Maison et ducs d’Agle

28 décembre 2019 par Kazz → Atlas

 

Maison et familles d’Agle

La maison d’Agle est l’une des plus prestigieuses de l’Empire Naëmbolt et l’une des plus puissantes. C’est aussi la plus ancienne des actuels nobles de premier rang d’Empire puisqu’elle remonte à l’empereur Coron III, ayant été fondée en 4471 par son fils Ianmaur auquel sont données en baronnie les terres du nord du Sablern qui forment encore aujourd’hui le duché d’Agle. Elle ne se compare donc qu’aux Naëmbolts en termes de durée.

Coron III honora particulièrement son fils Ianmaur en lui donnant le patronyme d’Aigle, auparavant un surnom tiré de sa vivacité et sa clairvoyance au combat. Cet animal figure en effet sur le blason de l’empire et sur celui de la maison d’Agle qui le reproduit en monocéphale 1. Par modestie, Ianmaur changera en nom en Agle en 4500, après la mort de son père. Ianmaur est aussi à l’origine de la devise familiale : « fort par la fidélité », celle-ci s’entendant comme loyauté et foi. 

120 ans plus tard, l’empereur Cyrus II érige le fief d’Agle en duché qu’il donne à son frère Keraïm après que ce dernier ait épousé sa cousine Inizé, seule descendante de Ianmaur. Keraïm s’illustre en affrontant des githyankis sur ses terres avant de les poursuivre et de conquérir ce qui va devenir la comté d’Agle, au sud-est de l’actuel Ilnaëmber qu’il donne à son cadet Carmaur, devenu premier comte d’Agle.

Les exploits accomplis par Julian d’Agle sur terre, sous terre et outremonde entre 4927 et 4933 sont tels qu’ils lui valent le surnom de Satansdoom. Il détruira l’avatar d’Asmodeus lui-même dans une expédition près de Biantey qui décapite son culte. En signe de gratitude et en récompense de son action le roi Naug Tharalbur demande à l’impératrice Corelia de lui accorder une baronnie situé sur ses marches occidentales qui devient le troisième fief de premier rang de la maison d’Agle. Les Satansdoom sont toujours restés de proches alliés des nains et les défenseurs semi-officiels de leurs marches.

De tous temps les Agle ont été des guerriers ou des militaires au service de la couronne. Ianmaur fut distingué par Coron III parce qu’il était le plus vaillant de ses fils au combat. Cyrus décela en Keraïm un mage combattant dont il fallait profiter en employant et récompensant ses capacités. Sorensen d’Agle fut un général courageux et malchanceux aux temps de la Great Evil Coalition. On a vu que Julian Satansdoom d’Agle devint un aventurier héroïque dont les exploits contre les créatures infernales sont célèbres. Et comment ne pas citer le grand maréchal Corowen d’Agle, génial vainqueur de Bucklry. Plus récemment encore, Aluwyn Satansdoom d’Agle s’illustra contre les géants Kukluvasht en Arkandahr dans des combats particulièrement rudes et l’actuel duc Barwin incarna un héroïque chef de la résistance contre les Lich-Kings. Actuellement, le chevalier Nasher « Perceflanc » d’Agle est un fameux chef ranger qui fait régner la paix et la tranquillité dans les Barrières, Karwin d’Agle et Barrowan Satansdoom d’Agle servent dans les Ve et XIIe légions impériales et Edwyn Satansdoom d’Agle vient de se voir ordonné tout jeune paladin d’Empire à Dilanovia.

Mentalité et culture 

Cette famille a sans doute produit plus de généraux et de plus paladins que toute autre famille noble de l’Empire. Toutefois la règle voulant qu’un Agle se destine a priori au service militaire sous quelque forme que ce soit n’est pas absolue. La notion fondamentale demeure celle de servir : la vie d’un Agle doit être utile à quelque chose qui le dépasse ou lui soit supérieur et en tout cas différent de sa propre fortune. La famille admettra sans problème qu’un de ses rejetons choisisse une carrière de druide ou de même poète mais bien plus difficilement qu’il devienne négociant en finance ou même artisan chaudronnier.

