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Grand Duché de Lowenland Sa Très Bienveillante Altesse le Grand Duc Carvoen Gaëlonn, à Löwe-Rowan. |
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Le Lowenland fut constitué sur quelques idées fondamentales:
- la tolérance raciale, et la suppression des concepts maléfiques, soit, en termes d'alignement, un Etat fondamentalement non-evil, elvo-humain.
- la non-intervention en politique étrangère, et le non-alignement sur une autre puissance, pour quelques raisons que ce soit.
- une sécurité intérieure garantie par un cloisonnement en provinces, l'absence de grandes voies de communication, l'inexistence de cartes sauf pour les Guides de Lowenland, la fermeture étanche des frontières étrangères à l'exception de quatre points de passage: deux terrestres (Locanhom et Dol Fagar) et deux maritimes (Uviell et Stanraër).
- la non compatibilité des monnaies jointe une taxation très élevée des importations et exportations.
- Hier -
L'histoire du Lowenland est indissociable de celle des elfes, au moins en ce qui concerne la naissance de ce pays si particulier. Cette naissance remonte au Grand Schisme des elfes de Dere (Sindars), sur la triple question:
- d'une part de savoir s'il fallait maintenir coûte que coûte un grand Royaume Elfe même au prix de guerres contre les humains;
- d'autre part de décider s'il fallait maintenir une collaboration entre les deux races dont les humains tiraient plus de profit que les Premiers-Nés;
- et enfin de déterminer si l'attitude conflictuelle avec les Nains devait désormais se poursuivre indéfiniment ou tendre à l'ouverture de négociations.
Les Sindars se séparèrent
en deux parts inégales et, vue la profondeur du désaccord, inconciliables.
Les minoritaires, ceux qui s'opposaient à l'idée d'un Grand Royaume
Elfe et prônaient l'harmonie avec les autres races, notamment les humains
et les Nains, choisirent alors de quitter Dere. Ils firent de même qu'à
l'époque la quasi-totalité des autres royaumes elfes qui se désolidarisèrent
des Derans. Ce fut ainsi le fameux Exode des Caleidhels,
aujourd'hui l'objet de l'un des plus longs chants des Elfes de Derenworld.
Où aller ? Quelques-uns tentèrent de suivre vers l'est le chemin des
Falassianders, et certains y parvinrent
tandis que d'autres se perdaient ou s'arrêtaient en Tangut. Rares furent
ceux qui rejoignirent les autres royaumes ou états elfes. La grande majorité
des émigrants choisit de partir pour fonder un nouveau pays. A l'ouest
de Dere, dans des terres montagneuses, vallonnées, couvertes de forêts,
se prolongeant par trois longues péninsules parallèles pénétrant
profondément l'océan, se trouvait un mélange de quelques fiefs
ex-wejlans, de tribus plus ou moins barbares, d'aldaquendis isolés qui
n'avaient jamais vu personne. Il y avait là encore beaucoup d'espaces vierges,
non inhospitaliers, mais peu accessibles. Il y avait là aussi deux grandes
forêts primitives dont l'une abritait le Roi des Ents. Au centre, une plaine
où coule un fleuve tranquille, la Löwenvine et où se situait
la capitale de cette région à l'ère Wejlane,
la petite bourgade de Rowan.
Ces terres laissées à l'écart devinrent le Lowenland. Les nouveaux
arrivants elfes y furent bien reçus. Ils apportaient avec eux les meilleurs
idéaux de la civilisation elfique: la tolérance, la fidélité,
la paix, l'amour de l'art, de la liberté d'abord individuelle, la symbiose
avec la nature. Et aussi des richesses, des techniques importées de Dere,
et même certains secrets qu'eux seuls conservent depuis lors sur Derenworld.
Tout cela porta ses fruits. S'il y a peu à dire du Lowenland depuis sa
fondation, c'est parce qu'on en sait très peu et qu'aussi, ainsi que l'énonce
un proverbe hobbit, "les gens heureux n'ont pas d'histoires". Le nombre
d'elfes (surtout Aldaquendis et
Caleidhels) et demi-elfes y est
évidemment exceptionnellement élevé. On y trouve en revanche
peu de nains et de hobbits.
Le Grand-Duc est élu pour 99 ans ou jusqu'à sa mort; non rééligible,
il ne peut être deux fois de suite de la même race. Ses attributions
sont limitées au strict nécessaire des affaires nationales ou internationales;
la plupart des pouvoirs politiques s'exercent a niveau provincial ou local et
sont de droit coutumier.Les druides y bénéficient d'un statut privilégié
et apprécient beaucoup ce pays, notamment l'énorme forêt de Baër,
au sud-ouest. Le mode de vie y est généralement assez simple, guère
de constructions vastes, encore moins de prétentieuses.
- Aujourd'hui -
De façon générale,
le pays est clos aux étrangers; obtenir un visa d'entrée relève
d'un parcours du combattant. La difficulté du terrain, protégé
par monts et forêts, le fait d'être excentré et partiellement
constitué de péninsules et d'îles l'a laissé à l'écart
de tous les troubles, guerres, invasions qui ont secoué le reste du continent.
La géographie du Lowenland est un mystère à la fois pour
les étrangers et par elle-même. Les trois péninsules montagneuses
qui s'avancent dans l'océan sont littéralement dentelées d'une
myriade d'îles et îlots. La navigation y est très difficile.
Avec la péninsule d'Ohr, ces quatre doigts du continent pénètrent
dans la mer de façon assez surprenante sur le plan de la topographie. De
très anciennes légendes orales des nomades d'Okhpuhr
évoquent une partie du continent qui se serait effondrée dans les
flots lorsque les Dieux quittèrent Derenworld.
Les deux grandes forêts du pays, qui couvrent les deux tiers de sa partie
continentale, la Hierophane au nord et la Baër au sud, sont des forêts
primitives, révérées des druides, et hébergeant plusieurs
sortes de créatures mythiques. Ils s'agirt de forêts aussi fameuses
que le Lyrwood, le Der'n Taur, les Vynarëan
et Evlin Forests.
Le Lowenland exporte peu, généralement des objets d'art ou
outils ou instruments de précision, des joailleries, des cuirs et peaux,
un peu de bois et aussi des bateaux puisque le port d'Uviell jouit de chantiers
d'une compétence universellement reconnue. Parfois, en cas de famine, quelques
cargaisons de céréales, pour aider ses voisins. De temps à autre
des bois précieux, quelques épices. Les importations concernent essentiellement
des tissus rares comme la soie, des cuirs précieux, des métaux et
également de la laine, surtout de Portown.
On dit que le climat y est merveilleux au sud, tempéré juste
ce qu'il faut, souvent ensoleillé, mais qu'il s'avère plus rude au
nord, où les pluies plus fréquentes et les vents souvent violents.
Le Lowenlander n'aime guère parler de chez lui, ni généralement
en sortir. En revanche, ce sont presque toujours des gens charmants, modestes,
un peu réservés; ils font rarement de bons négociants.
De nos jours, le principal problème du Lowenland s'appelle les Lich-Kings. Dans toutes les chancelleries de Derenworld, et d'abord à Rowan, la capitale, on s'accorde à penser que jamais le Grand-Duché n'a eu à faire face à pareil péril. Encerclé sur toutes ses frontières terrestres, privé d'allié puissant, défaits militairement lorsqu'ils tentèrent de porter secours aux Confédérés et aux Wejlans en violant pour la première fois une de leurs lois fondamentales, les Lowenlanders attendent avec anxiété l'heure ou se déclenchera une invasion qui paraît de plus en plus probable.
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