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ORKISH POWER !!! (le point de vue des Orcs de et sur Derenworld)
De toutes les races de Derenworld, les orcs sont les seuls à avoir fourni une opposition massive, continue, et efficiente, à celles de l'Ohar's Scroll.
Synonymes d'ennemis, de laideur, de haine, qui sont-ils, que sont-ils ? Monstres ? Horreurs ? Peuple élu ? Victimes ? On essaiera ici d'y voir un peu plus clair sans parti pris et sans infravision.
La
naissance des orcs est sujette à maintes variantes. Pour résumer
la thèse non orc, les orcs sont un avatar (au sens classique du mot) de
la Genèse des humains ; selon les elfes, ils seraient un ratage dont se
serait emparé un obscur Dieu du nom de Gruumsh
pour tenter d'imiter l'uvre divine véritable ; pour les humains ils
sont une mutation de leur race opérée par Gruumsh et exploitée
ensuite, notamment par des mages, thèse à laquelle les nains se
rallient; en tout état de cause, les orcs sont des monstres à allure
humanoïde dont la principale caractéristique est l'exploitabilité,
précurseurs en cela des trolls, gobelins, ogres et tous autres monstres
humanoides essentiellement générés pour être utilisés
par des puissants à des fins malveillantes. Notamment par la faiblesse
de leur intelligence, leur faible sens de l'organisation, la brièveté
de leur durée de vie, leurs limites en matière technique, culturelle,
sociale.
Le point de vue des orcs est, on s'en doute, sensiblement différent.
Pour eux, la perfection fut créée par Gruumsh et la jalousie des
autres Dieux devant cette " Magna Opera " amena les premiers à
se liguer contre Gruumsh, les suivants (Maglubiyet, Vaprak, Yeenoghu etc
)
à tenter de l'imiter de pâle et vile façon, et nombre d'envieux
à vouloir de les approprier ensuite. Perfection devant la puissance physique,
la prolificité, la force mentale, la constitution robuste des orcs ; perfection
par l'harmonie de cette race avec les conditions de la sélection naturelle,
véritable principe de l'Univers, à laquelle elle s'accorde pleinement
; perfection par la pureté originelle du caractère orc, par la simplicité
et l'évidence de ses passions, de ses principes, de ses buts, de ses valeurs
: droit du sang, sélection naturelle, tribu, fécondité, domination.
Bref, les orcs étaient nés pour le monde et le monde leur a été
volé par les elfes sous couvert du Ohar's Scroll, comme ces mêmes
l'ont d'abord volé aux Dragons sous couvert de l'affaire du Dragonlore,
laquelle n'est jamais qu'une réécriture de l'histoire par les vainqueurs
d'une guerre.
Ainsi, les orcs respectent et craignent les Dragons, ces Grands
Seigneurs de la puissance, les seuls adversaires à leur taille, parce qu'ils
considèrent que ceux-ci ont été pareillement victimes du
pouvoir des elfes. Les Dragons ont été dépossédés
et exterminés par les elfes comme ceux-ci ont tenté de faire le
même coup à à peu près toutes les autres races, à
commencer par leurs propres frères les Eühls
et par leurs plus anciens alliés les nains, à l'exception notable
des hobbits, leurs puérils esclaves, et parfois des humains, leurs instruments
favoris.
Les éléments fondamentaux de cette thèse sont
très largement repris par à peu près toutes les races et
genres humaniformes absentes du Ohar's Scroll, et ils sont nombreux : Trolls,
Ogres, Gobelins, Kobolds, Gnolls, Géants
A la différence des
Eühls et des Duergars, les orcs ne résultent pas d'une scission à
l'intérieur d'une des races considérées comme originelles
: c'est donc la Genèse elle-même,
les fondements du monde, qu'ils remettent en cause.
Il n'est pas contestable ni contesté par les orcs que ceux-ci ont été instrumentalisés à maintes reprises, notamment par les Mages dans les temps pré-Bakoriens. La plupart des grands envahisseurs et fléaux de Derenworld, tels un Hornst ou un Keraptis, ont utilisé le ressentiment des orcs qui en faisait des alliés faciles et peu regardants à la dépense en sang. Mais pour les orcs, ces grands Mages Maléfiques furent des alliés objectifs du pouvoir humano-elfique, dans la mesure où ces affaires se sont toujours terminées par la défaite de leur race et par de lourdes pertes en vies. Il a fallu non pas des siècles mais des millénaires avant que l'affranchissement de ces multiples jougs aboutissent à la Great Evil Coalition (G.E.C.) qui instaurera de façon durables des régions à dominante orc sur le continent, notamment en de nombreux endroits du Tangut, en Great Anarchy, en Arkandahr, dans le nord du Vizan, dans le centre-est de l'Empire (cf. carte). On parle de régions dans la mesure où l'organisation sociale et les mentalités orcs, notamment la structure famille/clan/tribu, les empêchent de créer les éléments d'un Etat au sens humain du terme.
