CLERGES ET ORDRES CLERICAUX
Prestations de Services | Ordres Cléricaux
Sekerites | Prêtres-Marchands | Fécondatrices | HelSlayers | Walkers | Prêtres-Bardes
Nécromanciens d'Osiris | Merkons | Enlumineurs | Druides | Vengeurs d'Horus | Healers
En tout premier lieu, il convient de remarquer que la relation individuelle entre le croyant et sa divinité conservent toujours une importance primordiale. Ainsi, un croyant particulièrement pieux, ayant particulièrement sacrifié à son dieu, et qui se trouverait en butte à des difficultés dans le cadre d'une mission accomplie pour cette Divinité ou dans l'intérêt direct de celui-ci ou relevant typiquement de la Sphère Principale d'Influence de cette Divinité, ce croyant peut parfois solliciter et obtenir, dans des cas exceptionnels l'aide personnelle de cette Divinité qu'il obtiendra par l'intermédiaire de son clergé ou même directement.
Dans un cadre plus usuel et général, les prestations de service magique obéissent à peu près aux mêmes règles que celles gouvernant les Ecoles de Magie. Les membres du clergé, ou les croyants en temps normal, ont accès à la totalité de la 'palette' de sorts qu'un Temple peut fournir. Néanmoins, le culte, sa teneur, et même la personnalité du prêtre et/ou du Temple local influent assez considérablement sur le coût de l'opération.
Tous les clergés adoptent un discrimination très importante selon les solliciteurs et récipiendaires de leurs sorts. Les sorts (notamment de soin) habituellement dispensés au 'grand public' ne dépassent jamais, sauf cas exceptionnel, le 1er niveau. Il en va de même pour les 'clients' extérieurs, qu'ils soient ou non membres ou sympathisants du clergé. Cependant, les prestations sont alors payables, au prix fort.
Pourquoi cette disparité ? L'étranger à Derenworld se demande souvent en effet comment se fait-il que ses puissants Temples et clergés ne fournissent qu'une aide limitée à leurs pratiquants, et plus encore au grand public, particulièrement en cas de calamité ? Pourquoi les rois meurent-ils quand il est possible à un aventurier fortuné de bénéficier de trois ou quatre résurrections religieuses ?
Il est très important de se souvenir que les Clergés, traditionnellement, et plus encore depuis le Divin Concile et la scission qu'il a entraîné en Farxel, n'ont pas vocation, sur Derenworld, à un 'pouvoir temporel'. Que l'immixtion du clergé dans des affaires relevant de la société civile, et plus encore du politique ou de la diplomatie, ont toujours été très mal perçues par toutes les autres formes d'autorités, notamment politiques. Jamais donc, au grand jamais, un clergé ne prendra le risque de ressusciter un roi, ou un potentat, et de se trouver ainsi évidemment et indissolublement lié à la fortune de ce roi. De même qu'aucun clergé ne voudra voir son culte ouvertement combattu par un Etat (par exemple pour avoir trop bien servi un Etat rival), ce qui ne pourrait en fin de compte que le desservir et surtout profiter à d'autres cultes hostiles ou non. Ce sont là des affaires où s'impose la plus extrême prudence, et qui relèvent d'autres considérations que celles d'un culte qui, par sa nature même, est d'essence supra ou extra-nationale. Cette réserve est par ailleurs le fondement et la justification de l'extra-territorialité, du régime dérogatoire au pan juridique et fiscal, dont bénéficient la plupart des temples, monastères et territoires religieux régulièrement déclarés.
D'autre part, en cas de calamité (épidémie, catastrophe), la demande de sorts réparateurs s'avérerait tellement pressante qu'une véritable inflation gagnerait forcément le prix des sorts, et que d'autre part, le clergé ne parviendrait pas à fournir à cette demande. Si les Temples fournissaient sur demande, à prix accessible, sorts et matière pour pallier tous les grands méfaits du monde, il en résulterait bien vite une même demande pour tous les petits ennuis, et la frontière déterminant la catastrophe de l'inconvénient deviendrait bien vite difficile à tracer. En outre, la qualité d'un Temple et d'un clergé se mesurerait alors non point à la valeur de son enseignement et de ses préceptes mais bien plus prosaïquement au niveau moyen de ses prêtres et à celui de son Grand Prêtre. Tel n'est pas le but d'une religion, quelle qu'elle soit.