Les Agle sont profondément ancrés dans l’idéal consubstantiel à l’Empire Naëmbolt d’un état des humains pour les humains dirigé par les humains selon des lois humaines. C’est ce qui les différencie des elfes d’autant qu’une fraction de leur duché en Sablern fut glanée sur l’ancienne forêt de Dere, cela bien leurs valeurs et modes de vie les rapprochent en fait des Sindars.
Mais les ducs d’Agle furent aux côtés des empereurs de la Doctrine Impériale anti-elfique, tels Valerus II et Cyrus II, et n’en rougissent pas. Cette période fut la pire pour les ducs car la population de leurs fiefs sablerns était au contraire plutôt favorable aux elfes et il leur fallut choisir entre son soutien et celui de la Couronne. Ils choisirent le second et pendant longtemps cette population marquera une nette défiance envers ses suzerains, qui ne disparaîtra qu’aux temps de la Great Evil Coalition et qui s’inversera en une confiance totale à l’issue de la période lich-king.

Les Agle figurent des représentants parmi les plus classiques de la plus classique culture impériale Naëmbolt. Ils récusent toute suprématie civilisationnelle elfique ou draconique, tenant que la réalité du monde actuel supplante celle qui a pu déterminer les règles d’une antique Genèse que les millénaires ont rendue complètement dépassée. Ils interprètent l’Ohar’s Scroll comme allouant aux nains l’en dessous de la terre et aux autres races la surface de celle-ci. Ils considèrent que la face du monde a été définitivement changée par le Vol d’Eremothep et que seuls les humains peuvent véritablement protéger, défendre et faire prospérer leur propre civilisation.

Les cultes classiquement observés dans la famille sont ceux de Tyr, Athéna, Thor, Osiris, Heimdall, Râ, Isis et Ukko. Toutefois, l’influence fondamentale ayant historiquement « conditionné » les Agle est à rechercher dans le culte de Tyr. Tout Agle est un peu tyrien, ayant le plus souvent été éduqué par un précepteur du clergé de Tyr, complété par un ou plusieurs autres enseignements. Le caractère et le comportement fondamental des Agle demeure ainsi empreint d’une base tyrienne, même si elle se trouve ensuite nuancée ou supplantée.
Depuis l’actuel millénaire, ducs et comtes ont pris coutume d’envoyer un de leurs enfants par génération étudier autre chose que l’art militaire, le plus souvent à Enlight. La géographie, la biologie, le droit, la littérature ou la technologie sont leurs disciplines favorites. Il y eut aussi, pendant longtemps, une forte tradition de mages dans la famille, qui s’est un peu estompée avec le temps.

Fiefs et richesses

Le relatif mépris des Agle pour la richesse matérielle fait que les bourgeois les adorent puisqu’ils sont fort peu imposés en temps ordinaire. D’une manière générale, les taxes seigneuriales monétaires sont très faibles. Toutefois, les Agle ne badinent pas sur les corvées, dont ils tirent leur existence matérielle au quotidien, tout en limitant traditionnellement leur maisonnée, parfois réduite à l’indispensable. Ils tiennent l’austérité pour une vertu.
Ils se montrent aussi sourcilleux sur les droits des gens, prenant très à coeur leur rôle de justice. N’importe qui peut n’importe quand demander audience au seigneur et quiconque aura mal traité un faible, surtout si c’est un riche, se trouvera pénalisé d’une forte amende.
Ils sont également soucieux de l’ordre et de la police qui est exercée par leurs bannerets, dont ils attendent des comptes précis et réguliers.

Le Duché, situé sur l’Ennros, est de loin le plus riche des trois fiefs de la maison et largement exportateur. Il possède des ressources de métaux rares (titane, manganèse, nickel) et une mine d’argent. L’agriculture y est principalement céréalière, en blé et maïs. Le duché produit également du lin, de l’huile (tournesol, oliviers), des fruits et légumes, et foison d’excellentes charcuteries (jambons, saucissons). Le long de l’Ennros sont installés de nombreux moulins mais aussi des briquetteries et tuileries.

La comté d’Agle est en comparaison nettement moins riche que le duché mais très diversifiée ; elle fournit l’Ilnaëmber en bières, cuirs, laines, fromages, orge et viandes. Elle n’a aucune difficulté à atteindre l’autarcie.

Le cas des Satansdoom a ceci de particulier qu’ils dépendent des nains Naugs sur le plan financier, les nains les rémunérant en échange de droits de carrières et mines dont plusieurs carrières de belle pierre de taille et des mines de cuivre et de zinc. L’agriculture de la baronnie est entièrement tournée vers l’exportation chez ces mêmes naugs de bières, bois, farines (seigle et orge), fruits et légumes secs ou frais. 

