Kenkus et K’tengkus (Aarakocras)

13 novembre 2022 par Kazz → Société

Kenkus comme aarakocras ont fait l’objet de versions pour le moins disparates voire divergentes au cours de l’évolution du D&D, les différents designers semblant prendre un plaisir à faire n’importe quoi de ces hommes-oiseaux entre les différentes versions publiées et les aventures qui les incluent. Il était donc devenu nécessaire de fixer ce qu’il en est à ce sujet sur Derenworld.
Cet article est partiellement inspiré de la version d’Ed Greenwood traduite en français sur le site AideDD.  


Kenkus

Race très minoritaire, à la marge des civilisations humaines (où elle est souvent tenue pour parasite) et individualiste, ayant tendance à s’isoler individuellement et collectivement y compris dans les villes où elle s’emploie à faire peu parler d’elle. Les kenkus tendent à être voleurs ou trafiquants, à exercer des activités illégales et/ou secrètes.
Ils sont typiquement des créatures du “Darkside” : le côté de la pègre, du trafic ou de la contrebande et plus généralement des activités illicites ou peu recommandables. Leur alignement est a priori CN mais varie considérablement selon les individus.
On les trouve surtout à l’est et au sud du continent et dans les montagnes centrales, plus rarement ailleurs.

Ils ont un aspect d’humanoïde à tête de corbeau (coracocéphales) avec un grand bec sombre ou, très rarement, de faucon (hiéracocéphales) avec un bec brun, court et recourbé. Ils possèdent deux bras aux mains préhensiles et griffues et deux pattes/jambes qui se terminent par des griffes non préhensiles.
Ils revêtent généralement des habits humains de couleur sombre, mesurent entre 1,50 m et 1,60 m de haut et pèsent de 40 à 55 kilos. Un plumage couvre la tête et le torse, majoritairement brun parfois noir ; jambes et bras sont généralement dépourvus de plumes. Leurs yeux sont de couleur jaune ou noire. Bien qu’ils ressemblent à des oiseaux, ils sont sans ailes et incapables de voler. Ils vivent généralement jusqu’à 60-65 ans.


un Kenku

Un kenku est incapable de parler mais peut reproduire des sons qu’il a entendus et comprend le commun. Ils ont également un certain talent pour le mime et s’expriment souvent par signes. Beaucoup sont doués pour se déguiser et pour se faire passer pour des humains.

Les kenkus sont omnivores et ovipares. Leurs oeufs sont recherchés et chers car ils promettent un esclave dont la docilité sera facile à obtenir. Cette pratique a rendu les kenkus très vindicatifs dès qu’on s’approche de leurs nids et nourrit chez eux un fort ressentiment envers toute autre race.

Leur origine demeure relativement mystérieuse : elle viendrait de la malédiction d’un dieu (Râ ? Horus ?) dont ils étaient les serviteurs divins (Célestiaux) et auquel ils auraient dérobé un trésor ou bien qu’ils auraient trahi par égoïsme ou en étant corrompus par un autre dieu (Loki ?). La malédiction consécutive les aurait privés de leurs ailes et fait d’eux des mortels rejetés sur le Prime Material Plane.

Leur dieu, Quorlinn, est un héros qui obtint des dieux la rédemption des kenkus et ainsi la survie de la race après moult aventures et exploits légendaires.
Selon sa légende, il affronta les plus grands périls notamment en servant d’agent de renseignements pour l’Egypte Céleste et se porta au secours de plusieurs communautés halfelines. Ses hauts faits suscitèrent la reconnaissance du dieu halfelin Brandobaris et l’admiration d’Oghma, Bast et Tykho, qui l’aidèrent non seulement à obtenir le pardon de Râ mais encore à devenir une divinité.
Bon nombre de kenkus révèrent cependant Bast, Tykho ou Hermès, voire Bes ou Loki, car le culte de Quorlinn est handicapé par la faible capacité de progression de ses prêtres et aussi par leur égoïsme à l’exception, certes notable, de sa finalité fondamentale de libération d’esclaves kenkus où qu’ils soient.