Le ressentiment est dès lors la principale caractéristique mentale des orcs. Les orcs sont des revanchards de mille défaites, humiliations, mises à l'écart. Revanchards d'un aspect physique tenu pour repoussant par les autres races auxquelles, pourtant, ils estiment à beaucoup ressembler, en tout cas nettement plus qu'un troll. Revanchards de la domination des autres races rivales et des démonstrations de leur supériorité technologique et sociale. Revanchards du combat entre Gruumsh et Corellon. Revanchards de la
L'orquitude est structuré en familles / clans / tribus. A tous les échelons, le pouvoir est autocrate. Généralement les mâles règnent sans partage mais ce n'est qu'une situation de fait et il existe plusieurs cas de structures sociales orc où ce sont les femelles qui détiennent le pouvoir. Il existe, culturellement, des différences entre les clans au point de vie composition familiale. Certains bannissent la polygamie/polyandrie. D'autres socialisent complètement tous les rapports, chaque individu appartenant à une sorte de vaste harem. Les petits sont élevés selon les lois de la sélection naturelle et avec pour objectif de déterminer le plus fort et quelles qu'en soient les voies : ruse, malignité, tempérament, physique etc , seul compte le résultat. Ce type d'éducation, qui entraîne une mortalité infantile considérable, n'est possible que par la très grande fertilité des orcs, L'orc est socialisé très tôt : la structure familiale orc ne peut s'occuper longtemps d'un petit parce qu'elle en a d'autres à fabriquer et la brièveté de l'espérance de vie moyenne des orcs rend rare, voire exceptionnelle, la présence de grands-parents . Dès qu'il peut marcher et s'exprimer, le petit orc donc est livré à un des clans de jeunes, selon son âge, où il va apprendre à se débrouiller tout seul sous la garde de femelles devenues par l'âge infécondes. Par la suite il grandira (ou périra) et deviendra guerrier, serviteur, shaman, chef peut-être
La famille
orc, quand elle existe, est un noyau composé d'un maître (ou
rarement d'une maîtresse), de sa compagne ou son harem, d'enfants en bas
âge, de serviteurs et d'esclaves.
Le clan, qui tient parfois
lieu de famille, représente une entité restreinte à un territoire
et composée d'orcs de la même tribu. La population d'un clan peut
varier d'une douzaine de familles à plusieurs centaines d'individus.
La
tribu est un ensemble d'orc issus du même sang et adoptant des murs
communes. La tribu rassemble généralement des centaines voire des
milliers d'orcs mais pas forcément au même endroit. Il en existe
plusieurs dizaines de connues, mais les statistiques font défaut.
Les orcs connaissent cinq classes hiérarchisées : les esclaves, les serviteurs, les guerriers, les shamans, les chefs.
Les esclaves peuvent servir à tout et ne sont pas propriétaires de leur existence.
Les serviteurs sont propriétaires de leur existence, ce qui signifie l'exigence d'un motif valable pour les tuer ; ils représentent toutes les activités qui ne ressortent pas de la guerre, à l'exception de la chasse.
Les guerriers sont ceux qui assurent la défense et la conquête, la gloire du clan. Les chasseurs en font partie ainsi que certaines professions directement liées ou auxiliaires : ingénierie militaire, conseillers, dressage d'animaux etc Seuls les guerriers ont pouvoir de reconnaître un chef à un clan ou une tribu. C'est leur soumission à ce chef qui vaut reconnaissance. Ils sont le cur de la civilisation orc.
Les shamans et witches représentent une frange à part, et qui se coopte. C'est unique chez les orcs. Les shamans passent parmi les jeunes orcs, enquêtent et décèlent ceux dont les qualités les préparent à devenir shamans, et les élèvent dans le culte de Gruumsh et/ou de son sous-panthéon. On notera qu'il existe une proportion beaucoup plus importante de femelles dans cette classe que dans toutes les autres ; les shamans possèdent leurs propres serviteurs et esclaves qui ne sont pas soumis aux autres autorités du clan.