La fortune monétaire de la famille est considérable et très ancienne ; elle provient notamment de trésors qu’ils ont conquis et de récompenses pour leurs hauts faits qui furent confiés à des maisons de banque d’Isablis, Ilnaëmb et Zevjapuhr. Cette fortune est collectivement administrée avec une grande prudence, voire parcimonie, au sein de la famille par les chefs de ses trois branches.

Relations

Les trois branches d’Agle : duché, comté, baronnie de Satansdoom, demeurent étonnamment soudées malgré des siècles d’histoire. Ces trois branches conservent chacune le sentiment d’appartenir à une seule maison qui fait elle-même corps avec l’Empire Naëmbolt. Peut-être est-ce pourquoi ils répugnent à s’allier maritalement avec elle : pour une famille aussi ancienne, on ne compte qu’une impératrice : Andretta d’Agle, qui fut l’épouse de Meredith Ier.

Les Agle se sont toujours efforcés de rester à l’écart des tensions et dissensions ayant affecté l’Empire ou de ses révoltes, qu’elles soient ou non de palais. Leur réflexe est légitimiste mais il prennent parfois le temps de la réflexion avant de se déterminer, notamment lorsque la légitimité est elle-même en question. Leur appui fut souvent décisif dans les grandes crises de l’histoire impériale. Ils furent par exemple parmi les opposants les plus acharnés à l’usurpateur Meriazin, de fervents soutiens du rénovateur Irwin IV, ou encore au côté de Kermegg de Naù combattant pour le trône de son frère Valerus IV.

Ils entretiennent d’excellentes relations avec les Goldhelm, les Naugs, les Tolebrand. Par le passé la famille a aussi conclu des mariages avec les Colstone, les Eaglehunt, les Oakfen, ces deux derniers étant de traditionnels amis.
A l’inverse, leurs relations sont très difficiles avec les Arwen, leurs grands rivaux, les Oglevern, les Johstarre, et plutôt froides avec les Chalkenmoon, Old-Arwen et aussi avec Arveïn pour les Satansdoom. Elle sont en revanche bonnes avec les Dwarvenstone et aussi les Tolember-Arwen, ce qui est d’ailleurs un sujet de discorde entre cette maison et les autres branches d’Arwen.

Pour résumer, les Agle reprochent aux Oglevern leur embourgeoisement et leur vénalité, aux Johstarre leur alignement et leur versatilité, et aux Arwen d’être des propriétaires qui n’ont de nobles que le mot. Les Johstarre répondront qu’ils emmerdent ces hypocrites bien-pensants, les Oglevern que les Agle font la même chose qu’eux sans avoir l’honnêteté de l’admettre, et les Arwen les tiennent pour des arriérés rétrogrades et belliqueux.

A l’étranger, les Agle ont des liens anciens et profonds avec les maisons de Marn et plus généralement variks (feue la duchesse Iona, mère de l’actuel duc, était une Kalberic de Kalbrand) qui se sont toutefois un peu distendus ces derniers temps. De façon plus étonnante, ils nourrissent une certaine estime envers le Vizan, qu’ils tiennent pour une civilisation humaine certes erronée mais à l’authenticité incontestable et à la valeur militaire maintes fois prouvée. Corowen d’Agle accueillit la fille du défunt général Bashur Azazigz, mort à Bucklry, qui devint l’épouse de son frère le duc Keraïm III. Au cours du dernier siècle, des alliances matrimoniales ont été nouées avec les maisons de Havener, de Miribar, et avec celle de Sulphi en Lowenland.