En revanche, le rôle et la mission des clergés est sans nul doute de prévenir les difficultés que sa foi prétend vaincre, et de promouvoir spirituellement et concrètement cette foi. Des opérations ponctuelles, géographiquement circonscrites, directement fonction de cette foi, sont donc normalement admises, les exemples les plus illustratifs pouvant en être les Hôpitaux de Diancecht ou les Scriboriums de Thoth, et de façon plus générale les ordres généraux (Paladins, Druides) ou particuliers (cf. infra). De même, la conduite d'opérations privées, la prestation de sorts à des clients, qui permet d'enrichir les moyens d'action du clergé, de démontrer sa puissance, et de répandre indirectement sa notoriété, sont universellement pratiquées.
Ne sont cités ici que les principaux d'entre eux, dont on peut trouver des représentants en divers endroits du continent. Tous ces ordres sont supranationaux. La plupart sont notoires, voire célèbres. Sauf mention particulière, ils n'admettent que les clercs des religions dont ils dépendent, sans distinction de sexe.
A l'exception des HelSlayers (mentionnés à titre d'exemple et parce que leur aspect maléfique est sinon justifié, du moins tempéré d'une certaine neutralité), les ordres 'evils' ne figurent pas dans cette liste. La réalité autant que la condition de leur pouvoir exige en effet le maintient d'un certain mystère.
Tous les ordres cléricaux bénéficient de pouvoirs ou attributs ou bénédictions conférés par leur(s) Dieu(x) dans le cadre et pour le but qui fonde l'ordre. Ces pouvoirs varient selon les cas, les hiérarchies, et les ordres, mais visent toujours aux fonctions et aux missions de l'ordre, au moins autant qu'ils sont issus d'une religion donnée. Cela implique qu'une divinité pourra conférer à tels membres de tel ordre une capacité ou un pouvoir particulier alors même que ce pouvoir n'est nullement typique ou représentatif des préceptes de sa religion.
Contrairement à ce que son nom peut laisser croire, ce ne sont pas des prêtres commerant pour leur propre compte ou celui de leur ordre. Il s'agit d'une branche du clergé d'Hermès qui est vouée au développement de l'activité commerciale en général. Cet ordre intervient dans tous les aspects de la vie économique hors la production agricole, pour encourager tel artisan, introduire des techniques innovantes ou complémentaires, organiser l'enseignement, mettre en relation artisans et commerçants pour former une guilde, indiquer des clients, ou des fournisseurs, conseiller. Ils sont parmi les principaux ouvriers du développement économique de Derenworld, et de l'internationalisation des échanges. Ce n'est pas l'or pour l'or qui les intéresse mais la circulation des marchandises, les échanges de biens, services ou compétences, l'enrichissement réinvesti, la recherche de nouvelles activités, l'exportation et l'importation, le négoce et la négociation, l'activité productrice en tant que telle. Leur antithèse: le thésauriseur.
Les prêtres-marchands font souvent office de médiateurs et de juges, de banquiers ou de comptables, parfois même d'avocats. Ils sont parfois recrutés parmi d'anciens marchands, le plus souvent issus du clergé lui-même. Leur prestige est considérable dans tout le continent, même s'ils ont beaucoup d'ennemis, à commencer par la plupart des religions à vocations plus spiritualiste que matérialiste.
Ce sont des quasi-clercs ou druides; des personnes qui peuvent d'ailleurs ne pas être prêtres, n'avoir aucun pouvoir spécifique, aucun accès à la magie, mais que Nephtys a élu, ou réciproquement. Ce sont dans la plupart des cas des femmes.
Elles sont centrées sur la vie. Tout ce qui concerne la naissance, la création. Un champ aride, une femme stérile, une rivière corrompue ou tarie: elles n'auront de cesse qu'une récolte se fasse, qu'un enfant vienne, que l'eau coule. Pour cela, elles disposent de pouvoirs aussi bien issus des Druides que des Prêtres, et même croit-on, pouvant relever le cas échéant du psionicisme. Elles n'ont pas d'enseignement à accomplir, seulement des prières. Elles doivent cependant étudier la situation qui leur est soumise, la comprendre profondément, intimement, avant que Nephtys leur donne les moyens de la résoudre. Leur action peut ainsi prendre une heure ou des années, mais elle réussit le plus souvent.
