolérance
Humains: tolérance avec méfiance
Hobbits: tolérance
Ennemi n°1: variable, généralement Orcs
Ariaquendis
indépendants
Humains/Nains: tolérance, mais si voisins, généralement
amitié.
Gnomes/Hobbits: amitié
Ennemi n°1: Dragons pour
les Evlinorë, Drows pour les autres.
Sindars
de Dere
Humains: grande méfiance, suspicion.
Nains: hostilité
Gnomes/Hobbits: amitié
Ennemi n°1 : Drows
Caleidhels
de Lowenland et Ariaquendi assimilés
Toutes races: bonnes relations,
absence de préjugé.
Ennemi n°1: Drows pour les Caleidhels,
Orcs pour les Ariaquendi.
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