Sultanat de Bakor

6 décembre 2018 par Kazz → Atlas

Image

Données Générales

Le sultanat de Bakor fut, à l’origine, un exarchat vizaner implanté au sud du Gaïko, à la frontière avec l’actuel Farxel, servant d’ambassade avec ces deux pays. Le gouverneur local avait le rang de Sultan, d’où le nom donné au territoire. Il s’agit aujourd’hui d’un territoire de petite taille (environ 18.000 km²) situé à l’extrême sud-est de l’Empire Naëmbolt et qui est connu pour abriter l’une des plus importantes institutions magiques de Derenworld.

Le sultanat, qui possède une façade maritime, forme la partie la plus orientale de la frontière de l’Empire avec le Farxel. Il est séparé de ces pays par un petit désert d’origine magique. Le territoire a d’ailleurs été modelé par nombre d’épisodes magiques au cours des plusieurs conflits et notamment de la All Wizards War.

Il est irrigué par le fleuve Nimras et possède un climat chaud. Il est excédentaire en riz, fruits et ressources halieutiques ; il possède d’importantes ressources de sucre, de naphte et de bois précieux (eucalyptus, cèdre, teck, citronnier, palissandre). L’école de Magie de Bakor vend des services réputés parmi les meilleurs du monde en particulier en abjuration et divination.
Il comporte trois agglomérations principales : Bakor (12.000 hab.), Sh’Nalor (1.500) et Darcove (600), les deux dernières étant des ports.

Lors de la All Wizard’s War, le Sultanat fut victorieusement défendu par les mages d’Emer, qui le proposèrent ensuite comme siège d’un concile censé mettre fin au conflit mondial. Ce concile se tint finalement en Farxel, sur la Montagne Divine, mais la proposition des emeryns fut retenue pour déterminer le lieu d’exécution des mesures instituées par ce concile. En gage de bonne volonté, le Vizan rétrocéda le contrôle de l’exarchat à l’Empire Naëmbolt en échange d’une garantie d’autonomie de ce territoire.

Emplacement du sultanat de Bakor

Consacrée principalement à la magie, la ville de Bakor est très fréquentée par des créatures d’outremonde, en particulier par les djinns, les githzerais, certains célestiaux ou diables. La densité de constructions magiques y est exceptionnelle ; par exemple, une part importante de l’entretien de la ville est assurée par des golems. Il n’est pas rare d’apercevoir des personnes en vol au dessus de la ville, notamment sur des tapis. Des portes permanentes avec les plans du feu et de l’eau assurent une alimentation publique de l’un et l’autre à tous les habitants. Cette alimentation sert également aux vastes et souvent magnifiques jardins qui prolongent la ville, où poussent de nombreuses plantes rares servant de composants magiques ou médicinaux, ainsi qu’à des plantations de canne à sucre qui sont intensément cultivées.
La Ziggourat Bakorienne de Thoth, le Temple du Divin Message d’Hermès, la Maison de la Mère-Magie d’Isis, l’Extraordinaire Eglise Hecatiste, la Rotonde des Marcheurs Quebbites, la Haute Chapelle Ptahine de Sainte-Gorghule et la Triple Chapelle de l’Ermitage Trithéiste sont les principaux lieux de cultes.

Congrégation et gouvernorat

La Congrégation de Bakor, instituée par le concile, réunit l’ensemble des personnes du sultanat ayant pour emploi ou mission principale à veiller au respect de la Convention de Bakor. Elle est organisée en quatre branches :

  • Le Directoire, qui exerce les fonctions de représentation, de direction, et de juridiction ;
  • La Roue, composée de mages qui veillent concrètement au respect de la Convention de Bakor ;
  • L’Ecole de Magie, qui forme des mages, notamment ceux destinés au service de la Roue, et fournit des services de magie ;
  • L’Intendance, qui administre le fonctionnement matériel interne de la Congrégation, y compris son secrétariat, son patrimoine et ses archives.

Le Sultanat est théoriquement administré par un Gouverneur, parfois appelé Sultan, nommé par l’Empereur Naëmbolt après avis favorable de la Congrégation et qui ne peut être magicien. En réalité, le Sultanat est gouverné sur tous les plans directement par la Congrégation, le Gouverneur servant essentiellement d’ambassadeur de la Couronne Impériale et de collecteur de taxes indirectes pour le compte de celle-ci. Ainsi, par exemple, les forces armées impériales ne peuvent pénétrer sur le territoire de Bakor sans demande expresse de la Congrégation.

