Origines | Règles de détention | Armoiries personnelles/générales
Le Hérault | Armoriaux | Esthétique et règles
Symboles | Typologies | Teintes et Formes | Exemples

(les chiffres du texte entre parenthèses renvoient aux blasons et symboles figurant en bas de page)



Origines
L'Héraldique vient de la coutume très ancienne de tous les groupements humains, elfes ou nains, d'arborer leurs couleurs sur les boucliers de leurs défenseurs de façon à se différencier. La codification de l'héraldique remonte au IIIe millénaire, lorsqu'il est apparu que les orcs, gobelins et autres monstres faisaient la même chose (à leur manière) et qu'il convenait donc de fixer certaines règles de façon à se démarquer de ces caricatures d'héraldique. Des règles apparurent donc, concernant notamment la forme des blasons et la juxtaposition des couleurs. Ces règles tinrent également compte des traditions de peuples et ou de races. Par la suite, on s'aperçut qu'un petit dessin valait mieux qu'un long discours et bien mieux encore que des papiers rédigés en diverses langues à l'intention de personnes loin de savoir toujours lire; l'héraldique devint donc le système le plus commode d'identification des personnes et groupements et connut un développement considérable. Un effort d'harmonisation entre les diverses nations donna lieu à des coutumes héraldiques internationales et au développement d'un véritable métier, celui de hérault d'armoiries. La formule connut un tel succès qu'à ce jour, dans presque tous les lieux un tant soit peu civilisés, il existe un spécialiste ainsi qu'un registre d'armes capable d'identifier la plupart des armoiries.L'héraldique de Derenworld a des points communs avec celle du Moyen-Age et de la Renaissance en Europe, notamment dans ses règles de construction et d'esthétisme.

Règles de détention
L'attribution et la détention d'armoiries valides relèvent du niveau national (ce lui de l'Etat souverain), ceci dans le but d'éviter des conflits avec des armoiries d'importance internationale. Ainsi, même en dehors de l'Empire, on évitera de copier le blason des Arwen; en revanche, on ne tiendra pas rigueur au hérault d'Arkandahr d'avoir attribué une armoirie exactement identique à celle de la branche cadette des Vidames de Milu-les-Ouaffète, surtout si le titre est absolument inconnu en dehors de l'île de Nar-Blest dans le Tangut Extrême-Oriental.
Toutefois, une armoirie est toujours valable une fois régulièrement attribuée, même si elle reproduit ou imite une armoirie enregistrée dans un autre pays. En d'autres termes, deux armoiries identiques ne peuvent coexister dans le même Etat, mais elles peuvent être attribuées par deux Etats différents (cf. infra: "Armoriaux")
Presque tous les Etats peuvent attribuer et enregistrer des armoiries selon des critères qui leurs sont propres. En général, tout territoire ou ville organisé a droit à des armoiries à patir d'une certaine taille. D'autre part, les nobles et les titulaires d'armoiries peuvent les "briser" (les modifier légèrement) pour créer d'autres armoiries au bénéfice de qui bon leur semble (une branche cadette, un morceau de leur fief, un anobli…). Ces faveurs restent cependant assez rares et étroitement contrôlées en relevant notamment d'une autorisation de l'Héraulté nationale. L'ensemble de telles opérations est d'ailleurs très surveillé de façon à éviter les contrefaçons, les imitations, les doublons et surtout le pullulement d'armoiries.
Une armoirie tombée en désuétude ou appartenant à une branche noble éteinte peut toujours être relevée par tout intéressé; c'est généralement une branche cadette ou alliée qui s'y intéresse, parfois aussi des acquéreurs ou même des aventuriers. D'autre part, les titres d'armoiries peuvent être réattribués à toute personne qui les acquiert s'il n'y a pas d'opposition valable: l'autorité qui a délivré l'armoirie en question et la coutume du lieu sont souveraines en la matière.

Il est important de noter que l'héraldique est employée comme présomption d'identité de la personne ou de son appartenance au groupement dont il arbore les armoiries, et non comme preuve définitive en cas de doute. Tout officier d'un fief ou d'une ville en exercice peut en arborer les couleurs. Cependant, certains objets ou vêtements, notamment le heaume, le manteau, le grand tabard de cérémonie et le sceau sont de coutume réservés au possesseur des armoiries ou à son représentant en chef. Ainsi, la possession du sceau présume-t-elle par exemple que son détenteur est bien le titulaire des armes en question.
De façon plus générale, l'armoirie apposée sur un objet ou un document, établit une sorte de signature de celui-ci en authentifiant d'une part sa provenance, d'autre part son aspect formel ou "officiel".