Les chefs sont ceux des guerriers, parfois des shamans, qui se sont imposés comme tels. La transmission de cette qualité par filiation est exceptionnelle. Le chef de clan ou de tribu réunit une hiérarchie autour de lui et décide des actions à entreprendre dans l'intérêt du clan ou de la tribu ou dans le sien propre. On notera que l'action d'un chef de tribu peut toujours s'avérer rejetée par une partie de ses clans auquel cas la contrainte résoudra le problème dans un sens ou dans l'autre ; c'est donc, en général, uniquement pour changer de chef qu'on s'opposera à lui parce que pour un motif moindre, le moyen de résolution du conflit restera identique.
D'une manière
générale, les orcs souffrent d'un manque de technologie et d'organisation
sociale qui vont de pair et forment un cercle vicieux. L'absence de place
d'échanges de denrées, d'informations, de culture, que sont les
villes, avec leurs nécessaires contraintes de sédentarisation, entraîne
un déficit technologique qui lui-même interdit l'instauration de
ces centres. En outre, la jalousie, la cupidité, l'envie de pouvoir, ravaleraient
vite ces villes au rang d'enjeux de conflits et les laisseraient rapidement en
ruines ; cela s'est vérifié par d'innombrables cas de figures issus
de villes humaines tombées aux mains des orcs. C'est qu'en effet le système
social et éducatif des orcs interdit le minimum de préceptes moraux,
de confiance, et de rigueur nécessaires à une ville. Ajoutons à
cela que les orcs ne sont en majorité pas sédentarisés au
sens où une part considérable d'entre eux refuse des activités
de paysannerie ou d'artisanat, c'est-à-dire la base nécessaire à
toute configuration urbaine, et le préalable au développement technologique
et commercial. Les orcs préfèrent plutôt piller ou réduire
en esclavage les races inférieures (hobbits, humains, etc
), ce qui
leur apparaît la voie à la fois simple et glorieuse de se procurer
ce qui leur fait défaut.
L'orc n'est pourtant ni paresseux, ni inapte
au travail. Il n'en a simplement pas la structure mentale, les goûts, les
préceptes, la culture. Il n'a pas non plus le goût de l'argent, qui
n'est conçu par la plupart que comme un simple moyen, un palliatif au troc.
Il envisage un monde des faibles et des forts, les forts étant bien entendu
les orcs, le démontrant parla contrainte physique, et les autres races
réduites à les servir en accomplissant des tâches auxquelles
ils ne se considèrent ni prédisposés ni tenus.
Cependant,
depuis quelques décennies, en certains endroits, notamment Great
Anarchy et plus récemment les Lich-Kingdoms, il a été
démontré que les orcs pouvaient tenir des cités ou des fiefs
à la manière humaine. La Great Evil Coalition a été
le facteur déclenchant de ce mouvement et l'une des grandes guerres "
raciales " de l'histoire récente de Derenworld. La G.E.C. a démontré
que les orcs pouvaient s'unir, au moins temporairement, avec succès puisque
leurs forces, certes alliées à maintes autres, pouvait parvenir
à dominer tout le continent, ce qui est précisément leur
credo depuis la nuit des temps. Même si la G.E.C. représente une
période somme toute brève de l'histoire de Derenworld, cette démonstration
fait encore la fierté de beaucoup de tribus orcs et elle a plus que contribué
à faire prendre au sérieux, non seulement en tant que menace, mais
aussi en tant que concept, l'idée d'une nation orc.
Il y a maintenant
longtemps qu'en Great Anarchy, au début sous la férule de Mages
puis ensuite par eux-mêmes, les orcs forment la population majoritaire ou
la première minorité de plusieurs villes ou villages. Les orcs se
montrés aptes à la vie urbaine et notamment à l'artisanat,
tandis que dans des fiefs de Lich-Kingdoms se développaient des fermes
porcines et même la culture du seigle. Cependant, il convient de noter que
dans tous ces cas de figure, les orcs n'étaient jamais seuls mais toujours
encadrés ou en concurrence avec d'autres races, notamment les humains.
Il n'y a pas d'exemple connu de cité de grande taille " purement "
orc.
Tout cela n'empêche d'ailleurs pas les orcs
de " proliférer " ; en témoigne la carte des principales
zones connues d'implantation orcish majeures, c'est-à-dire sous contrôle
au moins partiel de tribus orcs : on constatera que la réunion de ces territoires
en un seul ensemble constituerait un pays de taille plus que respectable. Certes
le concept d'Etat, de nation, de cité, demeure étranger à
des tribus qui se contentent largement d'une colonisation territoriale ponctuelle
du moment que les ressources en chasse et/ou esclaves et/ou pillage sont suffisantes.