La Congrégation est placée sous la tutelle d’un Conseil Théologique institué par le concile qui l’a fondée, devant lequel elle est responsable s’agissant d’affaires relatives à la Convention de Bakor. En revanche, pour tout le reste, la Congrégation n’a pas de responsabilité envers quiconque, même l’Empereur ; elle fonctionne de façon souveraine. Bakor représente ainsi un exemple de magocratie.

Conseil Théologique de Bakor

Le conseil représente la prolongation temporelle du concile. Il comporte une formation permanente, dite restreinte, et une formation d’appel dite tutélaire.

Formation restreinte (dite aussi simplement Conseil Théologique)

  • Composée de 3 membres représentant les clergés de Hermès, Oghma et Thoth. Se réunit à Bakor.
  • Compétente pour l’interprétation de la Convention de Bakor. Saisie uniquement par la Congrégation soit pour avis non contraignant, soit pour avis contraignant s’agissant de questions nouvelles (qui ne peuvent être rattachées à un précédent) qui lui sont soumises. Dans ce dernier cas, elle doit émettre dans les six mois de sa saisine un avis s’imposant aux parties intéressées et à la Congrégation.
  • Compétente pour la saisine de la formation tutélaire (voir infra).

Formation tutélaire (dite Conseil Tutélaire)

  • Composée de la formation restreinte et de 3 membres représentant les clergés de Hecate, Isis et Xiombarg. Se réunit sur la Montagne Divine.
  • Compétente pour la responsabilité de la Congrégation.
  • Sa saisine doit avoir été précédée d’une plainte déposée auprès de la Congrégation suivie d’une décision de celle-ci. Elle est saisie dans l’année suivant le rendu de la décision de la Congrégation par tout intéressé, qui n’est pas forcément le plaignant initial. La saisine prend la forme, orale ou écrite, d’un appel au Conseil Tutélaire de la Congrégation de Bakor déposé auprès de celle-ci ou d’un Haut Prêtre d’un des clergés de la formation restreinte.
  • La formation restreinte examine la recevabilité de l’appel : si la contestation n’est pas sérieuse ou irrégulière, elle rend une décision d’irrecevabilité ; sinon, elle transmet l’affaire à la formation tutélaire qui se réunit une fois l’an pour l’ensemble des plaintes ainsi transmises.
  • La formation tutélaire entend la Congrégation, le(s) plaignant(s), et prend l’avis d’un comité composé des membres des clergés suivants : Athéna, Balder, Berronar, Corellon Larethian, Frey, Garl Glittergold, Gruumsh, Hadès, Poséido, Râ, Set, Silvanus, Tyr, Votishal, Yondalla. Elle peut le cas échéant entendre de un à trois conseillers extérieurs désignés par les plaignants et/ou la Congrégation.
  • Elle statue à la majorité absolue de ses membres. En cas d’égalité, elle statue à la majorité absolue des membres de sa formation restreinte.
  • Elle peut
    – rejeter la plainte avec ou sans condamnation des plaignants à payer des frais (environ 80% des cas) ;
    – condamner la Congrégation à faire quelque chose ou à payer une somme aux plaignants, avec ou sans frais supplémentaires (environ 15% des cas);
    – auto-agir en réparation des faits qui lui ont été soumis, avec ou en lieu et place de la Congrégation (environ 4% des cas) ;
    – s’en rapporter aux dieux-eux-mêmes, qui décident d’agir ou non (environ 1% des cas).

En général, deux types de plaintes sont déposées en responsabilité contre la Congrégation.
Le premier type concerne la Roue de Bakor, généralement au motif qu’elle n’a pas signalé des faits qui auraient dû l’être, plus rarement au motif qu’elle a signalé des faits qui n’auraient pas dû l’être. Ces plaintes, fréquentes jusqu’en l’an 5000, ont considérablement décru depuis lors et se chiffrent actuellement à une demi-douzaine par an. Elles entraînent rarement une saisine du Conseil Tutélaire car la décision rendue par la Congrégation est le plus souvent admise par les plaignants et n’est qu’exceptionnellement déjugée par le Conseil Tutélaire.

Le second type de plainte porte sur la contestation de l’appréciation par la Congrégation d’une situation signalée par la Roue. Concrètement, le plaignant estime que l’intervention des mages de Bakor dans le cas en question est soit excessive soit insuffisante. Ces plaintes sont rares : en moyenne trois ou quatre par an. Environ le quart des décisions de la Congrégation sont réformées par le Conseil Tutélaire.

Laisser un commentaire