Armoiries personnelles ou générales
Il faut différencier deux types d'armoiries: les armoiries nobiliaires (ou personnelles) et les armoiries générales (ou collectives). Les premières caractérisent une famille noble. Elles peuvent ou non être les mêmes que celles du ou des fiefs qu'elle contrôlent. S'il s'agit des mêmes (ce qui implique que le fief ne possède pas d'armoiries propres) et que le fief sort de la famille noble, trois cas de figure peuvent se produire:
- ou bien le fief est récupéré par une autre famille noble et ces armoiries se substituent simplement aux anciennes
- ou bien le fief est attribué à un descendant ou proche parent nobles de la famille et celle-ci brise ses armoiries pour en créer de nouvelles pour ce fief et cette branche
- ou bien le fief est acquis par un non-noble. Alors, selon les lois ou coutumes applicables à propose de ce que le fief confère ou non la noblesse, des armes nouvelles seront ou non créées par l'autorité centrale du pays.
Les armoiries générales sont attribuées à un territoire, une ville, voire une collectivité ou une guilde. Ces armoiries sont portées personnellement par le représentant attitré de la généralité à laquelle elles appartiennent.

Le Hérault
Hérault est un terme qui recouvre plusieurs significations et fonctions voisines; toutes peuvent d'ailleurs être assumées par la même personne le cas échéant. Le héraut est, à l'origine, un spécialiste des armoiries. Cela l'amène souvent à incarner le clerc ou le chef d'un registre d'armoiries. D'autre part, de telles connaissances font souvent de lui un spécialiste des protocoles. Et ces connaissances en font une personne particulièrement adéquate pour représenter les armes (donc le fief, la ville, la guilde etc…) auprès d'autrui. Un héraut peut donc être un clerc, un champion, un maître des cérémonies et jeux, un représentant, ou même un diplomate et parfois tout cela à la fois.
On trouve à peu près partout des hérauts, du moins dans tout endroit qui n'est pas absolument inculte ou désert sur Derenworld. Même les tribus et clans barbares ou humanoïdes ont généralement prévu une telle fonction.

Armoriaux
On appelle armorial un recueil d'armoiries. Ce terme peut désigner n'importe quel ouvrage traitant de cette matière mais il est généralement employé pour qualifier le registre d'armoiries d'un Etat.
L'énorme majorité des armoiries sont nationales, ce qui signifie qu'elles relèvent d'un pays ou d'une nation déterminée et qu'il est possible et légal que des armories exactement semblables existent ailleurs. Les armoiries internationales sont extrêmement rares: il s'agit pour la plupart d'entre elles des armoiries des Etats ou de celles d'organisations à vocations transnationales (I.T.G., écoles de Mages, compagnies maritimes…). Cependant, les grands fiefs de premier rang des principaux pays ou les grandes cités possèdent presque toujours des armoiries uniques sur Derenworld. D'une façon générale, toute création d'armoiries essaye dans la mesure du possible d'aboutir à un blason nouveau qui n'ait jamais été porté.
Il faut aussi noter que selon les pays, voire les régions pour l'Empire, les règles de construction héraldiques et le contrôle sur les armoiries sont plus ou moins contraignants. Le Tangut, Avros, le Lowenland, l'Arkandahr, Zevjapuhr, certaines parties de l'est de l'Empire (Gaïko, Stroelyn) sont assez souples. A l'inverse, le Wejlar, l'Okhpuhr, le Heart, Marn, l'Eriendel ou le Kohrland sont extrêmement pointilleux en cette matière.