Le duché face aux Lich-Kings

Un exemple assez emblématique des Agle est fourni par l’invasion Lich-King qui conduisit à l’occupation du Sablern et des terres du duché pendant dix ans à compter de 5197. Au contraire des autres grands féodaux de la région, tels Arwen et Terrel qui quittèrent leurs fiefs qui étaient totalement ou partiellement occupés par monstres et humanoïdes, le duc Maër V reste alors sur place, entrant en clandestinité avec ses cousins Barnabew et Andaras Agle-Victor. Tandis qu’à la cour, le comte Coronald d’Agle va opiniâtrement plaider pendant des années pour la libération du Sablern, Maër se cache parmi ses paysans, dans les forêts ou les sous-sols, au sein d’un pays qu’il connaît parfaitement. Avec sa sœur Alussia servante d’Isis, il encourage les prêtres raïques à s’impliquer à ses côtés et alimente avec eux une résistance morale autant que militaire à toute forme d’assimilation à l’état lich-king. Tout éventuel traître qui se mettrait à la solde des occupants est rapidement capturé ou exécuté. Tout paysan qui livrerait ses récoltes, tout artisan qui vendrait ses produits, tout agent qui fournirait ses services aux lich-kings est éliminé. Toute installation de gobelins, orcs ou de même trolls est harcelée et doit mener une garde constante pour éviter la destruction.
Les trois fils du duc sont le bras armé de cette résistance, chacun dirigeant un commando chargé d’une partie du territoire ducal, en coordination avec les Agle-Victor qui agissent à Isablis où ils glanent d’utiles renseignements. Cette guérilla incessante se paiera au prix fort : dès 5197 Maër V est tué alors qu’il hébergeait des survivants de la Ve légion détruite à Dwirendol que pourchassaient des auxiliaires orcs. Alussia prendra sa suite, incarnant l’âme de la résistance avec son neveu Barwin, devenu le nouveau duc dans la clandestinité. Les frères de celui-ci : Karwan et Corowen ainsi qu’Andaras Agle-Victor y perdront la vie. Karwan d’Agle sera capturé et torturé par le démoniaque Pruarik sans parler avant d’être atrocement exécuté. Alussia réussira à se suicider pour ne pas subir le même sort. Corowen périra les armes à la main dans une opération contre des ogres. Andaras Agle-Victor sera capturé et, fort heureusement, trop vite exécuté par des orcs alors qu’il revenait à Isablis après avoir renseigné Langwend Shereïn sur les forces ennemies.
Reste Barwin, le duc, constamment et fortement aidé par son étonnante épouse Trixi de Goldhelm qui fait elle-même la cuisine, se grime en paysanne pour aller glaner du ravitaillement, soigne les blessés et survit à deux viols, ainsi que par ses cousins Edohar Satansdoom d’Agle et Nasher « Perceflanc » d’Agle, venus remplacer Karwan et Corowen. Ceux-là survivront, ainsi que la descendance de Barwin, réfugiée chez le comte Coronald. A la libération, ils retrouveront aussi Aluwyn Satansdoom d’Agle, qui commande au sein de la IIIe légion sous les ordres de Sulia Romov et participe au commando qui reprend Isablis à l’ennemi.

Pendant toute cette triste période, ni Maër V ni Barwin II n’appelleront à l’aide la Couronne. Le comte Coronald argumentera sans relâche pour la libération du Sablern, non pour celle du duché d’Agle. Ni lui ni Barwin ni Barnabew d’Agle-Victor ne tiendront aucune rigueur à Nirag III des événements ayant conduit à l’invasion et l’occupation du duché. Ils ne prennent pas parti dans la controverse issue de l’accord de la couronne avec Xal-Sâr mettant fin au conflit. Barwin entreprendra de reconstruire son duché, ses fiefs, leurs infrastructures, son castel, sans rien demander à personne, avec l’aide de sa femme et de ses fils ; n’est-ce pas précisément à cela que doit servir l’argent si longtemps inemployé de leurs placements financiers ? La maison ducale a perdu les deux tiers de ses membres et les trois quarts de ses officiers : bannerets, baillis, prévôts et sénéchaux ? on en nommera de nouveaux en faisant attention leur moralité et leur probité, et on honorera les morts dans les temples et les cimetières. Ainsi vont les Agle : ils font face et ne se plaignent pas ; ils sont fidèles à la Couronne et ne conspirent pas ; ils sont solidaires et se font confiance, sachant que quelque en soit le prix, ça finira forcément par réussir puisque c’est le cas depuis plus de sept siècles.

La famille ducale aujourd’hui (en 5226)

Le duc Barwin a 62 ans et jouit d’un immense prestige dû à sa résistance aux Lich-Kings. C’est un bel homme de taille moyenne, un peu introverti, dont les cheveux et la barbe ont entièrement blanchi. Il a toujours bon pied bon œil mais sa santé décline un peu et il délègue de plus en plus la charge du duché à son fils et héritier Maër qui lui ressemble physiquement beaucoup.

Assez peu représentatif du type « Agle », Maër est un homme doux, affable et calme, intéressé par la culture et par la botanique, davantage un administrateur et un juriste de son fief qu’un guerrier, tâche dévolue à son frère Karwin qui commande à la Ve Légion et s’avère nettement plus typique du tempérament familial. Maër s’entend plutôt bien avec la Couronne et avec le Prince-Consort John-Daniel mais aussi avec ses enfants et notamment l’héritier John-Alexander. Il est éperdument épris de sa femme Olianna-Césarine de Miribar qu’il a croisée par hasard à Isablis une seule fois, tombant aussitôt raide amoureux. Il a sur le champ entrepris d’aller chez elle, en Miribar, lui faire sa cour et convaincre son père de la lui accorder. Il est aussi très proche de son frère Ottwin, prêtre d’Osiris, qu’il révère comme lui. Maër est pour beaucoup dans le rétablissement spectaculaire des finances du duché consécutivement à son occupation par les lich-kings.

