Comment amener à jouer au D&D celle/celui-là cher à mon coeur ? Cette question, on se l’est pratiquement tous posée. Et c’était souvent sans trouver de bonne réponse. Car mener à une table de jeu de rôle quelqu’un à qui ont tient par ailleurs et qui n’y a jamais joué, ou pire : qui y a déjà joué, est rarement une bonne idée. Ce n’en est pas forcément une mauvaise, mais c’en est rarement une bonne.
Néanmoins c’est ce à quoi s’attaque un récent article du blog Worldbuilder, fraîchement et fièrement décoré de l’Ennie d’Or 2016, pour prodiguer (en anglais) quelques conseils pas forcément malvenus. Car même si l’auteur prend l’exemple assez peu probant de son épouse qu’il a finalement convaincue après plusieurs années d’approcher de plus près l’étrange activité qui passionne depuis, donc, des années, son dévoué mari, sa portée ne se limite pas aux chères et tendres mais concerne plus généralement toute personne qu’on voudrait amener à jouer parce que, ben, c’est achtement sympa et en plus je pense que ça te plairait bien mon frère. Or, c’est souvent comme cela que les tables de jeu de rôles naissent, à commencer par celle historique de Gygax lui-même avec ses enfants, copains, parents des copains, neveux ou cousins des parents des copains etc…
4 conseils donc, dont voici l’essentiel.
1) Expliquez lui pourquoi il/elle va aimer ça.
Ne lui dites pas pourquoi vous aimez le jeu de rôle, mais pourquoi ça va lui plaire à lui/elle. Evidemment, ça marchera mieux si il/elle apprécie déjà Game of Thrones ou Tolkien, mais on peut aussi développer sur le théâtre, le fantastique, ou juste le goût pour les chouettes histoires.
2) Proposez-lui un one-shot.
Et organisez la partie en conséquence. Ne propulsez pas la malheureuse au milieu de la 17e session d’une campagne qui en compte 40. Sérieusement, si on vous proposait à vous de vous investir une fois par semaine pour les six prochains mois dans un truc de 4 heures dont vous ne connaissez rien, vous penseriez quoi ?
3) Préparez un groupe de joueurs adéquat.
Elle n’a pas forcément envie d’être la seule nana au milieu de 5 mecs. Il n’a pas forcément envie d’être le seul débutant qui n’y comprend rien. Alors demandez lui plutôt en amont avec qui et comment il/elle aimerait tenter l’expérience.
4) Ne forcez pas.
Il elle n’aime pas, ben elle n’aime pas, voilà tout, et merci d’avoir essayé. Si elle n’a pas envie, ben elle n’a pas envie, on a le droit de faire autre chose que du JdR dans la vie. Que chacun respecte les libertés de l’autre.
A quoi s’ajoute un lien vers un autre post du même auteur sur son blog.
Bon, d’accord, celui-ci n’a pas inventé le fil à couper le beurre de yack. Mais nous, les rôlistes les vrais les purs, ceux de la table et de l’imagination, on n’est pas si nombreux que ça, surtout les frenchies. Alors on n’est pas trop en position de cracher pas sur les recettes, mêmes basiques, mêmes simplistes, pour attirer des petits nouveaux de tous horizons vers une activité autrement plus gratifiante que le shoot-em up sur Playstation ou la course de voiture sur XBox.
L’article à la source de celui-ci est en ligne sur Worldbuilder.