La haine des orcs a en premier les elfes
pour objet (et réciproquement). Plus précisément, les
Sindars et Ariaquendi. Ils détestent certes aussi les Aldaquendi, mais
ces elfes des bois ne sont pas les pires ennemis au plan idéologique qui
demeurent les elfes qui ont voulu dominer Derenworld, et en évincer les
orcs. Ce même ressentiment s'étend envers le Wejlar, l'Evriand, Avros
et le Lowenland, pays dont l'histoire fut à un moment ou un autre étroitement
attachée aux elfes. A l'inverse, le Vizan et l'Empire, notamment le Gaïko,
grandes puissances humaines, méritent considération : ce sont des
adversaires redoutables. Ils ont à peu près la même attitude
envers les nains auxquels ils accordent le crédit d'avoir combattu les
elfes et de continuer de le faire au sujet des drows ; par ailleurs, les nains
prétendent régner sous terre, ce qui n'est pas la préoccupation
première du peuple orc.
Les orcs méprisent les hobbits et les
humains, valets ou vassaux des elfes, et gens de faiblesse en général.
Parmi les humains, ils haissent en particulier les mages, les plus corrompus d'entre
eux, parce qu'aussi les plus redoutables, à l'exception notable des Bakorians,
dont ils ont parfaitement compris qu'ils les protègent objectivement des
autres mages.
Il va sans dire que toutes les autres races humanoïdes,
tels les kobolds, gnolls, trolls et autres gobelins, sont des asservis en puissance,
à l'exception de ce qu'on appelle l'orckind, c'est-à-dire les races
traditionnellement alliées ou mutantes des orcs : ogres et ogrillons, orogs/urukhaïs,
et même certains géants, qui, comme les demi-orcs, bénéficient
d'un a priori favorable puisque considérés comme des frères
de sang. Les orcs ont également une inclination pour le Tangut, le Vizan
et l'Arkandahr, pays où la faiblesse ou parfois la complicité des
pouvoirs centraux ou locaux leur donne libre accès à des territoires.
Le clergé est la base de la conscience orc en tant que peuple, race, mémoire. C'est lui qui garde la trace des événements, la légende et la doctrine, ne serait-ce que parce qu'il représente l'énorme majorité des lettrés orc. C'est lui qui enseigne la logique et le savoir. Il revêt une énorme importance pour la plupart des orcs, supérieure sans doute à ce qu'on rencontre chez les nains, elfes et humains. Tout orc se tient pour un enfant de Gruumsh et si cela n'empêche pas plusieurs individus de s'en éloigner, soit par périodes soit même pour adhérer à d'autres religions, tant qu'il y a du sang orc dans ses veines, il y a Gruumsh en lui. Le clergé est extrêmement souple dans sa façon de procéder, ses rituels sont formellement peu exigeants, mais en compensation des sacrifices considérables sont exigés. Le sous-panthéon Gruumshien, détaillé ici, est intégré dans le culte de Gruumsh ce qui signfie que révérer par exemple Ilneval est aussi révérer Gruumsh ; en effet, contrairement à ce qui se passe à l'échelon mortel, les immortels orcs ont toujours fait preuve d'une loyauté remarquable qui est aussi une des sources principales de la conscience de race des orcs.
Les armes favorites des orcs sont l'épieu, la masse, la masse étoilée, le fléau, la hache, et l'arbalète qui représente un cas unique de maîtrise technologique chez les orcs. Ils font de médiocres cavaliers et de mauvais marins. Leurs tactiques au combat font essentiellement appel à l'effet de masse. Cependant, entre les mains d'un bon stratège avec un bon entraînement, leurs troupes se révèlent aussi aptes à la manuvre tactique que les meilleures unités humaines.
En
dessert, quelques noms de tribus orcs : Skull Crushers Orcs, Orcs of the Red Eye,
Neckbreakers Orcs, Bloodbath Orcs, Orcs of the Shattered Finger, Orcs of the Skull-Mace,
Orcs of the Wailing Night, Bone Bows Orcs, Orcs of the Warclaim, Uruk Hoch Orcs,
Orcs of the Painful Grim, Vile Rune Orcs, Dark Stone Orcs, Ribeaters Orcs, Orcs
of the Tattooed Ring, Orcs of the Hairless Skull, High Eye Orcs, Orcs of the Piercing
Claw...
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