Esthétique et règles de construction
Le blason simple est le plus rare et le plus estimé par les spécialistes classiques. Il s'agit d'un blason n'arborant qu'une seule division (par ex. barré (2) au chef d'argent et pointe de gueules, ou une croix pleine d'or sur champ de sable) et seulement deux couleurs, ou une seule figure et deux couleurs (un lion d'or sur champ d'azur). Ce sont généralement les plus anciens et il y en a forcément assez peu. De telles armoiries font particulièrement "chic" et recherché en Confédération, Empire, Wejlar, Lowenland.
La plupart des blasons sont considérablement plus chargés: l'héraldique moderne a remplacé la recherche de simplicité des classiques par une recherche d'esthétique et surtout de cohérence des partitions et figures couramment utilisées. Cette héraldique moderne a emporté l'adhésion de la plupart à partir du milieu du Ve millénaire. Cependant, certaines règles classiques demeurent en vigueur. Il est ainsi recommandé d'alterner les métaux (or, argent) et les émaux (autres couleurs).
D'autre part, un blason sans sa forme traditionnelle n'en est plus un ("il n'est point de blason sans écu"). Il est aussi assez mal vu de partitionner son blason au delà de sept champs (six fonds plus un abîme(mini-blason dans le centre) ou une pointe (idem dans le bas)) ou d'écarteler (diviser en quatre) sans bonne raison esthétique en doublets identiques8 de teintes et figures (deux lions en un et quatre, deux roses en deux et trois). La surcharge de motifs désordonnés (un dragon confronté à un lion tenant un cimeterre tous deux surmontés d'un léopard échiqueté d'azur et de sable bordé de croisillons argent sur gueules, le tout chargé d'une fasce de gueules semée de croissants d'or etc…) est souvent considéré comme vulgaire. L'ajout de figures fantaisistes (un gant, une assiette, une bourse…) est pareillement déconsidéré sauf pour les guildes de métiers ou pour une très bonne et glorieuse raison. Enfin, sauf cas particulier (les clergés notamment), on n'écrit pas sur un blason.
Un animal qui regarde dans le mauvais sens (à senestre: vers la droite du blason) est signe de bâtardise ou d'ignorance. Un animal ou une figure auquel on aura coupé quelque chose (léopard dans queue, aigle décapité etc…) signifie une marque d'infamie. Dans certains pays, un petit bâton (sorte d'antislash) a le même rôle. Attention cependant: les marques d'infamie peuvent devenir le contraire: par exemple, telle famille verra le lion de son blason décapité pour s'être rebellée contre son roi… lequel était en réalité un usurpateur; même rétablie dans son droit, la famille choisit souvent de garder sa marque d'infamie qui est devenue une marque de gloire
Il est quasiment illégal en héraldique non-religieuse de poser une figure or sur champ d'argent ou inversement. De même, sauf en héraldique religieuse, "qui porte le blason n'y figure donc point": on ne dessine jamais d'être humain ou humanoïde (c'est réservé aux orcs de son montrer sur leurs armes…).
Enfin, l'emploi inconsidéré d'une figure traditionnellement attribuée à un Etat ou une profession, voire à une religion (l'aigle bicéphale de l'Empire, la croix wejlane, l'étoile à cinq branches des mages, trois deniers d'or semés (I.T.G.), un éclair d'or sur champ de sable (Thor), un faucon replié d'argent sur champ d'azur (Horus)… ) peut se faire l'objet d'une annulation et même donner lieu à des poursuites.

Armoiries et symboles
Il ne faut pas confondre l'armoirie, qui est un titre en même temps qu'un signe, et le symbole. Ce dernier est d'un emploi libre. Il peut être de toute origine (cléricale, magique, commerciale, professionnelle, voire de pure fantaisie). Son utilisation n'est contrôlée par personne (hors le possesseur du symbole ou ses concurrents directs). Il n'obéit à aucune règle de forme ou de construction. Les mages, les commerçants emploient très souvent des symboles; les clergés toujours. Il faut cependant retenir qu'un symbole directement assimilable à une armoirie (figurant dans une forme d'écu et construit comme celui-ci) est une usurpation ou une contrefaçon punissable. Car même s'il peut parfaitement se retrouver sur des armoiries (par exemple, le symbole de Bakor et ses armoiries sont quasi-identiques), même si sa puissance évocatrice peut s'avérer bien plus considérable qu'un blason (par exemple les huit pointes du chaos…) le symbole ne représente aucune valeur matérielle et n'est généralement pas reconnu pour preuve ou présomption légale.
Teintes et Formes
Convention de teintes:
- gueules: rouge
- pourpre: violet
- azur: bleu
- sinople : vert
- orange : idem
- sable : noir
- argent : blanc
- or : jaune
- brun (ou cuir) : marron
Forme du blason
Sur Derenworld, le blason écrit est presque toujours représenté dans la forme stylisée en (1). Cette forme définit l'armoirie politique. Toute autre forme incluant des figures héraldiques ou non n'est donc pas considérée comme un blason au sens usuel du terme (c'est notamment le cas des religions et des enseignes commerciales - voir armoiries et symboles). Cependant, certaines écritures elfes utilisent parfois le triangle pointé vers le bas ou le losange.