Les kenkus présentent un bizarre mélange d’individualisme et d’instinct grégaire. Ils demeurent entre eux, vivant en communautés réduites, généralement structurées claniquement autour d’un chef, souvent à la marge de la civilisation ou des villes. Ils se soucient de la préservation de leur race et s’uniront, souvent efficacement, face à un danger commun à celle-ci ou à leur communauté.

Mais pour le reste ils demeurent très individuels, voire égocentrés, se méfiant de toute structuration sociale ou centrale hormis leur clan ou gang. Le kenku excelle à paraître humble, voire inoffensif, à se déguiser physiquement et intellectuellement, à la ruse et l’hypocrisie, tout en ayant un certaine tendance à se prendre personnellement pour le sel de la terre et à rejeter toute faute sur autrui et/ou le méchant monde. Toutefois, ils ont la réputation de former des couples très solides et d’être très attachés à leurs enfants, autre contraste avec leur individualisme.

Ils sont connus pour leur cupidité, leur propension au mensonge et à la duplicité, mais aussi pour leur curiosité et leur goût du voyage ou de l’exploration qui peut faire de certains d’excellents aventuriers.

K’tengkus (Aaarakocras)

Il existe d’autre part une race beaucoup plus rare de kenkus, appelés  k’tengkus qui ont conservé leurs ailes. Tous sont hiéracocéphales. Ils sont aussi appelés aarakocras.


un K’tengku

Ils sont beaucoup plus grands que les kenkus (environ 2,30m) et physiquement plus forts. Leurs pattes se terminent par des serres puissantes. Leur plumage est également beaucoup plus coloré que celui des kenkus (rouge, jaune, ocre, écru, voire bleu) et peut devenir chatoyant autour du cou et sur la tête. Leur durée de vie est considérable : plus de 125 ans.

Ils descendent des Célestiaux restés fidèles à Ukko, Quetzacoatl ou Faenya au moment de la trahison de leurs semblables car ils étaient les sentinelles ou gardiens d’élite de ces divinités. Quorlinn aurait été l’un d’entre eux.
Indemnes de la malédiction ayant frappé leur race, certains choisirent néanmoins d’accompagner leurs congénères dans le plan matériel pour leur venir en aide. A quoi Quetzacoatl et Faenya donnèrent leur accord mais pas Ukko.

Ces k’tengkus perdirent ainsi leur immortalité mais purent engendrer. Cependant, leurs bonnes intentions initiales se dissipèrent rapidement au contact de la réalité matérielle. Ils furent très déçus par ceux qu’ils croyaient leurs semblables en découvrant que la réciproque était entièrement fausse. Les kenkus considéraient en effet les  k’tengkus non comme des mentors amicaux mais comme des traîtres venus les narguer. Les premiers étaient surtout atrocement jaloux des seconds qui représentaient tout ce dont ils étaient privés : couleur, taille, et surtout ailes.

Les k’tengkus s’accordèrent en revanche bien avec les humains naïgakis aux temps anciens du grand Gaïko et probablement aussi avec des peuplades de Tangut car ils figurent sur d’antiques mosaïques ghinoréennes ou maztiies. Mais par la suite, les kenkus exploitèrent ces amitiés pour abuser de la crédulité des humains qui finirent par confondre les deux races dans un même rejet.

Les k’tengkus s’éloignèrent alors des sociétés humaines pour ne demeurer que dans les montagnes où ils forment leurs propres communautés à l’écart de toute civilisation. Ils y sont toutefois généralement appréciés par les non-humains elfes, nains, gnomes et hobbits, avec lesquels ils vivent en bonne intelligence. Ils sont notoirement claustrophobes. La plupart vénèrent Ukko en reconnaissant qu’il eut raison de s’opposer à leur venue sur le monde des mortels, ou sinon Faenya ou Quetzacoatl.

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