Les fécondatrices ne sont pas constituées en ordre à proprement parler. Leur rapport avec la Déesse comme avec son clergé est avant tout d'ordre individuel. Néanmoins, des Assemblées se tiennent à certaines dates, les regroupant en compagnie de prêtres et prêtresses, à l'occasion de fêtes majeures. D'autre part, les Fécondatrices s'arrangent souvent pour, dans une même région, se connaître les unes les autres et, de façon étonnamment informelle, échanger leurs points de vue, les problèmes auxquelles elles ont été confrontées, les solutions qu'elles ont expérimenté.
Nephtys et Demeter sont la même déesse, mais vénérée à un âge différend: Nephtys avant la maternité, Demeter ensuite. Cependant on l'appelle en général, par commodité, Nephtys. Ce même culte voit son expression varier légèrement selon les régions. La majorité des fécondatrices relèvent de Demeter.
Ce sont des prêtres-voyageurs. Des explorateurs. Des amoureux du voyage, qui ne tiennent pas en place, qui aiment à découvrir de nouvelles contrées, de nouvelles gens, ou bien tout simplement à retrouver des endroits déjà connus, où ils ne font que passer. Ce sont les amis et les serviteurs de tous ceux qui vivent sur les routes, les compagnons des pèlerins, des gardes-caravaniers, des guides de montagne ou de forêt. Il arrive même qu'ils partagent plusieurs religions, car Geb et Ptah ne sont pas des Dieux jaloux ni intolérants. Ce sont des gens qui ont voué leur vie à marcher, pour ceux de Geb. A explorer, pour ceux de Ptah.
L'élite des Walkers de Ptah est spécialisée dans l'exploration en-dehors du Plan Matériel. Ce sont les HighWalkers, qui vont dans les étoiles et en d'autres mondes. Généralement des hommes et femmes très peu connus, car peu nombreux et rarement présents sur Derenworld, au grand désespoir des Bardes car leur vie souvent vaut son pesant de légendes.
Les Walkers ne sont pas spécifiquement des missionnaires. Chaque clergé est à même de former et déléguer des prêtres dont la vocation ou le métier consiste à convertir autrui à leur foi. Cela importe moins aux Walkers, pour qui chaque moment ou lieu n'est qu'une étape et le fait d'y parvenir un acte saint. Destin est pour les eux un maître-mot et chaque nouvelle pierre pavant leur chemin un don divin. Les Walkers observent, s'enrichissent, et célèbrent la Route de leur Dieu par le simple fait de continuer à la parcourir.
Les Navigants de Poséido sont très semblables aux Walkers, à ceci près qu'ils se confinent au milieu maritime, et sur des bateaux. Cependant, les Navigants ont également une mission d'assistance divinatoire, voire magique, au navire sur lequel ils se trouvent. Ils sont l'intermède entre ce navire et le monde marin. Une tempête ne leur fait pas plus peur qu'un billet pour voyage organisé. Ils peuvent intercéder auprès de Poséido ou au contraire attirer sa colère. Excellents cartographes, marins accomplis, ce sont par ailleurs des passionnés de l'exploration côtière, et souvent (à la différence des Walkers) sinon des missionnaires du moins de grands prosélytes.
Cet ordre est strictement masculin. Il est organisé en structures indépendantes, locales (ports) ou (rarement) régionales, d'ailleurs parfois rivales, qui ne sont reliées les unes aux autres que par l'entremise du clergé.
Les Merkons sont des élus de Poséido auxquels il confère le pouvoir de vivre temporairement ou définitivement en milieu sous-marin. Ce sont donc à la fois des explorateurs de ce milieu en même temps que des ambassadeurs d'un milieu à l'autre. Mais ils sont également les seuls prêtres admis à célébrer leur culte sous l'eau des océans. Les Merkons sont très peu et mal connus. On suppose qu'il existe une division qui assiste Poséido dans sa redoutable mission de garde des Grands Anciens. On suppose aussi qu'il en existe une autre chargée d'intervenir auprès de créatures marines intelligentes et non-humaines. Un silence abyssal pèse sur les Merkons dont l'existence même est souvent sinon niée, du moins éludée par les Temples de Poséido. Il semble que le centre de cet ordre siège dans un lieu évidemment sous-marin et que, malgré la réputation de sa religion, il soit très fortement structuré.