Typologies
Un certain nombre de signes caractérisent l'origine ou comportent une signification particulière. Néanmoins, la plupart des figures sont répandues sur l'ensemble de Derenworld. On trouve aigles, lions, chevaux, merlettes, toutes sortes de croix et toutes les formes de divisions à peu près partout. Pour le profane, il est presque impossible de déterminer à coup sûr, à la simple vue d'un blason, sa provenance. En revanche, un grand maître héraut connaît par coeur plusieurs centaines de blasons; il maîtrise les règles de constructions et leur variantes selon les lieux et coutumes. Il se souviendra que l'échiquetage4 s'emploie plutôt dans les Clans, que les avrossians du nord préfèrent l'argent et l'azur, qu'on charge le lion d'une croix en Evriand, que telle brisure en bâton signifie non point bâtardise mais que le titre a été racheté, que ce type de lambel incarne non pas une branche cadette mais bien une figure principale etc… Aussi, s'il ne connaît pas déjà telle armoirie qu'on lui présente, il peut cependant avec de bonnes chances tirer de plusieurs indices de la lecture de n'importe quel blason.
  • La croix naine (1) (ou pleine croix naine: pleine croix signifie que les bords de la croix touchent ceux du blason – également appellée sautoir, giron ou croix d'André) se retrouve dans la plupart des blasons nains et, pour cette raison, très rarement ailleurs. On pense que l'origine de ce symbole est deux haches ou manches d'outils croisés mais d'autres y voient le caractéristique croisillon que les nains utilisent pour étayer certaines de leurs galeries souterraines au moment où ils les percent. Quoi qu'il en soit, c'est de loin le plus fréquent des symboles nains et la plupart des sept tribus originelles l'emploient avec pour chacune des couleurs différentes. A noter que les Naugs (la Pioche en barre) et les Zeels (Hache en pal (6)) forment d'importantes exceptions à cette règle.
  • Les elfes utilisent très fréquemment le sinople (le vert) dans leur armoiries au point qu'un blason comportant un champ de cette couleur soit presque une présomption d'elvisme. lls emploient aussi la plupart du temps des figures végétales (arbre, lys, rose…) ou géométrique (losange, division en bande (9) ou barre (2), gironnage (7) plutôt que fasce (3), pal, ou écartèlement (8)). On notera que le triangle est un symbole elfe plus spirituel qu'héraldique et qu'ainsi il ne se retrouve que très rarement dans les blasons.
  • Le fleuron de lys (5) est typiquement lowenlander ou zevjan. L'hermine est généralement employée en Lowenland, Farxel ou Tangut.
  • L'aigle bicéphale n'est presque jamais utilisé en dehors de l'Empire Naëmbolt.
  • Le sanglier et la tête de sanglier sont des figures qu'on voit surtout en Arkandahr. C'est également le cas de la croix simple alésée (12).
  • La croix wejlane (10) et la croix zevjane (11) (croix fourchues alésées) relèvent évidemment de leurs pays respectifs.
  • L'ancre incarne une figure typiquement avrossianne mais a aussi été adoptée par plusieurs ports. On ne la retrouve en revanche pratiquement jamais hors ces deux cas.
  • Les étriers apparaissent notamment en Farxel, en Havener (ex-Confédération) et parfois dans l'ouest de l'Empire ou en Tangut.
  • La rose (5) est généralement employée dans l'ouest du continent, particulièrement en Lowenland.
  • Presque toujours, un navire de profil signifie un port ou un accès maritime. La vue de face d'un navire (ou drakkar) est une figure typiquement orientale (Bervikelt, Arkandahr, Tangut, Avros, Farxel).
  • La croix pleine dentelée est généralement de Farxel ou d'Arkandahr.
  • Les hobbits utilisent souvent des figures de trèfle, de clochette, de fruits, de coupes, de croisillons. Ils emploient rarement le sable.
  • Un crénelage, un pont, une muraille signifient souvent une armoirie de cité.
  • L'étoile à cinq branches (de style pentacle) signale presque toujours l'usage de la magie. Cela ne signifie pas que le titulaire de l'armoirie soit un mage mais qu'un titulaire ou le fondateur de cette armoirie a eu affaire avec la Magie. On notera que la proposition inverse n'est pas vraie et qu'un mage peut fort bien détenir une armoirie où ne figure aucune étoile. Il faut également savoir que cela ne concerne que l'étoile à cinq branches et non celles en comportant un autre nombre ou les molettes d'éperon dont le dessin est assez proche.

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