Triples Lich-Kingdoms

Leurs Souveraines Présences les Reines-Liches Yor, Ghur et Xal-Sâr,
à Evriand, Iax et Meln.

N.B. : Depuis l'expédition de Lady Melkria, cette page est dépourvue d'actualité. Je la laisse cependant, en tant qu'aide mémoire...


Ce cancer est récent. Les Lich-Kings sont apparues là où, pendant des siècles et des siècles, il y eut des provinces, des pays, des Etats. Les terres qui forment aujourd'hui cette nouvelle et sinistre nation furent conquises par une suite prodigieuse de victoires militaire sur l'intégralité de l'ancien Evriand, la presque totalité de l'ex-Wiestmark, la majorité de la principauté de Marn, un morceau modeste mais très riche de l'Empire Naëmbolt, et une bonne part du sud-est de la Confédération.

Le Wiestmark, mosaïque de petits fiefs de peuplement Varik, fut la principale épine de l'Ancien Wejlar à la mode elfique et féodale. Les tribus semi-nomades qui s'y trouvaient lors de l'expansion du Wejlar réagirent très diversement. Certaines, situées vers ce qui est aujourd'hui Iax, Meln, Vogelberg, Tangrune, acceptèrent sans problème de se joindre à l'Ancien Royaume mais d'autre, notamment Marne (ou Marn), Ultburg, Zeelmark, refusèrent absolument. Le roi wejlan Johan II décida de ne pas les contraindre, mais Johan III, son fils, édicta que les fiefs seraient néanmoins créés: libre au peuple de ne pas les accepter et de refuser tout serment. Beaucoup de Variks choisirent alors l'émigration, et on retrouva depuis sur l'ensemble du continent. Cette propension à l'émigration est d'ailleurs une tradition Varik, et se manifeste à toutes les périodes de l'histoire de Derenworld. Ainsi, des pays aussi éloignés que le Kohrland et le Farxel intègrent-ils une importante souche Varik dans leur population. Lors du déclin du Wejlar, le Wiestmark devint un champ d'incessantes batailles, par où passèrent presque tous les envahisseurs de Derenworld. Puis se constitua le Landgraviat de Marn, traditionnellement allié aux nains. Après la G.E.C., l'influence impériale poussa à l'unification des Variks sous le nom de Wiestmark.

L'Evriand, lui, fut longtemps un des plus beaux fleurons de la Couronne de Wejlar, avant d'acquérir sur le tard un indépendance en 4636, à la suite d'une guerre perdue, dernier morceau à se détacher de l'Ancien Royaume. Aussitôt, les Evrianders poursuivirent avec les elfes Vynarëans, notamment ceux d'Amber Forest, une association similaire à celle ayant soutenu le Grand Wejlar. Les elfes n'étaient pas dupes, il s'agissait surtout pour les humains d'en tirer des fruits, du commerce, du savoir; mais ils jouissaient en Evriand de telles libertés, de telles facilités, qu'on appela de pays le petit Lowenland. Appuyé sur de talentueuses manufactures de faïencerie, poterie, cristallerie, verrerie, tapisserie, sur des voies navigables, des bons chantiers fluviaux, une remarquable technologie artisanale et agricole faisant merveille sur des terres fertiles où poussent aisément céréales et arbres fruitiers, le Duché inventa ou mis en oeuvre des pratiques financières et commerciales auxquelles seules Zevjapuhr et Avros avaient jusqu'alors accès. La lettre de crédit, le prêt à long terme, la société commerciale, la lettre de change internationale, l'Echiquier devenant Chambre des Comptes ou Bourse... Des banques, des compagnies, financières et commerciales se mirent à pulluler, des marchands à courir tout le continent pour spéculer, acheter, vendre et revendre. Mais peut-être la plus grande des oeuvres Evriander demeure-t-elle l'International Trade Guild, institution véritablement universelle et dont il sera question par ailleurs.
Beaucoup de hobbits, d'elfes et de demi-elfes vivaient dans ce pays heureux et opulent, vivant un peu au-dessus de ses moyens, habile à toutes affaires, s'orientant vers une monarchie démocratique, riche d'architectures gaies, colorées, fleuries, qu'on venait admirer et copier de partout. Il y avait bien quelques petites guerres avec les turbulents Marners, jaloux comme d'habitude, mais enfin, on s'en sortirait toujours. On en était là lorsque débarquèrent les Lich-Kings.