De son côté, le duc Barwin est un ami des Goldhelm, de l’Archimage Larraka et du Paladin Lord Zareth mais surtout de tous les autres Agle : les Comte et Baron Satansdoom et leur descendance. Il révère Heimdall, sa religion personnelle et aussi Râ.

Ses trois filles cadettes sont appelées les trois numéros, tant elles sont chacune un reflet du fort caractère de leur mère Trixi. Ottavina, sorte de garçon manqué, belle brune chasseuse et aventurière, a épousé un Ritter de Farxel qui aime autant qu’elle manier l’arc ou l’épée. La blonde et rêveuse Bérangère est allée s’instruire à Zevjapuhr où elle s’est amourachée d’un capitaine au longs cours aussi féru qu’elle de poésie, chant et littérature. La volontaire Maelvine a décidé de renouer avec la tradition des mages d’Agle et est partie étudier la thaumaturgie à Ariacandre. Du coup, le château ducal paraîtrait un peu vide s’il n’y avait la délicieuse Olianna-Cesarine, excellente maîtresse de maison qui, chose incroyable, s’entend à merveille avec sa pétulante belle-mère et qui a déjà donné deux petits-enfants à l’actuel duc, Alussianne et Barwin. D’autre part les Agle-Victor, branche descendante du Maréchal Corowen qui s’est installée à Isablis où ils fournissent des capitaines de la garde et des juristes, séjournent très fréquemment au château ducal.

Enfin Trixi d’Agle, la duchesse régnante, est une petit bout de femme blonde et mince dont l’activité épuise les proches ; elle pourrait paraître un peu rude, avec son mélange bien particulier de gouaille et de distinction, mais n’arrête pas de s’employer, que ce soit à ses fourneaux ou à l’éducation des enfants de toutes les familles du duché qu’elle passe son temps à courir et parcourir comme dit son mari, ramenant de temps à autre un jambon dont elle connaît le cochon, des cerises cramoisies cueillies juste à temps, une douzaine de carpes ventrues, ou encore une tripotée de jeunes filles au château auxquelles elle va prodiguer un cours de cuisine, des instructions sur la maternité, ou expliquer comment se défendre contre des goujats. Bien que révérant Isis et Osiris, elle est fort peu religieuse sauf pour expliquer qu’Osiris n’est rien sans Isis. Elle affirme également qu’une femme doit pouvoir d’accoucher un bébé, un veau, et d’un bon mot.

Généalogies

Ducs d’Agle

Genealogie Agle
Généalogie ducale d’Agle à compter du LIIème siècle (cliquer pour agrandir).

 

Comtes d’Agle

Coronald IV Comte d’Agle ép. Hildenne de Tolebrand

  • Nadrel d’Agle ép. Brianna de Corfelt → Coronald, Crannag, Lwinia
  • Nasher « Perceflanc » d’Agle
  • Carminthe d’Agle ép. Nestar de Goldhelm
  • Ornella d’Agle

 

Barons Satansdoom d’Agle

Edward Satansdoom d’Agle**
Edohar Satansdoom d’Agle

  • Aluwyn Satansdoom d’Agle
  • Edwyn Satansdoom d’Agle
  • Barrowan Satansdoom d’Agle
  • Berwick Satansdoom d’Agle

** Non marié car ne pouvant avoir d’enfants, Edward a invité son frère Edohar à partager avec lui la charge de la Baronnie. Les quatre fils d’Edohar assurent la descendance.

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1 — L’aigle impériale fut choisie par l’empereur Coron III pour figurer l’Empire en remplacement des armes Naëmbolt. Il décida qu’elle serait bicéphale afin de manifester le regard omnidirectionnel que doit porter l’empire sur l’humanité. C’est aussi pourquoi, depuis Coron IV, l’aigle impériale portée sur le blason (non sur ses tenants, qui sont plus décoratifs que symboliques) est dite « droite » : ses ailes ne montent pas à hauteur de la tête, lui laissant sa vue libre, ce qui la différencie de l’aigle « éployée » qui figure classiquement. Sa dernière caractéristique est d’être doublement couronnée, indiquant sa vocation à réunir sous son égide plusieurs couronnes.

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