Les activités purement religieuses, cérémonielles, du clergé d'Oghma sont finalement assez rares. Le moins qu'on puisse dire est prêtres de ce clergé ne chôment pas: en effet, ils passent le plus clair de leur temps à collecter ou raconter des histoires ou légendes, ou bien à les archiver ou les rédiger (cf. Ordre des Enlumineurs). Les spécialistes de la collecte et du conte sont les Prêtres-Bardes. Ce sont des musiciens, des chanteurs ou, plus rarement, de véritables agents de renseignement. Saints-Patrons de la plupart des Bardes, ce sont également les Prêtres-Bardes qui enseignent et développent les talents druidiques de la Classe des Bardes. Présents dans tous les Collèges Bardiques, ils en dirigent la plupart. Les Prêtres-Bardes patronnent également des théâtres et toutes sortes de festivités auxquelles ils apportent leur concours, qu'ils bénissent, et surtout qu'ils animent. La passion des Prêtres-Bardes pour les histoires et légendes, pour la littérature et la musique n'est pas sans voisiner avec celle qu'éprouvent les elfes. Cependant, l'approche en diffère fondamentalement car pour les elfes il s'agit de rêves, de poésie, d'expériences en fin de compte individuelles, tandis que les Prêtres-Bardes apprécient autant et peut-être même davantage la réalité, et le fait de partager et répandre envers le plus grand nombre les textes et chants qu'on en peut tirer.
Cet ordre représente une importante partie de l'ensemble du clergé d'Oghma, le quart ou peut-être même le tiers puisque, à terme, une bonne part des Bardes d'Oghma deviennent Prêtres-Bardes, surtout dans la branche des Enseignants. La branche des Agents, ceux qui peuvent aller jusqu'à l'espionnage pour glaner des informations, représente une organisation très particulière, fort peu nombreuse, et dont les membres recoivent des capacités spécifiques.
Il s'agit des maîtres du Dessin et de la Peinture. D'amoureux de l'Art. Cet amour est tel et d'une telle qualité qu'il parvient à séduire suffisamment les Dieux afin qu'ils le protègent et l'encouragent.
Commun au trois clergés de Balder, Oghma et Thoth, l'Ordre des Enlumineurs a vocation à embellir, écrire et transmettre par le dessin ou la peinture ce que les Bardes transmettent par la parole ou la musique. Il existe cependant certaines différences selon la religion.
Les enlumineurs de Thoth se consacrent presque exclusivement aux hiéroglyphes, sur papier, papyrus, fresque et support mural ou enfin sculpture. Sur papier et papyrus, leur travail n'a pas vocation publique. Il s'agit de travaux destinés soit à l'encodage, soit, plus fréquemment, à la sanctification des textes par la beauté picturale de ceux-ci. Sur fresque et notamment dans les temples ou ouvrages publics, ils cherchent à présenter la parole divine de la manière la plus élégante, la plus harmonieuse ou la plus impressionnante, mais pas forcément la plus accessible.
Les enlumineurs d'Oghma ne connaissent pas ces subtiles distinctions. La plupart se borne à enjoliver des ouvrages, à illustrer des textes, des manuscrits. Ce sont des scribes-dessinateurs spécialisés dans la miniature, et jusque dans le portrait.
Les enlumineurs de Balder sont les compléments de ceux d'Oghma. Ce sont des peintres, très rarement des sculpteurs, qui ont choisi de sanctifier l'expression artistique, de célébrer la beauté en toute chose. Leur principale activité est la peinture et la fresque. Ils ne sont pas le moins du monde sectaires et volontiers collaborent à la décoration de temples ou lieux saints ou même de lieux publics ou privés de toute sorte, considérant qu'avec leur talent, la valeur artistique de leurs oeuvres, c'est la foi et le message de Balder qui, universel, se répand, qu'il peut et doit entrer partout, être et pénétrer en toute chose.
L'ordre est assez peu structuré. Cependant, un festival des Enlumineurs a lieu tous les quatre ans dans une grande ville ou ses environs immédiats, durant deux semaines au cours desquelles se tient une gigantesque Exposition dont les rares prix font ad vitam aeternam' la fierté des lauréats. Au cours de ce festival, des causeries sur les techniques, des controverses idéologiques ou artistiques et des échanges de technologies battent leur plein. C'est aussi l'occasion pour l'Ordre de se réunir en séance plénière et de se livrer à diverses tâches administratives. Le lieu du festival change à chaque occurrence mais on le trouve au moins une fois sur quatre à Zevjapuhr (les derniers en 5180 et 5196). Les autres derniers festivals eurent lieu à Naù (5184), Cryge-Haven (5188), Rwandel (5192), Locanhom (5200), Gwaliore (5204), Anequere (5208).