Celles-ci ravagèrent tout, avec une rapidité stupéfiante, signe d'une longue préparation. Hordes de créatures démoniaques et daemoniennes, surgies du néant, qui défirent les premières forces Evrianders, envahirent le pays avant même la mobilisation d'une armée principale, tombèrent de nulle par sur les meilleures forces du Wiestmark en plein regroupement, tandis que débarquait en Confédération une énorme armée d'orcs, trolls, ogres, tandis qu'à la nuit tombante des nuées de morts-vivants s'éveillaient et attaquaient les campements des forces humaines, tandis que des Dragons opéraient des raids subits et meurtriers sur les arrière-pays... Un mois seulement pour une apocalypse qui stupéfia le monde. Lorsque les pays voisins, Lowenland, Wejlar ou Empire réagirent, ils se heurtèrent à des armées bien organisée, arrivées comme le vent du Kohrland envahi, supérieurement menées et encadrées. Ces armées parvirent à mettre en échec, les unes après les autres, toutes les tentatives pour chasser les nouveaux arrivants, et même à anéantir séparément les forces de libération jusqu'à à contre-attaquer, entrant en Confédération, en Wejlar, en Empire, en Zevjapuhr. Désunis (géographiquement et politiquement: d'un côté l'Empire, le reste de l'autre), les nouveaux voisins des Lich-Kings, malgré cinq ans de guerre, d'efforts, de plans, ne purent que constater le fait accompli. Malgré quelques territoires grignotés ça et là, le Wejlar libéré, Zevjapuhr dégagée, les villes de Toende et Marn regagnées, le bilan s'avérait catastrophique. Outre le Wiestmark et l'Evriand totalement disparus ou peu s'en faut, le Kohrland, le Paërmian (région frontière entre l'Evriand et la Confédération, peuplée pour moitié de demi-elfes, gnomes et hobbits), les deux tiers du Havener (centre-sud de la Confédération) tombaient sous la coupe Lich-King et même, sainte horreur, un territoire de l'Empire, et pas n'importe lequel puisque permettant aux Lich-Kings de barrer le Grand Fleuve Undine. Isablis, ville de soleil, puissante place de commerce, grand port fluvial célèbre pour ses huileries, son vin, ses émaux, son maïs, construite de blanc et de bleu, terre d'un des plus grands temples de Râ puisque le Dieu lui-même y apparut à trois reprises, et le Sablern environnant dont les immenses champs de tournesol jaunes forment lors de la floraison un spectacle magnifique. Une des perles de l'Empire, un de ses plus vieilles villes, point d'ancrage traditionnel des navigateurs de l'Undine et pivot sud-ouest de l'Empire. Depuis, on ne prononce pas sans précautions son nom à la Cour d'Ilnaëmb.

L'origine des Lich-Kings est évidemment obscure. Tout au plus pense-t-on que ces trois créatures, peut-être frères ou soeurs ou associés, sont les héritiers des anciennes Arch-Lichs, Vecna ou autres Hornst. Les noms connus ne sont évidemment pas les vrais. Peut-être même une autre puissance se cache-t-elle derrière ce triple masque de mort.
Il semble que les trois Lich-Kings se soient partagées les terres et les tâches. A l'une la magie, le supranaturel, les relations avec les forces d'outreplans, à la seconde le militaire et la diplomatie, à la troisième le civil et la finance. Si l'on peut dire. Mais il apparaît clairement que les Lich-Kings ne sont pas des destructeurs pour le plaisir de détruire; qu'elles s'intéressent au pouvoir, donc à l'argent, et sans doute à ses attributs. Sinon, elles ne garderaient pas un si vaste Etat sous leur coupe. On peut donc raisonnablement espérer que les certaines des richesses des terres qu'elles occupent aient été préservées, et tout autant craindre de ne pouvoir les revoir avant longtemps: une Lich est immortelle...

Ce qui est advenu des terres occupées, il vaut mieux ne pas le trop le savoir, même si témoignages de fuyards ou réfugiés abondent. Les orcs semblent les moins antipathiques des créatures qui y déambulent librement. Les humains sont écrasés d'impôts et de charges. L'arbitraire le plus autocratique règne sans partage ni merci. Les elfes, demi-elfes, et même souvent les petites gens ont été exterminés. Organisations militaires et para-militaires font régner ce que les Lich-King appellent l'ordre.
Il est interdit d'entrer en Lich-Kingdom sans passeport spécial. Il est encore plus interdit d'en sortir, parfois même avec un tel passeport. Y règne la peur, la souffrance, et sans doute l'horreur. On déconseille le voyage, et même la traversée.


Haut Page